Tau'Va Tsua'm
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 Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie

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MessageSujet: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyJeu 29 Mar - 18:48

Est-ce HS de publier sur un forum Tau, l'histoire de mon chapitre de chaoteux ? En toute objectivité, je pense que oui. Donc, si cela est blâmable, messieurs les modos, merci de me lapider.


CHAPITRE I


« Dans une ancienne croyance de Terra, l’Eden était un endroit paradisiaque. Voilà ce qu’évoquait notre planète, voilà ce qu’évoquait Edenus. Ce nom n’est plus qu’une macabre ironie. Si on essayait de personnifier notre monde aujourd’hui, on obtiendrait un visage mutilé qui hurle, pleure, et saigne. » - Gouverneur Théodor Kibias

« J’ai vu les cités-ruches d’Armageddon en feu. J’ai vu les flammes dévorer celles d’Edenus. J’ai vu un seul et même monde. Vous pensez que votre planète est différente, mais Edenus n’est différente d’Armageddon que par son nom. » - Ardoriel Valendrus, capitaine Ultramarine.

« La Destruction est une oeuvre dont nous sommes les artistes. Admirez-la ! Et lamentez-vous... » - Neobiophron, Seigneur Suprême des Papy Nurgle’Sons.




981.007M40 – passerelle de commandement du Destiny of Mankind, cuirassé de classe Retribution, vaisseau amiral du Commodore Yvan Sviatopolk – orbite d’Edenus, 6e planète du système de Lotar – Segmentum Ultima

Yvan Sviatopolk regardait la planète mourir. Cela faisait déjà trois fois que son bâtiment servait de bourreau à un monde, pourtant Yvan n’avait jamais autant culpabilisé. La première fois, c’était au cours de la croisade dans les Mondes de Sabbat. Il s’agissait d’une planète corrompue à tel point que l’Exterminatus apporta une délivrance. Tout du moins, le Commodore s’efforçait de s’en persuader, ne serait-ce que pour soulager sa conscience. Selon lui, bien que ce soit un immense honneur, lâcher le virus Dévoreur de Vie représentait certainement l’ordre le plus difficile à assumer, à n’exécuter qu’en dernier recours, et uniquement si la planète était considérée comme définitivement perdue, comme ce fut le cas pour Euphrates. Une vrille de la Flotte-Ruche Hadès avait anéanti toute résistance au sol, la planète était d’ores et déjà morte. A ce moment-là, faire feu avec l’Exterminatus représentait aux yeux d’Yvan, la seule vengeance acceptable, au nom des treize milliards de personnes qui vivaient sur Euphrates, et de tous les braves qui périrent pour la défendre. Mais ici, en orbite au-dessus d’Edenus, c’était totalement différent. Pour lui, lancer un Exterminatus symbolisait la sanction suprême de l’Empereur pour les traîtres et les xenos. Ici, le Commodore ressentait de la honte. De la honte pour les trois milliards d’êtres humains fidèles à l’Empereur qu’on avait consciemment condamnés, par crainte d’une contamination. C’était la version officielle. Seul le gouverneur et sa suite évacuèrent la planète, dans le plus grand secret. En vérité, les bureaucrates de l’Imperium ne voulaient plus consacrer de ressources -matérielles et humaines- pour les ruines qu’étaient devenues Edenus. Assurer une présence impériale devenait trop difficile. Les matières premières de la planète, exploitées par l’Imperium pendant près de dix mille ans, ne suffisaient plus à compenser le gouffre financier et humain que représentait le contrôle de la planète. Pourtant, avant la Première Guerre, Edenus comptait parmi les mondes les plus loyaux envers l’Empereur. La dîme était payée régulièrement, le taux de corruption semblait toujours inférieur à la moyenne, et une réputation de courage et de fierté précédait ses soldats. De plus, c’était une planète agréable avant la venue des Papy Nurgle’Sons. On avait décidé de concentrer les industries pour préserver le plus possible la diversité et la beauté de l’environnement. Yvan se souvenait d’y avoir séjourné quelques jours, lorsqu’il n’était qu’un jeune officier de passerelle. Il se remémorait les jardins exotiques, composées de plantes xenos, et même de rares espèces qui vivaient autrefois sur Terra ! Il se revoyait parcourir le Musée des Pères, qui abritait certains artefacts les plus anciens de la galaxie, où seul le chuchotement des fontaines perturbait la sérénité de ce lieu. Non vraiment, Edenus n’aurait jamais dû connaître le Dévoreur de Vie. Mais suite à l’apparition des Papy Nurgle’Sons, de terribles fléaux s’abattirent sur la planète ; la famine, les épidémies de zombies, ainsi que trente ans de guerres ininterrompues parvinrent à changer la face de ce monde. A tel point qu’on avait ordonné un Exterminatus. Yvan Sviatopolk préférait détruire la planète plutôt que de la laisser aux mains du Chaos, mais bien qu’il savait que l’Exterminatus ne représentait pas la dernière solution envisageable, il ne tenait pas les bureaucrates de Terra pour responsables de la ruine d’Edenus. Les seuls vrais coupables étaient les Papy Nurgle’Sons, leur mystérieuse apparition étant à l’origine des tourments de ce monde. Et ils paieraient. Dusse-t-il les poursuivre jusqu’aux tréfonds du Warp. L’arrivée de l’aide de camp Mandias tira Yvan de ses pensées.

« Mes hommages, Commodore. Voici le rapport que vous m’avez demandé. Il est divisé en trois parties, tout d’abord un compte-rendu total de l’organisation des Papy Nurgle’Sons, à savoir leur chef, leur secteur d’activité actuel, le nombre de vaisseaux à leur disposition, leurs relations éventuelles avec d’autres chapitres renégats, ainsi que quelques autres notes d’informations. Ensuite, un historique concernant la période où ils ont basculé vers le Chaos, et enfin, un résumé des Guerres d’Edenus.
- Très bien, Mandias. Etudions ça de près… Connaître son ennemi est la clé de la victoire, Mandias. Ne l’oubliez jamais.
- Oui Monsieur.
- J’en fais une affaire personnelle, Mandias. Je les traquerais… jusqu’au fond de l’Œil s’il le faut ! J’en fais le serment sur chacun des habitants d’Edenus morts aujourd’hui. A propos, combien avons-nous de « rescapés» ?
- Sept personnes, dont le gouverneur.
- Aucune trace de contamination ?
- L’un d’eux tousse un peu. On l’a envoyé à l’infirmerie par mesure de précaution. Rien de grave.
- Parfait. Maintenant, laissez-moi, Mandias. Je vais décortiquer la moindre information sur nos ennemis… »

***
Yvan Sviatopolk se sentit tressaillir en voyant le nom de son vaisseau inscrit dans la liste de la flotte des Papy Nurgle’Sons. « Capturé en 981.0012M40 »… Un bref coup d’œil à l’horloge de bord confirma ses craintes. On était bien en 981.007M40. Mais il commandait ce bâtiment depuis plus de quinze ans maintenant, il ne laisserait pas le « Destiny of Mankind » se faire capturer. Et d’ailleurs, comment et pourquoi ce rapport pourrait-il prédire l’avenir ? Non, il n’y avait qu’une seule explication logique possible… l’équipage comptait un traître dans ses rangs… quelqu’un qui voulait l’effrayer. Cela ne pouvait pas être Mandias… l’aide de camp haïssait le Chaos et vouait un culte sans faille à l’Empereur. Non, il ne trahirait jamais l’Imperium… Mais qui d’autre a eu le rapport dans les mains ?
« Mandias, venez dans mes appartements, c’est urgent. » appela Yvan dans le micro-vox de son bureau. Quelques minutes plus tard, l’aide de camp se présenta devant Yvan.
« Monseigneur ?
- Lisez-moi ça, dit le commodore en tendant le rapport à Mandias, paragraphe « Flotte et Arsenal », regardez le nom du deuxième vaisseau.
- « D… Destiny of Mankind »… Qu’est-ce que cela signifie ?
- J’espérais que vous seriez en mesure de me l’expliquer. J’ai confiance en vous, Mandias. Je sais que vous Lui êtes fidèle. Mais j’ai besoin de savoir qui est la personne qui a rédigé ce paragraphe.
- En fait, le rapport est composé de plusieurs dossiers écrits par des personnes qui ont eu affaire aux Papy Nurgle’Sons, de près ou de loin. Certains viennent de la Garde Impériale, d’autres des chapitres Astartes, dont les Blood Angels et les Knights of Thor, d’autres encore sont des mémoires de quelques gouverneurs. En l’occurrence, pour la partie « Flotte et Arsenal », elle provient des dossiers du gouverneur d’Edenus actuel.
- Que l’Empereur nous protège ! Vous voulez dire que le gouverneur serait un traître ?
- Lui, ou l’un de ses suivants.
- Qu’on les convoque tous dans mon bureau sur-le-champ ! »

Yvan n’était pas surpris. Edenus étant profondément marquée par le Chaos, la trahison d’un certain nombre de personnes semblait inévitable. L’exemple de l’hérétique John Rahe lors de la Deuxième Guerre le prouvait bien. Mais de là à ce que même un gouverneur trahisse et renonce à sa foi envers l’Empereur…
« Monseigneur ?
- Oui, Mandias ?
- L’un des suivants manque à l’appel. Celui qui était à l’infirmerie.
- Eh bien, il semblerait qu’on tient notre traître. Qu’on fouille le vaisseau de fond en comble, tant qu’on ne l’aura pas trouvé, on n’entrera pas dans le Warp.
- Ce sera fait selon vos ordres, monseigneur. »


Dernière édition par Shas'O Yeti le Mer 10 Avr - 16:28, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyVen 30 Mar - 10:51

terrible !! c'est toi qui a pondu ça ??
d'abord la petite histoire, ensuite les dialogues qui amènent l'intrigue sont super bien écrit, c'est bien détaillé et comme souvent : ON ATTENDS LA SUITE !!!!
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyVen 30 Mar - 12:16

Bah oui c'est moi qui est pondu ça, sinon je le posterais pas^^. Pour la suite, je vais essayer de poster ça ce week-end, j'ai pas trop de boulot, si je suis inspiré, c'est faisable.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptySam 31 Mar - 22:55

J'ai modifié 2-3 choses dans la "première partie". Voilà la suite. Si vous avez des questions, des remarques... n'hésitez pas !


Moins d’une dizaine de minutes plus tard, le gouverneur et ses aides se présentèrent dans le bureau d’Yvan. Leur apparence était déplorable. D’ordinaire, les gouverneurs portaient des habits cirés, rehaussés de fil d’or sur les jointures du vêtement, et d’épaulières soulignant leur appartenance à la classe dirigeante. Souvent, leur bedaine témoignait d’une vie peu mouvementée, et plus qu’agréable, alors qu’ils cherchaient sans cesse de nouvelles façons de s’enrichir davantage, faisant mine de s’intéresser au sort de la planète dont il avait la charge. Pendant que les crève-la-faim et les miséreux luttaient dans les bas-fonds des cités-ruches pour leur survie quotidienne, pendant que les gardes impériaux mourraient sous le feu ennemi, pour défendre leur famille, leur planète, et l’Imperium dans son ensemble, les gouverneurs eux, enflaient toujours plus. Oh bien sûr, Yvan avait déjà eu l’occasion de rencontrer des gouverneurs capables, soucieux du bon fonctionnement du monde qu’ils administraient. Ce genre de personne qui n’hésitait pas à se rapprocher des hommes de la troupe, et qui, de temps à autre, visitait les tranchées, comme pour dire « Regardez, je suis là, parmi vous, je connais et je partage votre calvaire. Ayez foi en l’Empereur et gardez espoir. » . Selon toute vraisemblance, l’homme qui se tenait devant lui appartenait à la seconde catégorie. Sa tenue de combat dépenaillée et sa barbe mal rasée ne relevaient pas d’un laisser-aller, ou d’un quelconque manque de discipline, mais témoignaient d’une chose. Cet homme, un gouverneur, avait vu, voire participé aux pires combats. Il était aux premières loges, quand les renégats du Chaos et les peaux-vertes brûlaient et saignaient Edenus. Ses yeux rougis dénonçaient un manque de sommeil flagrant, et peut-être même… du chagrin ?

« Commodore, le salua le bureaucrate, vous nous avez fait… demander ? Même si le mot qui me paraîtrait le plus approprié serait « arrêter ».
- Mes respects, gouverneur Kibias. Veuillez m’excuser…
- Gardez vos simagrées pour vous Commodore, coupa Kibias. Vous m’appelez encore gouverneur ? Et gouverneur de quoi s’il vous plaît ? D’un immense caillou stérile ? D’une planète fantôme ? Vous avez joué votre rôle à merveille, soldat. Félicitations !
- Mon rôle ? Je ne comprends pas.
- Ah… vous l’ignorez… Evidemment. Savez-vous qui sont les Papy Nurgle’Sons ? Enfin, je devrai dire : qui étaient-ils ? Connaissez-vous leur histoire ? D’où viennent-ils ?
- A vrai dire, j’ai à peine commencé la lecture de ce rapport concernant ces renégats. C’est d’ailleurs pour cela que je vous ai convoqué…
- Autant dire que vous ne savez rien.
- Gouverneur ! L’un de vos suivants est manifestement un traître, rien ne me prouve que vous n’êtes pas vous aussi corrompu ! Je vais donc vous demander de vous asseoir, d’arrêter vos sarcasmes, et de me dire tout ce que vous savez sur les Papy Nurgle’Sons, puisque vous prétendez les connaître mieux que ce rapport ! Mandias, faites sortir les suivants de monsieur le gouverneur, et gardez-les en lieu sûr, des fois qu’ils soient de mèche avec le traître.
- Bien, monseigneur.
- Quant à vous, Yvan jeta le rapport au gouverneur, lisez le nom du deuxième vaisseau appartenant aux Papy Nurgle’Sons, dans le paragraphe Flotte et Arsenal. Je crois pouvoir vous faire confiance, gouverneur. Apparemment, vous n’êtes pas comme tous ces bureaucrates obèses, si aisément corruptibles. J’apprécie les gens comme vous. Sachez également que s’il y avait eu une autre façon de sauver Edenus, je l’aurais fait.
- Arrêtez avec vos belles paroles, vous n’y croyez pas vous-même. Je lis « Destiny of Mankind », plutôt ironique comme nom pour un vaisseau corrompu. Tout à fait dans le style des Papy Nurgle’Sons.
Le Commodore hésita.
- Attendez, gouverneur… comment s’appelle ce bâtiment selon vous ? Vous connaissez le nom de mon vaisseau, n’est-ce pas ?
Dès le moment où Kibias était entré dans son bureau, Yvan avait tout de suite senti chez lui un fort caractère, que rien ne pourrait jamais ébranler, pas même l’anéantissement de sa planète. Cette belle illusion prit fin à l’instant même, où Kibias comprit son malentendu. Il regarda de nouveau le rapport, comme pour s’assurer qu’il avait bien lu. Pas d’erreur possible. Le visage blême, il se mit à suer et à trembler. Puis il s’effondra en pleurant.
- Oh non… Que l’Empereur nous garde… Nous sommes déjà tous condamnés…
- Reprenez-vous, Kibias ! Est-ce là ce que l’Empereur attend de ses sujets ?! Ce n’est qu’une manipulation commise par un traître, destinée à nous effrayer ! S’il vous plaît, ne lui donnez pas ce plaisir.
- Vous ne comprenez pas, sanglota le gouverneur, vous ne pouvez pas comprendre… Le poème… Elheuria… Edenus… L’Exterminatus…
- Mais vous délirez, Kibias ! La peur vous fait délirer !
- Non… Elheuria est… était… la planète des Papy Nurgle’Sons avant… qu’ils ne deviennent… ça. Elle a été détruite… par un Exterminatus. Et ils… ils chantent… ils chantent un poème… avant… et pendant chaque combat… où ils jurent que chaque… planète de… nous… de l’Imperium… connaîtra la même chose… Et… et vous… vous l’avez fait… vous avez… joué… votre rôle… dans leur jeu…
- Vous voulez dire que depuis trente ans, depuis la première fois où ils ont posé le pied sur Edenus, ils ont tout fait pour que ce soit l’Imperium qui détruise la planète avec l’Exterminatus ? Ils ont eu de nombreuses pertes pendant guerre, Kibias, ils auraient accepté le fait d’avoir autant de morts non pas pour la conquête, ni pour transformer Edenus en monde-démon, mais juste pour le plaisir de la voir détruite par l’Imperium lui-même ?
- Oui… ce sont de véritables fanatiques…
- Mais pour le vaisseau ? Il n’a rien à voir avec les guerres d’Edenus, d’après les archives de bord, il n’a même jamais combattu les Papy Nurgle’Sons. Pourquoi voudraient-ils le capturer ? Il n’y a aucune raison !
- Commodore… Il me semble que votre bâtiment… est un cuirassé Retribution… Leur flotte également a souffert des guerres d’… d’Edenus… Le capturer…
- … marquerait le début de la reconstitution de leur flotte, termina Yvan. D’autant plus que dans le cadre d’un Exterminatus, pas besoin d’une flotte entière, un seul vaisseau suffit. Nous sommes donc seuls…
- Silence, l’interrompit le gouverneur, vous entendez ça ? »

Des haut-parleurs du « Destiny of Mankind » provenaient un son étrange. Yvan tendit l’oreille. Cela ressemblait au bruit que le vent apporte parfois. Comme un fredonnement. Le volume augmentait doucement. On parvenait à discerner quelques bribes de mots, ainsi qu’une lugubre mélodie. Certaines phrases rimaient. On récitait… non, on chantait un poème.




Dernière édition par Shas'O Yeti le Lun 30 Avr - 16:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyDim 1 Avr - 17:24

ENFIN!

j'attendais ce genre de lecture de qualité depuis un moment!

Continue Wink
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyMar 3 Avr - 14:06

WAAAOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyMer 4 Avr - 22:00

Martial a écrit:

j'attendais ce genre de lecture de qualité depuis un moment!

Qu'est-ce que tu entends par là ? Merci du compliment Wink .



***

Les sirènes d’alarme succédèrent à la mélopée des Papy Nurgle’Sons, que seule une voix grésillante se permit d’interrompre :
« Le Commodore Sviatopolk est demandé de toute urgence sur la passerelle. A chaque membre d’équipage, à chaque soldat du « Destiny of Mankind », nous sommes attaqués. Préparez-vous au combat. ». Les sirènes hurlèrent de plus belle.
Yvan n’avait pas attendu l’appel pour s’élancer dans le couloir qui menait au pont de commandement, suivi de près par le gouverneur Kibias, bien que ce dernier trébucha plusieurs fois avant de reprendre ses esprits. Ils croisèrent quelques officiers de bord qui rejoignaient leur poste en courant pour organiser la défense du vaisseau. Une violente secousse ébranla le bâtiment, les jetant à terre.
« Boucliers bâbords endommagés à quatre vingt-cinq pour cent. » annonça une voix féminine, mais monocorde.
Au moment de l’attaque, le « Destiny of Mankind » demeurait encore en orbite stationnaire au-dessus d’Edenus. Il s’agissait d’un vaisseau imposant. Il lui faudrait donc du temps pour se mettre en mouvement, pensa le Commodore. Et du temps, ils n’en disposaient pas. Or un bâtiment immobile était condamné, que ce soit un croiseur d’attaque Astartes, une modeste frégate impériale, ou un cuirassé Retribution. Ils ne pourraient pas atteindre une vitesse suffisamment élevée pour espérer échapper au prochain tir ennemi.
La coque résisterait-elle ? Le fait d’avoir pu activer les boucliers à temps relevait déjà du miracle.
Un nouveau tremblement parcourut le vaisseau, comme si son infrastructure même était touchée. Yvan refusait d’y croire, et pour cause, les boucliers tenaient toujours.
« Explosion dans la salle des machines. Réacteurs un à six hors service. Perte de vitesse estimée à soixante pour cent. Propulsion Warp réduite à vingt cinq pour cent.». Il insulta la voix et reprit sa course. Manifestement, le traître qui accompagnait le gouverneur avait rempli sa mission. Le Commodore détestait ce sentiment d’être soumis aux actions de l’ennemi. Ses adversaires possédaient plusieurs coups d’avance et imposaient leurs conditions de combat. Pour commencer, ils brisaient les boucliers, puis ils frappaient leur proie de l’intérieur en l’immobilisant. Enfin ils lanceraient l’abordage. Rien d’original dans cette stratégie. Sauf que toute éventualité semblait parée, toute action prévue. D’abord, l’infiltration du renégat, qui avait à la fois réussi à accéder au rapport du gouverneur, à saboter les réacteurs, et même à diffuser le chant des Papy Nurgle’Sons dans le système radio du vaisseau. Ensuite, l’embuscade au-dessus d’Edenus, alors que le « Destiny of Mankind » se trouvait seul et incapable d’effectuer une manœuvre rapidement. Tout cela avait été minutieusement préparé, et ce plan se déroulait sans le moindre accroc. Il fallait reprendre l’initiative, et vite.
L’inquiétude se lisait sur le visage de chaque garde impérial qu’il rencontrait. Ils cherchaient à étouffer leur angoisse grandissante à travers lui. Du regard, ils suppliaient un mot, une parole rassurante, un signe de reconnaissance leur assurant qu’ils s’en sortiraient vivants. Yvan préféra ne rien dire, et ne laissa pas la moindre lueur d’espoir transparaître. A quoi bon leur mentir ? Ils avaient compris aussi bien que lui leur situation. Ils mourraient tous. Maintenant, son devoir était de faire en sorte que chacun d’entre eux mourrait bien. De façon digne. Pour l’Empereur. Ils se battraient non pas pour rester en vie, mais pour emporter le plus de Papy Nurgle’Sons dans la tombe. Les traîtres paieraient cher leur victoire. Ainsi le voulait l’Empereur. Il prêta attention à l’attitude de Kibias. Le bureaucrate semblait reprendre ses esprits. Il avait conscience que son titre et sa personne signifiaient quelque chose pour les soldats. Un gouverneur ne pouvait pas se permettre de se montrer faible devant les troupes. De plus, un mythe s’était forgé autour de lui. Le gouverneur Kibias, celui qui combattait avec ses hommes, pour sa planète, pour l’Empereur. Celui qui avait triomphé d’un nobz ork dans une tranchée. Celui qui avait refusé la perspective de la défaite jusqu’au bout, et qu’on dut attacher pour le faire évacuer. C’était une légende bien sûr. Et comme toutes les légendes, on exagérait la réalité. Mais les légendes n’étaient-elles pas inspirées de faits réels ? Rassuré par le comportement du gouverneur, il l’aida à se relever, et continua sa course vers le pont de commandement.

Sviatopolk et Kibias arrivaient enfin sur la passerelle lorsque la deuxième salve de la flotte adverse atteignit le vaisseau. Tout d’abord, le choc contre les boucliers fit sursauter tout le bâtiment, alors que ceux-ci absorbaient une partie de la décharge d’énergie et des projectiles explosifs. Le reste du feu ennemi toucha la coque en son milieu. La secousse qui s’ensuivit renversa tout le personnel présent sur le pont. Les lampes grésillèrent un instant, puis tout redevint calme. Ils étaient encore en vie. L’ordinateur de bord à la voix féminine vint briser le silence.
« Boucliers surchargés. Temps avant récupération de l’énergie nécessaire estimé à huit minutes. Dégâts externes enregistrés. Aucune avarie importante détectée. ». « Le Destiny of Mankind » avait tenu bon ! Yvan n’en attendait rien de moins de la part du cuirassé. Il sourit d’un air mauvais. Apparemment, les Papy Nurgle’Sons sous-estimaient la puissance de la Flotte Impériale. Ils avaient abattu leurs cartes. Maintenant, à nous de jouer, pensa l’officier.
« Mandias ! Rapport de la situation !
- Commodore ! Enfin vous voilà ! On a en visuel douze bâtiments. Un cuirassé de classe Despoiler, un croiseur super-lourd de classe Repulsive. Quatre raiders, dont trois de classe Infidel, et un de classe Idolator. Et enfin, six destroyers de classe Iconoclast. Ils se sont déployés sur chacun de nos flancs : le Despoiler, un Infidel, l’Idolator, et trois Iconoclast sur babord ; le Repulsive, deux Infidel, et les trois Iconoclast restants sur tribord. Comme le savez sûrement déjà, on a perdu les boucliers, les deux tiers de notre propulsion standard, les trois quart de notre propulsion Warp, et la coque a reçu des dégâts. En revanche, on ignore les raisons de l’explosion des réacteurs. Commodore… c’était quoi ce chant sur la radio de bord ?
- Rien de plus qu’une arme psychologique pour nous déstabiliser. Aucune importance. Ne vous laissez pas obscurcir l’esprit par une intimidation aussi grotesque. En ce qui concerne les réacteurs, je suppose que le traître monté à bord en même temps que le gouverneur ici présent, a mené sa mission à bien. Timonier-major Soljne, dirigez le « Destiny of Mankind » droit devant avec le maximum de puissance disponible.
- A vos ordres Commodore, heureux que vous soyez là.
- Primo-technicien Altan, passez l’ensemble de l’éclairage en mode maintenance, et basculez l’énergie récupérée dans l’armement du vaisseau.
- Bien reçu. On sera en mode maintenance dans dix secondes.
- Capitaine Gehald. Vos hommes sont-ils prêts à faire face à un abordage éventuel ?
- Aucun problème Commodore, on a quelques bolters lourds et des lances-flammes pour accueillir convenablement tout visiteur. ». Yvan sourit. Il n’en attendait pas moins du capitaine. En apparence, il considérait la guerre comme un jeu, pourtant Sviatopolk connaissait la valeur de cet homme. Ce dernier instillait une véritable envie de combattre parmi les gardes impériaux. Il méprisait totalement la mort, et semblait toujours jovial, même dans les pires situations. Avec un tel homme, ils pourraient espérer prélever un lourd tribut chez les Papy Nurgle’Sons. D’ailleurs, Gehald ne représentait pas le seul gradé compétent. Altan avait montré en de nombreuses occasions sa capacité à diriger rapidement l’énergie du vaisseau vers les systèmes vitaux, au moment crucial. L’activation des boucliers in extremis lors de la première bordée adverse prouvait une fois de plus son talent. Quant à Soljne, il était timonier-major depuis douze ans sur ce bâtiment. Il connaissait les moindres caprices du vaisseau, et excellait en ce qui concernait les manœuvres de combat spatial. Lui mieux que personne pourrait anticiper les trajectoires de l’adversaire, et adapter une position de tir optimale pour le « Destiny of Mankind ».
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyJeu 5 Avr - 12:49

mais t'arrête pas comme ça c'est rageant !!!! Razz
j'en avais presque des frissons quand tu parlais du gouverneur
c'est vraiment bien écrit, ça se suit, c'est cohérent , tu donne des détails, alterne récits et dialogues, rajoute des éléments "comme la voix féminine".
bref j'adore !
continue comme ça !

au plaisir de te lire trés vite
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyJeu 5 Avr - 18:42

albator! albator!
c'est bien écrit, les personnages ont de la profondeur et l'ambiance est prenante.
fais gaffe quand même aux droits d'auteur, sinon GW va tout te prendre Laughing .
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyVen 6 Avr - 1:08

Merci pour vos commentaires, ça fait plaisir, vraiment.

Shas'O Fi'Rios Kais Elan a écrit:
mais t'arrête pas comme ça c'est rageant !!!! Razz
j'en avais presque des frissons quand tu parlais du gouverneur

Désolé, j'ai encore du boulot pour la fac de temps à autre, sans compter ma vie à côté. Et puis je préfère avancer doucement, et faire quelque chose de bien.
Tu parles du passage où il s'effondre en pleurant, ou de celui où il est dit qu'il était une légende ?



Fio'o kcirep de Au'taal a écrit:
fais gaffe quand même aux droits d'auteur, sinon GW va tout te prendre Laughing .

Un ami m'a dit la même chose. Mais bon, soyons réalistes, ça serait un peu prétentieux de dire que GW serait intéressé par ça. Mais j'avoue que, dans le doute, je vais me renseigner.


Sinon, si vous avez des remarques, ou des questions, des choses que vous trouvez pas assez claires, n'hésitez pas. Toute critique est bonne à prendre.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyVen 6 Avr - 1:49

je parle de la légende, parce qu’on sent bien que c'est vraiment la loose à bord du vaisseau et là on à l'image du mec qui par sa simple présence envoi un truc à tout le monde, c'est fort !

Citation :
Fio'o kcirep de Au'taal a écrit:
fais gaffe quand même aux droits d'auteur, sinon GW va tout te prendre Laughing .

vu la vitesse à laquelle GW sort les Dex, t'es pas prêt de le voir paraître^^
donc au niveau des dates tes tranquilles, ensuite tu les attaques pour vol de la propriété intellectuel, du gagne des millions, tu rachete GW et tu fait sortir le codex tau....
comment çà je m'emballe ?? Smile
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyLun 9 Avr - 22:25

Shas'O Fi'Rios Kais Elan a écrit:

vu la vitesse à laquelle GW sort les Dex, t'es pas prêt de le voir paraître^^
donc au niveau des dates tes tranquilles, ensuite tu les attaques pour vol de la propriété intellectuel, du gagne des millions, tu rachete GW et tu fait sortir le codex tau....
comment çà je m'emballe ?? Smile

C'est ça, et j'en profite pour baisser tous les prix, rajouter les "anciennes" peintures citadel foundation, et citadel color, développer un peu plus le fluff général de w40k... etc... etc...

Allez, la suite !


***

La salle et les couloirs furent plongés dans les ténèbres, éclairés ça et là par les veilleuses qui diffusaient une faible lumière verte. Il ne voyait plus que des silhouettes se déployer dans le hangar. Il s’adossa à une Walkyrie en soupirant. A côté de lui, Haktus et Tonia installaient un bolter lourd.
« Hé, Anton ! ça t’arracherait la gueule de nous aider ?
- Je t’enmerde, mec. C’est même pas sûr qu’ils débarquent ici. Si ça s’trouve, faudra bouger de l’autre côté du vaisseau. Alors me fais pas chier avec ton putain d’bolter lourd.
- Si t’as envie de crever, c’est ton problème, mais pense aux autres, putain ! S’ils viennent là, tu s’ras content qu’il y ait ce bolter lourd ici, alors, file nous un coup d’main. Pis c’est pour toi que j’dis ça. Si le commissaire se ramène et qu’il te voit à rien glander, tu seras même plus en état de participer à la bataille.
- Je te hais, Haktus. Tu le sais ça ?
- Ouais j’suis au courant. En même temps, tu hais tout le monde. C’est comme ça qu’on t’aime. Allez, grouille-toi ! »

Un grondement résonna depuis les entrailles du vaisseau. A la façon d’un fauve qui attaque sa proie après un long moment d’attente, on aurait pu croire que le « Destiny of Mankind » ronronnait de contentement, alors que ses armes crachaient enfin leur rage sur l’ennemi. Un tel dégagement de puissance fit vibrer l’âme des gardes impériaux.
« Par l’Empereur ! Vous avez senti ça ? s’étonna Tonia.
- Eh bien, tu n’es jamais monté à bord d’un vaisseau avant aujourd’hui ? répliqua sèchement Anton.
- Pas sur un aussi puissant. Et je n’ai jamais participé à un combat spatial avant aujourd’hui. Je ne sers dans la Garde que depuis six mois.
- Haha ! Une cadette ! T’inquiète pas, ma belle, tu resteras pas longtemps dans la Garde Impériale. Ton engagement se terminera avant la fin de la journée, tout comme nos vies !
- Anton ! Tais-toi ! Tu racontes n’importe quoi ! T’imagines si un commissaire entendait ça ?
- Et toi Haktus, tu t’imagines quoi ? Qu’on va survivre ? Tu sais aussi bien que moi qu’on est foutu. S’ils explosent pas le vaisseau maintenant, c’est simplement parce qu’ils veulent s’amuser, et nous sacrifier… ».

Un tir de bolter interromput sa phrase. Anton n’eut pas le temps de souffrir. Le bolt déchira sa poitrine aussi aisément que du papier. Il s’effondra sans un bruit.

« Pas de chance pour celui-ci ! Surveillez vos arrières, tas de bleusailles ! Personne ne peut se détourner de Sa lumière sans en subir les conséquences! Croyez-moi, je m’en porte garant ! ». Le commissaire fit un tour sur lui-même, tout en pointant les soldats autour de lui avec son arme. « Ce gars-là servira d’exemple, j’espère que le message est assez clair ! Au cas où ça ne suffirait pas, la perspective de tous vous abattre reste une option envisageable ! Vous voulez vivre ?! Alors faites en sorte de le mériter ! L’Imperium ne tolère ni les faibles, ni les traîtres ! Maintenant, à vos postes, bande de larves ! ».
Le commissaire Isenstern ne regrettait pas son acte. En fait, la simple notion de regret concernant une exécution arbitraire n’existait tout simplement plus chez lui. Il ne fallait pas hésiter à faire des exemples, pour remettre le reste de la troupe dans le rang. Surtout dans des cas aussi désespérés.

***

Yvan observait la flotte des Papy Nurgle’Sons à travers la baie de la passerelle. Leur échapper semblait difficile. Ils faisaient déjà demi-tour pour trouver un nouvel angle de tir. Et les boucliers n’étaient toujours pas rechargés… Dans l’immédiat, il fallait donc ralentir l’ennemi, en visant la propulsion de chaque vaisseau en tête de leurs deux lignes de file. Cela les immobiliserait, ce qui forcerait le reste des bâtiments adverses à faire une manœuvre de contournement, ou bien à s’arrêter. Dans tous les cas, cela freinera leur approche.
« Mandias, quelles informations avons-nous sur les deux vaisseaux situés au devant de leur formation ?
- L’un des codes d’identification correspond à l’escorteur de classe Falchion « Vigilant », disparu en 357M39. Selon le scan, il s’agit désormais du « Putrescent Thief », un destroyer de classe Iconoclast.
- Je vois… Maintenant, on sait qu’il n’a pas vraiment disparu… Ces chiens d’hérétiques se le sont approprié. Et l’autre ?
- Aucun code d’identification connu. Le scan l’analyse comme étant un destroyer de classe Iconoclast également, nommé le « Smelly Satyr ».
- Charmant comme nom. Bien, pour moi, ils ont fait une erreur tactique. Ces bâtiments font partie de leurs plus faibles et ils les laissent trop exposés. Les immobiliser, voire les détruire sera facile. Pour commencer, on va cibler le « Vigilant », enfin, le « Putrescent Thief ». Le fait de voir un vaisseau de l’Empereur ainsi corrompu m’est insupportable. Nous allons mettre un terme à sa souffrance. Timonier-major Soljne ! Débrouillez-vous pour obtenir une fenêtre de tir sur les réacteurs du « Putrescent Thief » !
- Ce sera fait. Cible à six kilomètres. Calcul de l’angle de tir obtenu… Prochaine opportunité dans dix secondes.
- Parfait ! Altan, préparez-vous à concentrer toute notre artillerie bâbord sur cette cible. Notre première salve doit être décisive, ne me décevez pas !
-Nous sommes parés à faire feu, Commodore, à votre signal.
- … trois, deux, un… On l’a en plein dans notre zone, Commodore !
- Alors pour l’Empereur… Ouvrez le feu ! ».
Torpilles et rayons lasers fusèrent droit sur leur cible. La moitié passa sans problème les boucliers du « Putrescent Thief », avant de frapper de plein fouet ses réacteurs. S’ensuivit alors des conflagrations de plasma consécutives qui illuminèrent l’arrière du vaisseau, qui trembla sous le choc.
« En plein dans le mile ! s’exclama Yvan. Primo-technicien ! Rapport des dégâts infligés je vous prie !
- Selon le scan, on a réduit sa propulsion conventionnelle à plus de cinquante pour cent. Ses boucliers sont hors-service pour un bout de temps. On reçoit également des échos d’explosions internes situées dans sa poupe. Il ne résistera pas à notre prochaine salve. »


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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyMar 10 Avr - 13:19

toujours aussi prenant Smile
ça m'a bien fait rire l'engueulade du début.

ps: je pense que t'as oublié un mot *pas* à la 2ème ligne de la 2ème partie
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyMar 10 Avr - 13:43

Ah. Bien vu. Je corrige tout de suite.
Merci !
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyMer 18 Avr - 22:23

Désolé pour le temps que j'ai mis à écrire la suite. Il me restait pas mal de boulot pour la fac. Enfin bon, là, je suis maintenant quasiment en vacances, je devrais avoir un peu plus de temps.





Les vaisseaux adverses étaient arrivés face au « Destiny of Mankind » déployés sur deux lignes, pour menacer chaque flanc. Maintenant, ils effectuaient un virage pour rattraper le bâtiment impérial, tout en gardant leur formation. Mais le « Putrescent Thief », ainsi ralenti, gênait la progression de sa ligne de file. En revanche, Yvan, en voulant faire le plus de morts possibles chez les Papy Nurgle’Sons, plutôt que de tenter la fuite, avait commis une erreur. Suite à la manœuvre effectuée pour le tir, le Retribution voyait de nouveau ses flancs exposés. La flotte ennemie profita de cette opportunité. Le Despoiler et le Repulsive ripostèrent. Les deux salves, tirées simultanément éventrèrent la coque du « Destiny of Mankind ». Des explosions en chaîne illuminèrent le vaisseau, qui grinça sous l’impact, comme un animal blessé à mort. Des brèches béantes ainsi créées, il vomissait des débris et des corps de soldats impériaux, emportés par la dépressurisation. Les armes adverses lacéraient toujours la structure externe du bâtiment, alors que plusieurs incendies se déclaraient à bord.

***

Quelques secondes après que le commissaire Isenstern ait fini de parler, le hangar se transforma en un véritable enfer. Les murs furent déchiquetés par la puissance de feu, projetant des débris incandescents sur les gardes, tranchant et broyant leurs corps frêles. Des tourbillons de flammes engloutirent de nombreux hommes, ils n’eurent pas le temps de crier. Plusieurs Walkyries explosèrent, leur kérosène amplifiant encore le brasier ambiant, leurs carcasses rajoutant des projectiles meurtriers. Haktus fuyait. Il entendit un vrombissement soudain au-dessus de lui, suivi d’un bruit humide à sa droite. Il tourna la tête, et put voir le corps du commissaire s’effondrer, décapité par un morceau de métal, avant d’être consumé. Il courut de plus belle. Un autre soldat tomba devant lui, une tige de plastacier plantée dans le dos. Puis ce fut le silence, le froid, et le noir. Il reculait. Vite. Une caisse à moitié calcinée le percuta, et le propulsa contre un mur. Il s’agrippa à une échelle de secours. Le feu avait disparu, soufflé par la dépressurisation. Les soldats, morts comme vivants furent emportés dans l’espace. Quelques-uns parvinrent à s’accrocher comme ils pouvaient. Un sergent lâcha sa prise. Son regard croisa celui d’Haktus, sa bouche hurlait mais aucun son ne se fit entendre. Puis un pan d’aile de Walkyrie s’écrasa sur lui, et l’emmena dans l’espace. Un autre garde le suivit. Il mourut avant même d’arriver au dehors, un tuyau arraché lui perfora l’abdomen. Il fallait atteindre le couloir, la porte paraissait intacte. Ce qui signifiait que de l’autre côté, il ne risquait plus d’être aspiré comme tous les autres. Et puis, il n’aurait plus de problème d’oxygène non plus. Pour résumer, soit il restait là en tenant le plus longtemps possible son échelle, et il mourrait asphyxié ; soit il lâchait et il mourrait de froid et d’asphyxie dans l’espace. Ou bien, il se bougeait le cul et tentait de survivre. Haktus agrippa des câbles électriques, et avança tout le long. C’était sa ligne de vie. Si elle venait à être coupée… non… il valait mieux ne pas y penser. Sur son peloton de quatre-vingt dix soldats, combien avaient survécu ? Trente ? Quarante ? Restait-il des officiers en vie ? Il arriva enfin à la porte. Celle-ci s’ouvrit brutalement, des bras le saisirent, et le tirèrent dans le couloir, alors que d’autres refermaient le couloir. Un garde regarda par le hublot.
« Je crois que c’était le dernier, sergent Kade. Les autres sont morts.
- Si peu ? Nous sommes si peu à s’en être sortis ? Huit gardes, dont un blessé, et un sous-officier ? Soldat, votre nom ?
- Haktus, sergent… Haktus… Quatrième escouade… énonça t-il péniblement.
- Bien. Sergent Kade. Je dirigeais la huitième. Voilà Milovitch, et Rabne, de la première. Adran, de la troisième, Hod et Bret de la six et septième, et enfin Poti, de la neuvième. Je suppose que vous connaissez déjà notre blessée, Tonia, puisqu’elle est de la quatrième aussi.
- C’est grave ? »
Tonia gémit en montrant sa jambe gauche. Un éclat de métal traversait sa cuisse de part en part.
« Au moment de l’explosion, j’ai été projetée à côté de la porte. L’instant d’après, ce truc s’est planté dans ma guibole. J’ai eu le réflexe d’entrer directement dans le couloir, pour ne pas être aspirée. Mais bordel, ça fait mal ! Et si je l’enlève, je vais pisser le sang ! »
Soudain, une voix qu’ils ne connaissaient que trop bien résonna dans les haut-parleurs :
« Engins d’abordage en approche rapide sur bâbord et tribord. Contact estimé dans quinze secondes.
- Mais putain ! Jamais elle annonce de bonnes nouvelles elle !? cria Haktus
- Sergent, on fait quoi ?
- Eh bien… Je… Commencez par vous calmer Hod. On va… on va se replier bien gentiment. Poti et Haktus, vous aiderez Tonia à marcher. Des objections ?
- On combat pas, sergent ?
- Négatif, on se replie. On se battra plus tard… Avec les autres. »

Les modules d’abordage Papy Nurgle’Sons percèrent la coque du vaisseau déjà affaiblie par les tirs précédents. L’un d’eux finit sa course en travers du couloir, juste derrière l’escouade de gardes. Ils furent tous envoyés au sol par l’onde de choc, mettant leurs mains sur la tête, dans une pitoyable tentative de se protéger. Le bruit sourd du module fracassant les parois en plastacier inonda le couloir. Kade hurla quelque chose, puis il se leva d’un bond et détala à l’autre bout du corridor. Les derniers échos du choc s’évanouissaient à peine, alors que l’ordinateur de bord reprit la parole.
« Intrusion adverse sur le flanc tribord. Moins d’une dizaine d’identités relevées. ».
Ils se situaient sur le flanc tribord. Haktus regarda l’engin ennemi. Sa collision avec le « Destiny of Mankind » l’avait bien amoché. Peut-être que les trappes étaient restées bloquées ? Et bordel… Même pas un fuseur sous la main pour fondre cette saleté… Ses compagnons se levèrent également, leurs armes braquées sur le module.
« Le sergent s’est barré ! Faut se tailler d’ici ! cria Tonia, toujours à genoux.
- Chut… Quelqu’un a des grenades ? demanda Haktus.
- Quoi ? T’es malade ?! Apparemment ce truc s’est bloqué, avec ces enfoirés dedans. Si on balance une grenade et que ça pète les portes, ils sortent et on est foutus.
- Ferme la, Milovitch. Y’a un truc qui cloche, ils lancent un abordage, et la connasse à la voix synthétique nous dit qu’il y a moins de dix intrus, c’est pas logique…
- J’ai pas envie de rester là pour savoir ce qu’il y a dedans, Haktus. Milovitch et Tonia ont raison. On se casse, et on laisse ce machin là, intervint Hod. »

Les portes du module émirent un grincement, et s’entrebâillèrent légèrement, laissant entendre un chuchotement. Puis une brume verdâtre émana de l’intérieur.
« Du gaz ! C’est du gaz ! En arrière ! » ordonna Haktus.


Dernière édition par Shas'O Yeti le Dim 10 Juin - 13:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyJeu 19 Avr - 10:11

toujours aussi agréable de te lire !

j'adore la 3ème option :

Citation :
Ou bien, il se bougeait le cul et tentait de survivre.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyJeu 19 Avr - 22:27

très sympa! récit prenant, bien ficelé...et j'adore les personnages!

tu m'as donné envie d'écrire....promis, si je trouve le temps, je m'y mets!
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyVen 27 Avr - 15:04

Désolé d'avoir coupé un peu maladroitement le récit. On en était au moment où Haktus disait aux autres gardes de reculer, à cause du gaz. Bonne lecture !



Milovitch, Hod et Bret exécutèrent cet ordre avec zèle, peu leur importaient qu’il soit donné par un garde ordinaire. Ils firent volte-face, et coururent vers l’autre bout du couloir.
« Bande de lâches ! hurla Haktus.
- Va te faire foutre, si t’as envie de jouer au héros, démerde-toi sans nous ! » répondit Milovitch.
Rabne et Poti soulevèrent Tonia par les épaules, tout en se couvrant la bouche et le nez du mieux qu’ils purent. Ils la trainèrent ainsi sur une quinzaine de mètres, avant de se rendre compte que le gaz les rattrapait. C’en fut trop pour Adran et Rabne, qui suivirent l’exemple de leurs camarades.
Tonia toussa et cracha du sang. Poti la lâcha soudainement, en reculant.
« Oh non ! Putain de merde ! Elle a respiré du gaz ! Elle est foutue Haktus ! On a plus qu’à la laisser là si on veut pas finir comme elle !
- Non, non non ! Me laissez pas ! Haktus, tu peux pas m’abandonner ! J’ten supplie ! Je… » Une quinte de toux l’interrompu. « Je… veux pas crever ! » Elle commença à saigner du nez, et cracha du sang de plus belle.
Poti n’attendit pas plus, et tira Haktus par le bras. Il semblait pétrifié. L’espace d’un instant, il avait cru qu’il pourrait diriger leur petite escouade à la place de Kade, et les sortir de là. Anton avait eu raison. Il s’imaginait n’importe quoi. Il rêvait. Il voyait le « Destiny of Mankind » entrer dans le Warp pour fuir le combat. Il se voyait lui, promu sergent pour son courage, et son refus d’abandonner ses camarades, et surtout, Kade… Il ne le connaissait à peine, et il le haïssait déjà. Un tel homme sergent… Voilà le grand problème de la Garde Impériale, et de l’Humanité dans son ensemble… Ce sont toujours les incapables qui dirigent, qui ordonnent. Au final, à quoi bon se battre comme des lions, si c’est pour être commandé par des idiots ? Oui, il se voyait sergent à la place du sergent. Kade était fusillé pour lâcheté et manquement à l’honneur, alors que son escouade l’acclamait, lui, Haktus. Et Tonia… Elle l’aurait tant admiré… et peut-être plus... Et pourquoi pas ? La coupe règlementaire de la garde et sa peau cuivrée allaient bien ensemble. Tout lui plaisait chez elle, ses yeux bruns, ses lèvres fines, même sa coiffure… D’habitude, il n’aimait pas les cheveux roux, mais le fait qu’ils soient bouclés donnait à la cadette un charme indéniable. Il aurait bien aimé la connaître un peu plus. Dommage. Mais oui… sergent Haktus… ça sonnait tellement bien. Poti lui hurlait quelque chose. Pauvre Poti… Si désespéré…
« Mais viens, bordel ! Elle est déjà morte ! Et couvre-toi la bouche abruti !
- Naaannn… me laissez pas…. Haaaak..tus… aide… moi… … veux pas mourir… Il me parle… Il me dit que… que… ça serait moins douloureux… » Elle essaya de se relever, en vain. Elle trébucha, et se mit à ramper. « Aide moi… je veux pas… … j’ai maaaal… je veux pas… mais il… il veut m’aider… » Haktus braqua une lampe torche sur elle. Son visage se défigurait. Elle perdait des dents, des cheveux… Des morceaux de peau tombaient, laissant apparaître des sillons sanglants dans sa chair. Elle vomissait du sang et de la bile, des larmes ruisselaient sur ses joues ravagées, et ses yeux révulsés saignaient également. Haktus, enfin revenu à lui, épaula son fusil laser, visa le cœur de Tonia, et mit fin à ses souffrances. Il n’aurait pas d’aventure avec elle.
Ils arrivèrent au bout du couloir, et fermèrent la porte. La voix synthétique annonça :
« Présence de gaz détectée dans les secteurs vingt, vingt-deux, vingt-quatre, et vingt-six sur bâbord, vingt et un, vingt-trois, et vingt cinq sur tribord.
Evacuation conseillée. Ventilation non-activée.
- Poti. Pourquoi la ventilation n’est pas activée ?
- On est toujours en mode maintenance. L’éclairage est réduit, et la ventilation est coupée. C’est normal. Mais j’ai fermé la porte, en théorie, c’est hermétique. Le gaz ne passera pas. C’est la bonne nouvelle.
- Et la mauvaise ?
- Euh… le hangar où on était, c’était le secteur vingt-cinq.
- Et ? insista Haktus.
- Et alors… et bien, si on fait demi-tour, on retourne dans un couloir rempli de gaz, et condamné par un module d’abordage. En admettant qu’on survive, et qu’on arrive à passer au-delà du module, on se retrouve dans l’espace… De l’autre côté, c’est le secteur vingt et un.
- Attends Poti… t’es en train de me dire qu’on est dans le secteur vingt-trois ?
- C’est ça. Pour l’instant, il n’y a pas de gaz, on le verrait sinon. Même avec les veilleuses. File-moi ta lampe torche. Tiens, regarde là-bas, il y a un sas. Bouge pas, je vais voir.

***

« Commodore, ils ont lancé l’abordage.
- Merci, Mandias. Je n’étais pas au courant, voyez-vous.
- Excusez-moi monsieur.
- Altan ! On connaît leur position ?
- Je… euh… eh bien non, Commodore. On a reçu sept échos d’intrus dans le secteur trente-neuf, mais on les a perdu.
- Donc si je comprends bien, on sait où ils ont abordés, mais pas où ils se situent maintenant ?
- Affirmatif.
- Gehald ! Envoyez deux pelotons dans le secteur trente-neuf. Equipés de masques à gaz. Cela sera suffisant pour débusquer ces salopards ?
- Largement, Commodore. Demande d’autorisation d’accompagner ces pelotons.
- Accordé. Vos gars auront besoin de vous là-bas. Altan, voyez si on peut passer toute l’énergie de l’armement dans les boucliers. Soljne, trouvez-moi un moyen de sortir de cette nasse.
- J’en vois déjà une, Commodore. Mais c’est risqué.
- Allez-y, au point où nous en sommes.
- Primo-technicien Altan, quel est l’état de notre champ de Geler ?
- Hmm… Laissez-moi vérifier… Opérationnel à quatre-vingt pour cent.
- Comme je vous le disais, Commodore, ce plan est risqué. L’idée serait de basculer à quarante-cinq degrés sur tribord, puis d’avancer le plus vite possible pour ouvrir une fenêtre Warp. Il nous faut une distance de cinq kilomètres minimum avec les vaisseaux ennemis pour entrer dans le Warp sans risque d’incident. Cela signifie que nous allons devoir exposer nos derniers réacteurs au feu adverse. Sans compter que nous sommes considérablement ralentis, et qu’ils font déjà demi-tour. Notre seul avantage : le « Putrescent Thief » va gêner la moitié de leur flotte pendant leur manœuvre.
- Donc nous n’aurons qu’à subir la moitié des tirs.
- Voyons voir… Selon les calculs de trajectoires, le Despoiler, le Repulsive, , deux Iconoclast, et un Infidel pourront nous tirer dessus. Cinquante pour cent de leurs tirs toucheront les réacteurs, vingt-cinq pour cent toucheront le reste du bâtiment, et les vingt-cinq pour cent restants nous manqueront.
- Si on n’active pas les boucliers avant la manœuvre, on perd définitivement les réacteurs, intervint Altan.
- Admettons qu’on y parvienne, continua Soljne, ils seront à moins de quatre kilomètres de nous, suite à leurs manœuvres supposées.
- Il faut les ralentir. L’envoi de chasseurs-bombardiers peut-être ?
- Commodore, sauf votre respect, si on envoie les chasseurs, ils n’auront pas le temps de revenir à bord avant qu’on saute dans le Warp. »
Yvan s’empara du micro-vox communiquant à l’ensemble du bâtiment.
« A tous les chefs d’escadrilles, à tous les pilotes. Ici, le Commodore Sviatopolk. Je sais que vous êtes prêts. Je sais que vous brûlez de faire payer au centuple tous les dégâts infligés à notre bon vieux « sabot ». Je serais franc, et direct. Nous allons nous désengager et effectuer un saut Warp. Mais pour cela, nous avons besoin de temps. Ce temps, vous pouvez nous l’offrir. Mais sachez que si vous décollez, vous ne reviendrez pas. Ceci n’est pas un ordre, mais une requête, libre à vous de choisir la voie qui vous paraîtra la plus juste. Choisissez-vous le faire le sacrifice de vos vies, pour sauver tout l’équipage du « Destiny of Mankind », et de tous ses soldats ? Ou bien choisissez-vous de rester parmi nous pour lutter une dernière fois contre les traîtres et les hérétiques ? Mais sachez que, peu importe votre choix, l’Empereur sera fier de vous ! Tout l’équipage attend votre réponse.»
Quelques secondes passèrent. Interminables. Personne n’osa rompre le silence. Seul le ronronnement des moteurs se permit ce droit. Enfin, plusieurs voix répondirent à travers les haut-parleurs :
« Chef de l’escadrille Amarillo au rapport, Commodore. Je sais pas si vous entendez à travers la radio, mais tous mes gars ici vous applaudissent. Ils font également des paris sur celui qui descendra le Despoiler. On est tous de la partie, Commodore.
- Chef de l’escadrille Hannibal au rapport, Commodore. Tout le monde ici rêve de bouffer de l’hérétique. Ils veulent du spectacle, les amateurs ? Ils vont en avoir. Tous prêts pour un dernier bal, pas vrai les gars ? » Une immense clameur retentit dans les haut-parleurs.
« Chef de l’escadrille Doombull au rapport, Commodore. Vous croyez tout de même pas qu’on va laisser aux autres escadrilles l’occasion de rattraper notre tableau de chasse ? On est à combien, les gars ? Cinq cent quarante six ? Bon, eh bien, on va monter le score à mille alors. Tous partants pour votre petite sauterie, Commodore. Au revoir.
- Chef de l’escadrille Rackam au rapport, Commodore. C’est pas trop tôt ! On commençait à se rouiller ici. Bon, c’est pas le tout, mais les Pirates et moi, on bave d’impatience de s’écraser sur leurs foutus vaisseaux avec notre cargaison de bombes. On sera aux premières loges pour le feu d’artifice. Bon alors, quand est-ce qu’on part ? Commodore, ce fut un honneur de servir sous vos ordres. Je vous garderais une place aux côtés de l’Empereur, mais tâchez de ne pas nous rendre visite de sitôt, j’ai plus envie de vous voir, je risquerais de pleurer.
- Chef de l’escadrille Draken au rapport, Commodore. J’ai toujours rêvé d’une demande comme celle-ci. Ce côté mélodramatique… presque épique… ça me donne des ailes… Les Dragons et moi, on est tous prêts à cramer le moindre hérétique qui vous collera trop au cul. Commodore, je vous ai déjà dit que je pilotais mieux qu’un Astartes ? Ne nous oubliez pas trop vite.
- A tous. Ici le Commodore. Merci les gars. Vos noms seront gravés en lettres d’or sur les flancs du vaisseau. Que l’Empereur veille sur vous. Bonne chasse.
Yvan raccrocha le micro-vox. Altan, ouvrez-les portes blindées. Soljne ?
- Commodore ?
- S‘ils parviennent à les ralentir suffisamment, on a une chance ?
- Oui. Le champ de Geler est à peine endommagé. Il faudrait demander au navigator, mais je pense que les risques d’intrusion démoniaque sont faibles.
- Bien. Mandias, nos chasseurs, ils sont tous partis ?
- Affirmatif, monsieur. Tous. Sans exception.
- Bien, je veux voir ça. Soljne, trouvez-moi le monde-chapitral Astartes le plus proche.
- Scan en cours… On est à une semaine du système Novus, où se situe Thorim, monde-chapitral des Knights of Thor.
- Altan. Vous pouvez transférer l’énergie de l’armement dans les boucliers ?
- Affirmatif, Commodore. Les boucliers seront rechargés à soixante-dix pour cent.
- Cela suffira ?
- En théorie.
- Bien. Soljne, effectuez votre manœuvre, et que l’Empereur nous protège. »

Yvan Sviatopolk se tourna vers la baie de la passerelle. Il contempla les étoiles, attendant de voir ces pilotes, qu’il avait consciemment envoyé à la mort, et qui sans rechigner, voire avec enthousiasme, étaient partis pour quoi ? Leur faire gagner du temps. Ils étaient partis sans même être sûrs que leur sacrifice ne serait pas vain. Ainsi, pour sauver plusieurs milliers de vies, il fallait accepter d’en perdre une centaine. Les appareils passèrent en trombe devant lui. Il reconnut des chasseurs Thunderbolts, et des bombardiers Marauder ; certains firent un tonneau, comme pour saluer une dernière fois le Commodore. Puis ils adoptèrent une formation d’attaque et virèrent vers les vaisseaux Papy Nurgle’Sons. Au loin, ces derniers sortaient également leurs chasseurs, ils semblaient bien supérieurs en nombre. Yvan sourit. Oui, ils étaient bien plus nombreux, mais les pilotes impériaux possédaient une chose pour eux : une conviction, une cause. Ils n’avaient plus rien à perdre, et pour cela, ils étaient prêts à tout donner.


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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptySam 28 Avr - 2:16

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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyLun 30 Avr - 16:17

aïe ! ça envoie de plus en plus lourd !
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyDim 10 Juin - 13:33

Désolé pour le temps de réponse, j'avais des partiels à terminer, et j'étais un peu en manque d'inspiration. J'envoie la suite !

***

Il sanglotait. Foutue garde impériale… foutu Imperium… foutue guerre… Il pouvait bien crever l’Imperium ! Chaque jour, dans les moindres recoins de galaxie, des gars comme lui mourraient par dizaines de milliers. Et pourquoi ? Pour l’Empereur ? Mais que faisait l’Empereur pour eux ? Jamais Haktus n’avait vu un quelconque miracle se produire. Même les « Anges de l’Empereur » ne tenaient pas du miracle. C’était juste… … de la science ! Aujourd’hui, pour l’Empereur, il avait failli mourir trois fois en moins de vingt minutes, il avait abattu Tonia pour abréger ses souffrances, et il était bloqué entre deux couloirs remplis de gaz mortel, avec quasiment aucune lumière. Au nom de l’Empereur, on détruisait des centaines de planètes, comme Edenus… Ainsi, on rendait vains tous les sacrifices de ceux qui périrent pour défendre les mondes de l’Imperium. Voilà sa véritable nature : un holocauste à l’échelle galactique. On condamnait des milliards d’individus, pour qu’une poignée puisse vivre en sécurité, loin des horreurs de la guerre. Oh oui… il pouvait bien crever l’Imperium…

« Haktus ? C’est moi ou tu chiales ? Poti était revenu de sa petite exploration.
- Ta gueule ! La quasi-totalité du peloton est mort, moi-même j’ai failli crever trois fois, et j’ai dû descendre Tonia. Sans compter qu’on est seuls, dans la merde et le noir.
- Ouais, j’peux comprendre. Pour Tonia, tu as fait ce qu’il fallait. Mieux, tu as eu les couilles de le faire, et ça c’est pas donné à tout le monde. Mais j’ai une nouvelle qui va peut-être te remonter le moral, ce bâtard de Milovitch et les autres sont morts. Il y a un autre module qui a libéré du gaz dans le couloir d’en face. Ils ont pas eu le temps de sortir. Par contre, j’ai pas vu le cadavre du sergent. Cet enfoiré s’en est sûrement tiré. Quant à nous, je pense que… » Poti s’interrompit pour étouffer un toussotement. « C’est rien Haktus, t’inquiète…
- J’espère bien. Je tousse aussi. Tu craches du sang ?
- Pas grand-chose. C’est clair qu’on a respiré du gaz, mais peut-être pas assez pour nous tuer.
- P’tet bien… répondit évasivement Haktus.
- Tu t’en fous pas vrai ?
- Non… Je veux pas mourir. Pas comme Tonia en tout cas, mais… Chut ! T’as entendu ça ? ».
Ils restèrent tous les deux immobiles dans la pénombre, attentifs au moindre bruit anormal du vaisseau. Hormis le ronronnement des réacteurs, tout semblait calme. Trop.
« Tu me fous les boules Haktus… chuchota Poti.
- J’ai entendu des pas… Des pas métalliques… et ça venait d’en dessous. Y’a un plan du vaisseau dans le coin ? »

Poti s’agita soudainement, braquant la lampe torche vers les parois du sas. Les plans d’évacuation se trouvaient généralement dans les intersections de couloirs, ou dans les sas intermédiaires. Il craignait de savoir ce qu’avait entendu son compagnon. Des pas métalliques. Les gardes impériaux portaient des bottes de caoutchouc et de gomme, incapables de produire un tel son. En revanche, cela ressemblait bien au bruit caractéristique de la céramite contre du plastacier. Or, les seuls guerriers équipés de céramite étaient les Space Marines, et à sa connaissance, il n’y en avait pas à bord. Il trouva ce qu’il cherchait. Le plan d’évacuation. Les secteurs du « Destiny of Mankind » étaient répartis comme les numéros des rues, c'est-à-dire les nombres pairs à gauche, donc sur bâbord, et les nombres impairs sur tribord, comme c’était le cas pour le secteur vingt-trois, où ils se trouvaient. Les étages supérieurs comptaient les secteurs un à quinze compris. Puis on passait aux étages intermédiaires, qui englobaient les compartiments seize à trente. Enfin, on atteignait les ponts inférieurs, délimités par les secteurs trente et un à quarante-cinq. Poti arriva rapidement à la conclusion suivante : ils se situaient juste au-dessus du secteur trente-neuf. Précisément à l’endroit où les troupes Papy Nurgle’Sons avaient abordé. Il allait prévenir Haktus au moment où celui-ci plaqua une main sur sa bouche pour le faire taire, puis il hocha la tête et désigna quelque chose du doigt. Les explosions des tirs précédents avaient créé des brèches entre les secteurs, et à travers l’un de ses trous béants, Poti put voir sept énormes silhouettes se déplacer aussi silencieusement que le permettait des armures énergétiques. Les Space Marines renégats portaient des robes par-dessus leurs armures, et certains étaient encapuchonnés. Des trophées macabres ornaient leurs packs dorsaux, ou bien pendaient à leurs ceintures de corde grossière, aux côtés d’encensoirs libérant des vapeurs pestilentielles, donnant l’impression aux Papy Nurgle’Sons d’être en permanence accompagnés d’un nuage toxique. Leurs armures énergétiques, autrefois carapaces de nobles guerriers, étaient décorées de symboles impies, dont l’œil d’Horus bien sûr, mais également de visages démoniaques ricanants, ainsi que d’autres glyphes hérétiques. L’un des casques des traîtres arborait fièrement un Œil en plein milieu du front, à la fois si bienveillant, et si terrifiant ! Poti aurait juré qu’il le regardait ! Il observa un peu plus attentivement son porteur. Il portait une variante de casque Astartes, qui serait plus proche d’un heaume, plus ancien manifestement. Quatre cornes encadraient sa face, d’autres sortaient également de son pack dorsal et sur l’une d’entre elles était empalé un crâne humain. Vraisemblablement, il ne s’agissait pas d’un soldat ordinaire. En effet, il avait dans sa main gauche un bâton terminé par une étoile du Chaos, avec en son centre, un œil nimbé de flammes, surplombé d’un crâne hurlant en obsidienne et aux yeux rougeoyants. Des arcs d’énergie crépitante semblaient partir de l’Œil, et parcouraient l’ensemble de l’arme. Dans l’autre main, le renégat tenait fermement un pistolet plasma. Enfin, un livre oscillait à sa hanche. Les pages elles-mêmes semblaient vivantes. Des symboles et des lettres s’écrivaient et s’effaçaient sans cesse, le papier paraissait s’animer de visages hurlants, de la reliure et des coins suintait un épais liquide noir. Poti ne put regarder plus longtemps cette aberration de la nature, et détourna les yeux. Il était en sueur. Il se laissa glisser le long du mur, et commença à sangloter. A côté de lui, gémissant, Haktus était assis, et se balançait d’avant en arrière, les mains sur la tête.



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o shovah
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyLun 11 Juin - 16:52

Excellent ...
Le moment ou les escadrilles ont choisi de décoller m'ont donner envie de Chialer ... (non, non, sans déconner ...)
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyMer 13 Juin - 14:07

o shovah a écrit:
Excellent ...
Le moment ou les escadrilles ont choisi de décoller m'ont donner envie de Chialer ... (non, non, sans déconner ...)

Vraiment ? Eh bien tant mieux. J'avoue que c'était plus ou moins ce que je voulais faire ressentir. Donc merci, ça fait plaisir.
Et félicitations d'avoir eu le courage de tout lire Wink .
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyMer 20 Juin - 18:20

« Ils nous ont pas vu… ils nous ont pas vu… répéta Poti à voix basse. Hein, Haktus, dis moi qu’ils nous ont pas vu.
- Non… Non non non… Non… Sors de ma tête… Sors de ma tête…
- Putain… tu pètes les plombs… Ferme-la un peu. Il jeta un coup d’œil dans la brèche. Putain ! Ils sont où ? ». Il saisit son fusil laser, rampa vers le trou, et tendit l’oreille. Un bruit écœurant survint derrière lui. Haktus vomissait. Il saignait du nez, et ses yeux étaient rougis. Poti mit ça sur le compte des larmes, mais il existait une autre théorie. Il était resté plus longtemps que lui dans le couloir, qui plus est, sans se protéger du gaz. Il ne connaissait pas ce gars depuis longtemps, vingt minutes tout au plus, mais la perspective de se retrouver seul avec son cadavre décomposé ne l’enchantait guère. Il fallait sortir de là, et vite.
« Tu veux que je te dise ? Tout ça… tout la merde dans laquelle on est, c’est de la faute du sergent… Kade… ricana Haktus.
- Si tu cherches des responsables, va plutôt voir du côté des Papy Nurgle’Sons.
Haktus s’approcha en souriant, dévoilant des gencives ensanglantées.
- Non non non non… Regarde… Eux… ils savent comment se battre. Quand on perd une guerre… ou une bataille spatiale. C’est pareil ! C’est trop simple d’accuser l’ennemi pour avouer sa défaite… Non… Si on perd, c’est parce que nos chefs… ils sont pas foutus de savoir faire la guerre… de diriger leurs troupes… et de réagir correctement à une situation donnée. Et qui c’était notre chef ? Kade… Et il s’est enfui…
- Tu délires. Mais ça va passer. Je comprends que tu penses ça, mais tu n’es pas toi-même, tu viens de subir quelque chose de traumatisant. Comme nous tous.
- Non… Pas comme tout le monde… Kade, il a rien subi.
- Ouais. Si tu veux. Mais tu te trompes, nos chefs savent comment combattre. Prends l’exemple du Commodore…
Haktus éclata de rire, rire qui fut ponctué par des toussotements, gargouillements et autres crachats de sang.
- Le Commodore ? Celui qui a envoyé tous nos chasseurs à la mort ? Tu as entendu comme moi la discussion dans le com-vox… Et ces abrutis ! Tous fiers d’aller mourir pour l’Empereur ! Hahahahaha !!! Et le Commodore ! Qui croit avoir fait ça pour nous sauver ! Hahahaha !!! Mais Anton avait raison, tu vois… Ils jouent avec nous… Ils nous vu tout à l’heure, tu sais… Mais qu’est-ce que deux pauvres gardes impériaux peuvent faire face à six Astartes renégats et un sorcier ? Ils s’amusent… C’est pour ça qu’on est encore en vie. On n’est pas importants pour eux. On peut rien faire pour contrer leurs plans. Alors ils s’amusent avec nous. Le Commodore croit que c’est grâce à lui que le vaisseau est encore debout… Haha ! Anton avait raison !
- Mais de quoi tu parles ? C’est qui Anton ?
- Anton ? Il est mort Anton. C’est le commissaire qui l’a tué… Parce qu’il avait raison. Ils veulent pas détruire le vaisseau, mais le capturer. Le sorcier et les autres vont tuer tout le chœur astropathique. On dérivera dans le Warp sans navigator… Ensuite, ce sera la curée.
- Mais… qu’est-ce que tu en sais toi ? Comment tu pourrais prédire ce qu’ils vont faire ?
- Il me l’a dit. »
Poti blêmit.
« Mais qui… Enfin, c’est impossible… Je veux dire…
- C’est un sorcier. Un putain de psyker. Je te dis qu’il m’a parlé.
- Tu dois prévenir le Commodore, Haktus ! Si jamais ils parviennent jusqu’au chœur astropathique…
- On est coincé ici. Je peux prévenir personne. Et puis tu sais, il m’a montré d’autres choses…
- Quoi ? Qu’est-ce qu’il t’a montré ?! répondit Poti en le secouant.
- Il m’a montré Edenus. Ce qu’ils lui ont fait. Et aussi ce qu’ils vont faire avec nous. Ce qu’ils ont déjà commencé.
- Mais quoi bordel ?!
- Les épidémies de zombies. Le virus de la Peste de Nurgle. Ils ont gazé des gens sur Edenus. Et ce sont devenus des zombies de la Peste… Des marionnettes bien dociles.
- Oh non… me dis pas que le gaz… Haktus hocha la tête sévèrement. Oh non… Que l’Empereur ait pitié de nous… Mais attends ! Pourquoi il aurait fait ça ? Pourquoi il t’aurait montré leurs plans ?
- Parce qu’il sait qu’on ne peut rien y changer. C’est trop tard, Poti. La Peste de Nurgle est déjà sur le vaisseau.
- On a l’impression que tu t’en fous ! T’en ris presque !
- C’est nerveux. Ou je deviens fou. Crois-moi, avec ce que j’ai vu… Je sais que j’ai respiré du gaz. Toi aussi d’ailleurs. J’ai peur Poti. Je veux pas devenir un putain de zombie. Alors, écoute bien… Si je commence à me décomposer, comme Tonia… Il saisit le canon de son fusil, et le pointa sur son crâne. N’hésite pas. Poum ! »


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Flippy
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie EmptyMer 20 Juin - 19:29

Juste énorme!! Je trouve ça très bien écrit. On ressent bien l'ambiance qu'il y a . J'attends impatiemment la suite , comme les autres je pense ^^ .
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