Tau'Va Tsua'm
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 dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a

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Shas'o vior'la shova kais
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 13:14

# FIUUUUUUU…

Le sifflement abominable du Manta qui fendait le vide à une vitesse alarmante me lacérait les tympans ; et je n’étais apparemment pas le seul.

Nous étions calfeutrés dans une sorte d’annexe, dans ce qui devait être l’arrière-soute du vaisseau. « Nous » étions Selm, Loriel, les sœurs Premium et moi, ayant perdu le contact avec les deux autres Marines dès la première secousse.
J’espérais qu’ils avaient eu le temps de trouver un lieu – à peu près – sûr pour se mettre à l’abri.
Partout autour de nous, l’alarme générale continuait à s’époumoner à travers tout le bâtiment, bien – qu’à moins d’être vraiment stupides – que tout son bétail xenos soit en état d’alerte depuis déjà belle lurette.

***

Je ne sus jamais ce qui se passa par la suite. Un choc. Le noir.
Blackout total.

***

- Vengeful Fist ! VENGEFUL FIST !
J’ouvris les yeux et me retrouvai nez à nez avec un casque standard cadien tri-dômes à masque à gaz mark XI, pourpre terne, tenue camouflage. Le numéro quarante-sept scintillait sur son front.
- Où suis-j…
Je m’interrompis et mes pupilles se dilatèrent. A à peine quelques mètres de nous, un projectile ovoïdal fendait l’air vers le Kasrkin à une vitesse astronomique.
- Qu’…
Je bondis précipitamment sur mes jambes et dégainai mon fulgurant.
- …est-ce que…
Saisissant le Killbarof au col, je le repoussai violemment pour l’écarter de la trajectoire du missile et, pointant mon arme droit devant moi, sollicitai au maximum ma cervelle encore engourdie afin de viser l’obus.
- …vous…
Les bolts de psycanon vinrent se fracasser contre le projectile, le faisant voler en éclats à moins d’un mètre de notre position.
Rechargeant, je me tournai à nouveau vers le Kasrkin…avant de m’apercevoir que ce que j’avais en main n’étais plus qu’un bras sanguinolent, calciné à la base où avait été arraché le reste de son corps.
Je restai un instant bouche bée devant ce reste d’homme dont j’avais cru sauvé la vie une seconde auparavant.
Puis je le jetai rageusement dans les airs et tournai mon regard vers l’horizon ; le chaos total, des soldats s’amassant par dizaines dans des corps à corps désespérés ou des fusillades sanglantes, le grondement des chars tonitruants qui vomissaient la mort par leurs canons démesurés, les braillements des blessés qui agonisaient, seuls, délaissés, avant d’être réduits en cendres par un pilonnage d’artillerie et d’achever leur vie dans la fange de l’oubli et d’une sauvagerie sans nom.

Et, au loin, floue et confuse dans le brouillard de guerre, la forme pantagruélique d’un Destroyer Manta dont s’extirpait l’innombrable vermine qu’étaient les xenoïdes ; autant de futures carcasses qui pourriraient bientôt aux pieds de l’Empereur.

Hungh !
Roulant de côté, je me dissimulai des rafales ennemies sous une dune de sable rouge, ravalant l’atroce souffrance qui me mordait le flanc gauche, touche par un tir de fusil à impulsions.
Damnation ! J’avais ri du massacre des Tau dans les étroits corridors du Manta, lors de notre abordage, mais à présent la topographie du terrain correspondait parfaitement à leurs tactiques de guerre, la proportion ridicule de couverts m’empêchant de m’approcher suffisamment pour engager le corps à corps sur le terrain. Si seulement j’avais un Rhino…

D’autre part, nous avions à peu près réussi à les faire manœuvrer leur atterrissage de manière convenable. Si j’en croyais le paysage alentours, ainsi que mes modestes savoirs sur la géographie de Vaul Secundus, nous étions actuellement dans le désert d’Aersta, vaste étendue stérile et dévastée située du côté méridional de la planète. A l’image de la quasi-totalité de l’orbe, tout ici n’était que ruines, décombres, balayés par un sirocco d’ampleur planétaire qui engloutissait sans cesse tout ce que les hommes pouvaient bâtir sur la terre, mordant, vociférant tel le souffle brûlant de quelque dragon légendaire.
Ainsi, toutes les structures que le Clergé de Mars avait établi en ces terres, par ailleurs exceptionnellement riches en gisements minéraux et en hydrocarbures, toute l’activité fourmillante du Culte Mechanicus était ici souterraine, des complexes labyrinthiques gargantuesques forant l’entièreté du sous-sol, reliant entre elles d’innombrables et monumentales forges qui acheminaient tout ce dont le système de Vaul entier nécessitait comme armes et matériel urbain.
Le terrain était donc parfait pour la bataille rangée, et la ligne de front du 47k pouvait s’étendre à loisirs sur ce champ de mort sans fins.

Je me crispai en entendant un coup de tonnerre assourdissant retentir derrière moi. Me retournant, je me retrouvai face à l’un des plus terrifiants outils de mort jamais mis à disposition pour la Garde Impériale, une gueule d’armaplast dont le hurlement était craint et redouté à travers toute la galaxie, une machine à tuer dont les victimes ne se comptaient plus, et dont le nom était gravé dans les cervelles comme dans les archives comme le clocher de l’absolution pour les ennemis de l’Imperium : se confondant dans les teintes pourpres du panorama, le colossal Basilisk armait à nouveau son tir.
- TROIS…DEUX…UN…FEUUU !
A nouveau, l’artillerie monumentale vrombit, alors que le canon Earthshaker faisait trembler la terre de sa toute-puissance.
Gravé en lettres d’or, Xenos Terror y rutilait.

Toujours à couvert, je pointai mon fulgurant devant moi et, visant une escouade de Guerriers de Feu, pressai la détent…
SCRAAATCH !
Avec un effroyable craquement, ma main droite s’arracha du poignet, percutée par une rafale de plasma incandescent.
- AAAARGH !
Mon arme s’envola dans les airs, cinq doigts gantés serrant toujours sa crosse dont l’un s’apprêtant à appuyer sur la gâchette ; tandis que je m’écroulai en hurlant.
Serrant mon moignon ensanglanté, je m’aplatissais derrière la dune de sable, mes tympans déchirés par le grondement tintamarresque du Xenos Terror et mes nerfs embrasés par mon démembrement.
Trône, je n’avais plus d’arme à feu, une main arrachée, plus qu’un gantelet énergétique bien trop encombrant si j’étais pris dans un assaut…
Et j’étais seul !
Terra, j’étais seul, j’en prenais pleine conscience à présent !
Maniant mon module radio par télékinésie – le gantelet était bien trop massif pour pouvoir manipuler un tel objet – , je le réglai sur la fréquence de Loriel et le portai à ma bouche :
- Edge. Déficience musculaire. Macrosynthèse de masse requise.
- …
Le signal se contenta de grésiller, mais nulle réponse n’advenait.
- Edge, répétai-je avec plus de véhémence. Déficience musculaire. Macrosynthèse de masse requise !
- …
- TRÔNE, LORIEL, C’EST LAUVITZ ET JE VAIS CREVER SI TU T’AMÈNES PAS MAINTENANT !
- …
Rien. Elle devait elle aussi être en difficulté.
J’essayai ensuite successivement Selm, Helblivion, Velminzey, et même le squad Premium, mais n’obtins rien de plus.
Ils étaient tous dans la même situation que moi.
Un missile frôla ma position en sifflant pour aller disparaître aussi brusquement dans le lointain.
Il fallait que je bouge. Il fallait que je trouve une position, un véhicule, n’importe quoi mais pas rester ici !
Le Basilisk.
Me traînant péniblement à l’aide de mon gantelet, je rampai lamentablement jusqu’au char.
- 184,3 en abscisse…hein ?
Détournant les yeux de son clavier de commande, l’artilleur s’aperçut de ma présence.
- Vladek, on dirait qu’on a un invité !
- C’est quoi ? Un Tau ?
- Attends, je vais descendre voir…en tout cas il a l’air bien mal en poi…TERRA, C’EST UN SPACE MARINE !
Sautant précipitamment du char à son tour, le dénommé Vladek vint aider son camarade à soulever mon corps exsangue pour l’emporter sur la passerelle.
- Il est encore vivant ?
- Ouais, mais il est sacrément amoché !
- Il a la main arrachée…
- Et son flanc ! Par l’Empereur, il s’est mangé un missile ou quoi ce gars-là ?!
Vladek déballa son paquetage et j’eus la bonne surprise de l’en voir sortir une bonbonne de narthecium.
- Je vais lui injecter ça, pendant ce temps va prévenir le vox-op.
- Je lui dis quoi ?
- Bah…qu’il ramène une Chimère et un Medic avant que ce type ne perde tout son jus.
Tandis que l’artilleur s’exécutait, l’autre remplit une seringue de narthecium, et le fluide réparateur se diffusa bientôt dans mon corps.
- Vous êtes le Deathwatcher ? me demanda-t-il en scrutant le symbole sur mon épaulière. Engelson ?
Je hochai la tête.
- Alors c’est vous qui êtes à l’origine de tout ce plan, l’abordage, l’embuscade et tout…
J’acquiesçai à nouveau. Vladek afficha un sourire satisfait et ajouta :
- Jacen et ses hommes sont déjà partis vers les ruines du Manta pour pécher Valkyrie.
Au moins une bonne nouvelle. Jacen Tyger était le point-clé de toute l’opération, car à lui était dévote la tâche d’aller chercher Valkyrie dans la salle des commandes que nous avions scellée, et d’en finir une bonne fois pour toute avec ce xenos et toute la vermine qu’il avait avec lui !
Lorsque j’avais expliqué cette phase du plan aux autres, ils avaient ouvertement affiché leur appréhension.
- Pourquoi ne pas y aller nous-mêmes ? avait soutenu Selm. On est largement plus forts que ce Tyger et toute sa bande, surtout avec cette brute épaisse – ne lui dites pas que j’ai dit ça, hein ! – de Velminzey !
Effectivement, cela ne faisait aucun doute. En terme de force brute, nous valions largement plus que l’Emperor’s Hand et ses comparses.
Cependant, j’avais l’intuition qu’il ne fallait surtout pas qu’Eldohstan soit confronté à des êtres qu’il connaissait. Étrange sentiment que j’avais, que si l’un d’entre nous se battait contre lui, il aurait un avantage énorme s’il le connaissait déjà. Je ne parvenais pas à m’expliquer cette impression, et je n’avais pas non plus réussi à l’expliquer à mes camarades.
- C’est bon, lança l’artilleur, un Medic est en route.
- En Chimère ?
- En Speeder.
- Parfait, sourit Vladek.
- Par contre…mauvaises nouvelles pour Jacen…
Comment ?
- Hein ? Qu’est-ce qui lui arrive ?
- Ben…il est arrivé jusqu’à Valkyrie mais…on dirait qu’il a des problèmes là-bas…
Des problèmes ? Mais il n’avait pas le droit d’avoir des problèmes !
Les deux gardes sursautèrent en me voyant me lever brusquement.
- Donnez-moi une arme, ordonnai-je.
Vladek demeura interdit quelques secondes, avant de plonger la main dans son sac à dos et d’en sortir un fusil semi-automatique. Je commençai à apprécier la réactivité de cet homme.
- C’est un Pacificator, m’expliqua-t-il en me tendant la bête, mais je l’ai un peu… « trafiqué » si vous voyez ce que je veux dire.
- Qu’est-ce qu’il a ? demandai-je, plus intéressé qu’autre chose.
Il ouvrit un compartiment de son paquetage et me tendit une douzaine de cartouches.
- Des balles incendiaires, répondit-il. A base de prométhéum et de gel oxy-phosphorant. De la tuerie en barre, je peux vous l’assurer.
Du gel oxy-phosphorant ? Ce genre de composant était normalement réservé à une haute élite scientifique ; comment est-ce qu’un simple responsable d’artillerie pouvait-il en possédait ? Je tus cependant la question, jugeant qu’il y avait peut-être certaines choses plus urgentes à régler pour le moment.
- Vous n’en avez que douze ?
- C’est pas le genre de munitions qu’on peut se procurer facilement, s’indigna-t-il avec un sourire défiant. Et puis, d’habitude, reprit-il en désignant le Basilisk, je reste plutôt sur cette passerelle qu’ailleurs, et même quand c’est le cas j’utilise plutôt mon fusil laser qu’autre chose…
Un vrombissement interrompit la conversation et nous nous retournâmes.
- Le Speeder ! lança l’artilleur d’une voix réjouie.
En effet. Prestement propulsé par ses réacteurs antigravs, un Land Speeder aux couleurs du régiment s’élançait dans notre direction.
- On dirait bien que vous allez pouvoir…qu’est-ce que vous faites ?
J’avais déchaussé mon gantelet énergétique, et le laissai lourdement retomber sur le sol du Xenos Terror.
- Je vous le confie, m’adressai-je à Vladek en me saisissant du Pacificator de ma main gauche à nouveau libre.
- Parce que vous, vous allez… ?
- Tyger est le pivot de cette opération. Il n’a pas le droit à l’erreur.
- Vous n’allez pas me dire que vous allez y aller dans l’état où vous êtes ?
Je me contentai de sourire et, dès que le Land Speeder fut à portée, m’élançai d’un bond à l’intérieur du véhicule en marche.
- Eh, vous êtes malade ! me lança le pilote alors que l’engin tanguait dangereusement.
- Avez-vous la fréquence de Jacen Tyger sur votre vox ? questionnai-je sans faire attention à sa remarque.
- Jacen ? Ouais, on l’a. Pourquo…
- Passez-le moi. Vous connaissez sa position en ce moment ?
- Euh…ouais, c’est moi qui l’ai déposé à côté du Manta tout à l’heure, mais…
- Conduisez-moi là-bas.
- Quoi, mais je croyais que…
- Vous m’obéissez ou vous voulez avoir affaire à la Sainte Inquisition Impériale elle-même, intimai-je d’une voix menaçante.
Le Garde abdiqua et, avec une moue de frustration, manœuvra un demi-tour.
- Euh…on m’a dit qu’il y avait un blessé ici…
Me tournant vers le Medic, je le toisai de toute ma hauteur avant de lui répondre :
- Et il n’y en aura pas qu’un, je peux vous l’assurer.
- Ah…
Ma remarque n’avait pas l’air de l’avoir spécifiquement réjoui. Tant pis, de toute manière, je n’avais pas vraiment le moral à fond, moi non plus.

Jacen Tyger était en danger de mort, je le savais ; ce qui signifiait que nous étions tous en danger de mort.
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 13:16

- Bah dis donc ! Vous savez que vous êtes un sacré veinard d’être encore en vie avec tout ça.
Rangeant son matériel dans son medi-pack, le Medic me tendit une seringue.
- Tenez, c’est un analgésique dissout avec un anesthésiant. Si vous sentez que vous allez mal – que vous êtes sur le point de crever, pour un Space Marine – vous vous en injecter une dose. Z’en avez déjà une, là, qui doit normalement tenir douze heures. ‘fin…ça c’est sur des humains normaux – vous vexez pas, hein ! – , je sais pas si ça tiendra aussi sur un métabolisme comme le vôtre…
Hochant la tête, je pris la seringue et la rangeai à ma taille. J’espérais ne pas avoir à m’en servir…
- On arrive, lança le pilote.
En effet, nous y étions. L’épave gargantuesque du Manta gisait en face de nous, à la manière d’un monumental pachyderme agonisant, ses derniers airs de vie emportés par le sirocco brûlant.
- Vous voulez sans doute que je vous dépose juste à côté de la salle de je-sais-pas-quoi, comme Jacen ? demanda le conducteur d’une voix désabusée.
J’acquiesçai et il poussa un long soupir.
- Bon, alors, j’crois que c’est dans c’coin-là…
Il s’interrompit et sembla pencher la tête en avant.
- Tenez, vous qui avez d’bons yeux, dites-moi ce que vous voyez là-bas.
Je m’avançai dans le cockpit et regardai droit devant.
- On dirait…des formes humaines, décris-je en plissant les yeux. Les uniformes du 47k.
- Ouaip, c’est Jacen et les autres, n’est-ce pas ?
- Attendez…
Fermant mes paupières, je concentrai ma pensée, afin de me projeter dans le Warp.

Dix âmes, flamboyantes dans l’Immaterium – des humains, l’escouade Tyger. Proche d’eux, trois ombres et deux autres flambeaux. Cinq ? Étrange… Non, les trois Tau et deux âmes démoniaques, les minions d’Eldohstan venus infester les cervelles xenos ! Mais…
Pourquoi n’y en avait-il que deux ?
Le brusque déclin de la résonnance d’un des Gardes attira soudain mon attention.
- FALCON !
Revenant brusquement à la réalité, je vis le Killbarof Falcon s’élever dans les airs, avant de se faire broyer le crâne par un énorme poing de céramite.
- NOOOOON !
L’un des vétérans venait de se jeter sur l’assassin de Falcon, et je reconnus Jacen Tyger, les traits déformés par une rage désespérée. Éjectant les chaînes de munition qui chargeaient son fulgurant, je le vis porter la main à son torse pour en arracher cinq des bolts trafiqués qui y pendaient, avant de les insérer dans le tambour.
Selon ce que j’avais ouï du devenir du 47k, la bandoulière de balle qui ceignait Tyger étaient destinées à un Big Boss ork du nom de Yadlakram, lequel avait été l’objectif initial de la venue du régiment en ce pan de la galaxie, avant d’être détourné pour la traque de Valkyrie. Somme toute, ces bolts symboliques semblaient prédestinés à la lutte contre le xenos.
Je ne croyais pas si bien dire lorsque, braquant son arme vers le Shas’O, Tyger vociféra ce qui aujourd’hui me ferait sourire, si j’en avais encore les moyens :
- PEAUX VERTES OU GRISES, TOUTES DES RACAILLES FACE A L’EMPEREUR DE L’HUMANITÉ !
Et, prolongeant le hurlement, le fulgurant cracha les cinq obus explosifs tous chargés de plasma incandescent, fusant vers la Crisis pour la liquéfier…avant d’être eux-mêmes liquéfiés par une flaque de pyrum-pétrole sous-moléculaire sous pression.
- Qu’est-ce que…
Rechargeant son fuseur, le Shas’vre tira à nouveau, le faisceau bleuté fendant les airs vers…
- JACEN !
Repoussant violemment le vétéran, un homme s’interposa à son tour entre son supérieur et la mort.
- Ggh…!
Le pyrum-pétrole vint s’écraser contre son bouclier, le réduisant à l’état d’un moignon de métal fondu. Le sergent Shield fut propulsé en arrière par la puissance du tir et vint frapper le sable avec un bruit mat, perdant connaissance.
Tyger était toujours en vie ; c’était l’essentiel.

Grey, Flaming, Sunder, ‘Eavy, Fireboost, Fischer, Falcon, Shield, Forkald.
J’avais connu tous ces hommes quinze ans auparavant, à une époque où le destin de treize mille hommes dépendait du courage de neuf, et où un Deathwatcher avait été marqué par l’héroïsme exceptionnel d’une poignée de soldats, seuls contre le désespoir.

Dégainant son fusil-mitrailleur, Sunder le pointa vers Kaed’as et enfonça la détente.
- MANGE ÇA, SALETÉ D’ALIEN !
Activant ses propulseurs dorsaux, le Tau se contenta de s’élever dans les airs pour esquiver les balles et, chargeant son fuseur, s’apprêta à tirer à nouveau.
Pour toute riposte, Sunder jura et se contenta de dégainer son épée-tronçonneuse.

C’est fou cette manie qu’ont les vétérans de trafiquer leurs armes.

Saisissant son épée par le manche, le soldat la cala d’un coup sec dans le tambour du fusil déchargé et, se campant solidement sur ses jambes, leva son arme en l’air.
- Drae’t… ?
Il y eut un roulement mécanique lorsque les dents de tronçonneuse jaillirent du canon, les crans de la chaîne se dégrafant au fur et à mesure qu’ils étaient engloutis par le chargeur.
Dérouté par cette méthode fort peu conventionnelle, Kaed’as n’eut pas le temps d’esquiver et un grondement d’agonie retentit lorsque les crocs vinrent cribler son corps.
- Hm… !
Au même moment, je vis Fireboost s’écrouler, son armure lacérée et son visage couvert de sang ; derrière lui, la silhouette de Valkyrie s’éleva, sa visière aveugle maculée de vapeur rouge.
Il n’avait aucune couverture.

L’occasion était trop belle. Saisissant le Pacificator que m’avait prêté Vladek, je bondis hors du Speeder et, visant le Commandeur, pressai la gâchette.
L’effet fut spectaculaire.
Se désagrégeant littéralement dans l’air, la volée incendiaire s’embrasa en un instant, engloutissant le Shas dans un véritable nuage de flammes, réduisant son armure en cendres et immolant son corps tout entier, alors que ses hurlements étaient couvert par le souffle du crématoire.
Je crois que, si un deuxième Shas’vre ne s’était pas jeté au dernier moment contre l’éruption, je serais resté bouche bée devant un tel spectacle.
Hélas, ce ne fut pas le cas et je déniai l’ébahissement pour une deuxième tentative. Mais à l’instant où je glissai la cartouche…

Tout semblait aller par deux dans cette affaire. Quelques jours plus tôt, c’était le Carnifex qui se dédoublait ; il y avait quelques secondes, c’était un deuxième Shas’vre qui se levait ; et à présent, je perdais ma seconde main. Décidément, tout cela n’était pas très réjouissant…

Me ceinturant par derrière, Kaed’as – Terra, toujours lui ! – m’envoya valser en arrière, le Pacificator s’envolant de mes doigts pour allers se perdre dans le sable – une réminiscence qui n’était pas pour me redonner du moral…
- LAUVITZ !
Je levai la tête et reconnus Flaming qui m’appelait. D’un geste, il dégaina le pistolet à plasma qui pendait à sa ceinture et me le lança. Me relevant promptement, je l’attrapai en plein vol, fis volte-face vers Kaed’as et…

Je vous laisse imaginer à quel point il est douloureux d’avoir le bras tout entier aspergé de plasma en fusion, et le subtil mélange de dégoût et de fascination que l’on éprouve en voyant ce même bras se dissoudre sous vos yeux.

Maudissant les modèles obsolètes d’armes à plasma que le Departemento Munitorum distribuait encore aux Gardes Impériaux, je roulai de côté pour esquiver la charge du Shas’vre. Celui-ci revint à la charge mais, avec un hurlement furibond, je le repoussai d’un coup de genou qui vint frapper son casque, le déséquilibrant un instant avant de se reprendre d’un coup de propulseurs.

Propulseurs ? Pour une raison inconnue, j’oubliai systématiquement ces deux énormes turbines hydrauliques qui pendaient dans mon dos et que l’on se plaisait à nommer « réacteurs dorsaux » . Peut-être un traumatisme antérieur ? Ou le fait que je ne sente même pas leur poids lorsque je me déplaçai y soit peut-être pour quelque chose ?

D’une impulsion neurocybernétique – faute de doigts pour le faire – j’activai mes réacteurs et ruai à mon tour vers le Tau. S’ensuivit alors une danse de mort frénétique durant laquelle nous jouâmes mutuellement de nos armures autoportées, chacun visant à faire choir l’autre pour l’achever au sol.
- LAUVITZ !
Je me retournai et vis l’imposante masse de Valkyrie s’élançait vers moi à pas lourds. Je quittai le sol pour éviter l’assaut, et Kaed’as profita du répit pour braquer son fuseur.
La meilleure défense est l’attaque.
Chutant en piqué, je fusai – heureux paradoxe – vers le Shas et lançai mes deux jambes vers son poitrail blindé.
CRASH !
Le plastron vola en éclats lorsque mes bottes cloutées vinrent le broyer, renversant le Tau qui s’effondra…me laissant par ailleurs totalement vulnérable au faisceau bleuté qui jaillit de son arme pour transpercer mon flanc déjà meurtri et désintégrer mes deux réacteurs à la fois.
Nous allâmes tous deux nous écraser dans le sable sous les yeux médusés des derniers vétérans encore debout.

Bénis soient les Medics de tout l’Imperium.

Sans perdre une seconde, j’utilisai mes derniers vestiges de conscience pour manipuler la seringue d’analgésique. A peine quelques instants après l’injection, la douleur qui brûlait ma cervelle commençait déjà à s’atténuer, avant de s’éteindre tout-à-fait.
Me levant, je scrutai alentours pour faire le point.
De toute l’escouade Tyger, seuls lui-même et Fischer étaient encore d’aplomb, chacun n’ayant visiblement subi que des blessures superficielles.
En face, Kaed’as semblait hors d’état de nuire ; cependant, Valkyrie demeurait.
Je grimaçai en constatant que le Shas’O était indemne. Les Shas’vre avaient bien fait leur travail.
Les deux Killbarof pointèrent leurs armes vers le Tau d’un même geste. Celui-ci braqua un lance-missiles sur chacun d’eux.

Tout se passa alors au ralenti.
Les Gardes chargèrent le xenos d’une même ruade, arme énergétique en avant, les syllabes de leur cri de guerre se répercutant à l’unisson à travers les dunes de sables rouge et couvrant le souffle du sirocco.
Au même moment, quatre détonations retentirent et les obus ovoïdes s’extirpèrent de leurs canons, sifflant en glissant sur l’air vers les vétérans.
Et, dans un fracas assourdissant, trois bolters lourds entonnèrent un chant mortuaire dont les notes vinrent résonner contre l’armure Crisis, le striant d’un climax assourdissant alors que le chœur Premium s’élevait dans cette symphonie de massacre.
Un objet oblong fendit les cieux et vint percuter la paroi abdominale du Shas.
Un sentiment de triomphe m’envahit en reconnaissant le crâne qui s’incrustait dans l’exo-armure.

Vrombissant vers notre position, le Land Speeder passa en trombe au-dessus de nos têtes et les sœurs Premium lâchèrent une nouvelle bordée sur Valkyrie.
Un instant, celui-ci sembla succomber à la panique, tournant sur lui-même, virevoltant en tous sens pour éviter les mortelles grêles de fers qui s’abattaient sur lui.
Hélas, il s’aperçut bien vite qu’il n’avait d’autre choix que la fuite ; ou la mort.
Activant à nouveau ses propulseurs dorsaux, il s’apprêtait à quitter le sol lorsqu’un cri de rage retentit derrière lui :
- ALIEN ! TU V…
Fischer fut brusquement interrompu par un faisceau de lumière bleutée, qui vint lui transpercer l’omoplate pour jaillir de sa poitrine.
Un instant, il demeura ahuri, figé, comme pétrifié par une mort si inattendue. Puis, il baissa les yeux vers le trou béant d’où son sang commençait à ruisseler, tâtant de la main ses entrailles exposées à l’air libre.
Puis il bascula en arrière.
- FISCHER !
Se précipitant vers son camarade tombé, Tyger s’agenouilla près de lui, des larmes de fureur et de désespoir coulant le long de ses joues tailladées.
- Fischer…non…
Sa voix se brisait en sanglots et il avait lâché ses armes pour serrer le visage sans vie de son comparse.
Et ses traits n’étaient que haine lorsqu’il se releva pour faire face à l’ombre massive de Kaed’as.
Ramassant son épée colossale, il commença à charger le Tau avec un hurlement épique digne des plus grands holo-films de Glasrik.

Tous les films de Glasrik se déroulaient ainsi. Un héros, désespéré, ayant tout perdu, entrant dans une sorte de transe vengeresse, triomphant finalement envers et contre tout avec pour seule arme le poids de la mort de tous ses camarades.
A bien y réfléchir, il était étrange qu’avec une trame de fond toujours semblable, ces productions demeurent toujours aussi célèbres et adulées par tous les amateurs du genre. C’était peut-être parce que de telles choses n’arrivaient jamais en réalité.

Bondissant, Tyger abattit son arme en une terrible attaque transversale, qui aurait pu trancher la Crisis en deux si celle-ci ne s’était pas déportée en avant afin d’esquiver le coup. Passant derrière le Killbarof, Kaed’as leva son gantelet dans les airs…et broya la colonne vertébrale du Garde qui s’écroula sur le sable rouge.
- Hgh… !
Reposant pied sur terre, le Tau s’apprêta à achever le mourant, lorsqu’une voix métallique et étrangement altérée tonna derrière lui :
- VRE’KAED’AS !
- Shas’O ? fit le xenos en se tournant aussitôt vers son supérieur.
- Ao’nes !
S’exécutant, le Shas’vre abandonna sa cible et s’éleva dans les airs, enjambant le pas aérien de son Commandeur, qui s’éloignait déjà.
Je pensai à les suivre mais je savais pertinemment que, dans l’état où j’étais, je ne parcourrai pas quelques mètres avant de succomber à mes blessures, et de mourir vainement.
D’un bond, Tyger se releva brusquement. Je m’attendais à voir un masque de douleur ou de désolation sur son visage.

Uniquement de la haine.
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 13:18

VIII




- Lauvitz Engelson ?
- Maître ?

J’ouvris les yeux et reconnus les murs blancs de l’Apothecarion.
- …
Kkh !
Me prenant la tête entre les mains, je fermais les yeux et grinçai des dents sous l’atroce douleur qui me tenaillait le crâne.
J’attendis quelques secondes et la souffrance se calma progressivement, avant de disparaître.
- Qu’est-ce que je fais là…
J’avais le vague souvenir d’un vacarme assourdissant et d’exclamations alarmées ; un fond rouge s’imposait à mon esprit que je sollicitai péniblement.
Du rouge. Du bruit. A part ça, tout était dans le brouillard…
D’un geste automatique, je baissai le regard sur mon corps. Aucune blessure. Mon corps était indemne, sans la moindre cicatrice.
Je m’étonnai de me voir entièrement dévêtu mais, encore engourdi, je ne m’en affectai guère davantage qu’un simple haussement de sourcil.
- …
Bon. Apparemment, je n’avais aucune blessure grave, non ? Et tous mes os semblaient encore bien en place, d’après ce que j’en voyais.
Il n’y avait donc aucune raison que je reste cloîtré entre ces quatre murs.
Poussant sur mes muscles fatigués – tiens ? je n’étais pas si en forme que ça, apparemment – , je me dressai sur mon séant et posai un pied nu hors de mon gîte.
C’était froid.
Je forçai encore – ? – et parvins à hisser le deuxième pied par-dessus le matelas, avant de me dresser avec difficulté – ?! – sur le sol de la petite pièce.
Qui se déroba subitement sous mes jambes.
Incapable de retrouver mon équilibre, je m’étalai de tout mon long sur le par…
Kkh !
Encore cette douleur !
Je fus cette fois pris d’un spasme si violent que mon corps se recroquevilla instinctivement sur lui-même dans un geste inconscient pour évacuer les horribles maux qui tourmentaient mon cerveau.
Puis, d’un seul coup, tout s’arrêta.
- …
Haletant, les dents serrées, j’ouvris à nouveau les yeux, et vis que je transpirais à grosses gouttes.
Quelque chose n’allait pas ici.
Cette idée traversa mon esprit et j’en eus la conviction soudaine
Il fallait que je sorte de cet endroit.
Me relevant d’un bond, je fis un geste précipité vers la poignée de la porte de la pièce…avant de m’apercevoir qu’il n’y avait plus de porte.
Le mur était nu. Complètement nu. D’un mouvement frénétique, je tâtais des mains sur le vide immaculé – sans même savoir à quoi j’espérais m’attendre, puisque l’évidence était devant mes yeux – mais en vain ; il n’y avait rien.
Et le pire était que je compris également qu’il n’y avait jamais eu de porte.
- …
Il fallait absolument que je quitte cette…
Je fis volte-face, et écarquillai les yeux en voyant qu’il n’y avait plus de lit non plus.
Ou qu’il n’y avait pas de lit, peut-être.
Ma cervelle s’enflamma à nouveau à nouveau et je m’écroulai.
- …
Je voulus hurler mais aucun son ne sortit de ma gorge, et je frappai du poing contre le sol dans un accès de rage déraisonnée.
MAIS QU’EST-CE QUI N’ALLAIT PAS ICI ?!
- Lauvitz Engelson ?
- NOOOOON !

J’ouvris les yeux et reconnus les murs blancs de l’Apothecarion.
- …
Kkh !
Me prenant la tête entre les mains, je fermais les yeux et grinçai des dents sous l’atroce douleur qui me tenaillait le crâne.
J’attendis quelques secondes et la souffrance se calma progressivement, avant de disparaître.
- Qu’est-ce que je fais là…
- Lauvitz Engelson ?
Me crispant brusquement, je tournai la tête en m’attendant à voir un mur blanc, totalement nu ; cependant, mon regard ne croisa que deux yeux aux cernes de ceux qui ont veillé trop longtemps.
- Virginia ?
- Lauvitz, enfin réveillé, murmura l’Apothicaire d’une voix pleine de lassitude.
Je demeurais interdit quelques secondes, et ma mémoire se raviva soudain.
Valkyrie. Kaed’as. Le Premium. Loriel.
Elles étaient arrivées et avaient mis le Shas’O en fuite. Nous avions essayé de le rattraper, mais…
- Tu as perdu connaissance juste après la fuite de Valkyrie, anticipa Virginia. Le Killbarof aussi.
- Ah…
Me dressant péniblement sur mon séant, je portai ma main à mon front et frissonnai en la sentant glaciale. Je la regardai et fronçai les sourcils en voyant cinq doigts squelettiques fixés à une paume de fer.
- Tu as perdu tes deux mains dans le combat, tu ne t’en souviens pas ?
Je méditai un instant et l’image d’un faisceau bleuté arrachant ma main du reste de mon poignent me revint en mémoire, suivi du souvenir désagréable d’une giclée de plasma inondant et rongeant tout mon avant-bras.
Grinçant des dents, je levai mes nouveaux membres devant moi, pliant et dépliant afin de me familiariser avec ses nouvelles parts de moi-même.
- De l’iridium chromé, une pure merveille. Pénible à installer mais le résultat est plus que satisfaisant.
Virginia sourit légèrement et une nouvelle question me vint en tête.
- Qui a survécu à part Tyger ?
- Hum…
L’Apothicaire se tâta le menton, avant de répondre :
- Deux autres. Un du nom de Fischer, et l’autre…Sunner, je crois.
- Sunder. Tous les autres sont morts ?
Il hocha la tête.
- Fischer et Sunder…où sont-ils ?
- Encore en salle d’opération. Ce ne sont pas des Astartes et leur constitution n’est pas aussi résistante que la nôtre. Surtout celui qui s’est pris un coup de fuseur…
Il grinça des dents à son tour.
- Et Tyger ?
- Celui-là a eu une chance stupéfiante, répondit-il en souriant. Il n’avait qu’une seule blessure sérieuse, au niveau de la nuque ; j’ignore ce qui c’est passé mais on dirait que le coup a glissé sur les vertèbres. A quelques millimètres près, il devenait tétraplégique à vie…ou pire.
Je me remémorai la manière dont Kaed’as avait frappé le Killbarof et, à la réflexion, il est vrai que celui-ci aurait du mourir sur le coup après un choc pareil.
- Il est dans la chambre à côté si tu veux le voir.
- Ah…merci.
Remuant la tête, je sortis de mon lit et me dirigeai vers la porte de la pièce.
- Ne force pas trop, me lança Virginia d’une voix joviale alors que je franchissais le seuil.
Lui répondant d’un signe de main, je pris congé de lui et traversai le corridor de l’Apothecarion jusqu’à la chambre opposée à la mienne.

A l’intérieur, le corps inanimé de Jacen Tyger était allongé dans une couche semblable à celle dans laquelle on m’avait placé.

M’approchant silencieusement, je vins me place face à lui, le toisant de mes deux mètres trente.
Je me souvenais vaguement avoir rêvé pendant mon sommeil mais, à mesure que je tentais de remettre la main dessus, les souvenirs de cette période se dispersaient et s’évanouissaient dans ma tête.
Un sentiment étrange persistait pourtant dans un coin de mon cerveau – et pas des plus agréables, je peux vous l’assurer.

Je me demandais à quoi Tyger pouvait-il bien penser.

***

Je me réveillais péniblement. Lauvitz ? Que faisait-il-la?
- Voici que le survivant de Vendel se réveille…
- Où suis-je ?
- Apothecarion de l’Excruciator, jeune vétéran.
Il semblait sourire. Je détestais que ces Astartes soient si énigmatiques. On ne savait jamais si c’était de la compassion ou de la moquerie…
- Je suis vivant ?
- On dirait bien… Fischer et Sunder sont encore en salle d’opération.
- Les autres…morts….
-Oui…
Cette fois, c’était de la compassion et de la tristesse. Il les connaissait. Normal.
-Shield, mort ?
-Vous ne vous en souvenez pas ?
-Si, mais….J’ai du mal à y croire. On a traversé tant d’épreuves….
-Et il a honoré son devoir : protéger son supérieur.
-J’ai perdu mes amis aujourd’hui, et vous me parlez de devoir ? C’est la deuxième fois que je…
Je m’interrompis.
-Que vous… ?
J’étais allé trop loin. Autant tout lui raconter.
- J’ai déjà perdu ma femme et mon fils, alors que j’étais sur Vendel. Une attaque d’adorateurs du Chaos sur le bâtiment ou ils vivaient, sur Killbar…
-Désolé.
J’appréciais Lauvitz. Contrairement aux autres Astartes, il semblait vraiment se soucier des gens.
-Jamais je n’ai pu leur dire au revoir….Ils me manquent tellement.
Cette fois, il ne répondit rien. Il semblait penser a une chose similaire ?
-Lauvitz ?
- Excusez-moi…..Mais, tous vos amis ne sont pas morts ? Fischer et Sunder ?
- Les deux derniers…. Sept autres fils de Vendel se sont éteints…
- Oui, Vendel….Vous attachez beaucoup d’importance a cette planète, n’est ce pas ?
- Nous la vénérons comme la Légion d’Acier vénère Armageddon, dis-je. Les Vétérans de Vendel la considèrent comme un symbole encore plus fort que Killbar elle-même, notre patrie.
- Vous étiez le seul régiment engagé, je me souviens. Le dernier régiment monté sur Killbar et le dernier encore actif, hein ?
- Oui…Le 47ème régiment des Killbar’of, le régiment des fils de Vendel, le fléau du fléau….
- Yadlakram Danlair ?
- Tout juste… Je m’en souviens encore….
Je lui racontai alors ma rencontre avec le Yadlakram, Big Boss de la WAAAGH ! du même nom.

***

« La Ville Impériale. C’est comme ca que les Vétérans de l’escouade Emperor’s Hands la nomment. Elle n’a pas de nom. Elle n’en aura jamais. C’était le lieu ou les plus dignes des fils de Vendel se sont distingués.
J’avais un fusil laser à cette époque, et un équipement modulable de sniper.
- Hey, les gars ! C’est pas le Big Boss ?
- Tout juste, Tyger ! Yadlakram Danlair, fléau de Vendel !
- J’ai un fusil de sniper…je m’en charge.
- Pauvre idiot ! Tirer sur un Big Boss !
- Ca fait partie de notre mission. La victoire est a portée de main. Si Yadlakram meurt, sa WAAAGH ! s’effondre.
- Notre mission est la survie.
- Nous devons l’abattre !
- Tyger, arrêtez, venez immédiatement !
Je hais ce sergent. Il est mort quelques années après Vendel, sur je-ne-sais-plus quel monde impérial. Bien fait.
- Sergent Sten, nous pouvons accomplir ce que les chars n’ont pas pu faire ! Terminer cette guerre !
- Tyger, c’est un ordre, venez !
- Allez vous faire voir ! Je vais mettre un terme à cette guerre !
Je me prépare ; j’ai la tête du fléau de Vendel dans mon viseur. Je m’apprête a tirer. Je presse la détente. Au même moment, je suis violemment projeté a terre. La balle passe a quelques millimètres de la tête du Big Boss, transformant un grot en charpie.
Les boy’z nous ont vus.
- Z’ONT TIRÉ SU’L BIG BOSS ! FAUT LES TUER !
- Tyger, imbécile !
- Sten, sombre crétin !
- Je vous tuerai si je ne vous savais pas utile a nous sortir de cette crasse ! »

***

- Excellente histoire, jugea Lauvitz.
- Je m’en rappellerai toute ma vie…
- Mais vous ne seriez pas ici sans Sten, n’est-ce pas ? La mort du Big Boss aurait avant tout galvanisé les orks de la ville ? Leur Big Boss mort, ils seraient devenus fous furieux et auraient tout détruit avant de se disperser.
- Quelle importance ? C’était mon rôle. Et vous, Lauvitz, racontez-moi comment vous avez connu les membres de mon escouade….
- Ah…
Ses paupières se ferment et il sembla tout-à-coup pris de malaise.
- Lauvitz ? Quelque chose ne va pas ?
Le Deathwatcher rouvrit lentement les yeux et me fixa un moment.
- Je…excusez-moi…j’ai…
Une ombre passa dans ses pupilles grises et pendant une fraction de seconde à peine, je crus voir quelque chose de rouge apparaître au fond de sa rétine – mais l’impression disparut aussitôt et un sourire nerveux s’afficha sur ses lèvres.
- J’ai…du mal à me souvenir, acheva-t-il en articulant péniblement.
J’avais envie de connaître les détails de sa rencontre avec feu mes comparses mais je sentis que ce n’était peut-être pas une très bonne idée, vu son état.
- Et vous, Tyger, enchaîna-t-il alors. J’ai entendu parlé de vos balles spéciales.
- Sunder me les avait taillées pour Yadlakram, répondis-je du tac au tac. Je devais les utiliser a notre rencontre. Je les ai gâchées sur un Commandeur Tau et elles ont été fusées …
- Il vous en fera d’autres, pour Valkyrie ?
- Je lui demanderai. Leur perte m’a enragé. Elles étaient une relique pour moi….
- Je comprends. Désolé, Jacen, mais j’ai à faire. Je repasserai. Au revoir.
- Salut, fils de Vendel.
Je l’avais appelé Fils de Vendel. J’appréciais vraiment cet homme.

***
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 13:20

Je l’avais appelé par son prénom, je commençais à apprécier cet homme.
Sortant de la chambre du Killbarof, je me retrouvai à nouveau dans le corridor de l’Apothecarion.
Je soupirai et demeurai immobile, pensant à rien, lorsqu’une voix m’interpella :
- Deathwatcher, vous êtes debout !
Je me retournai. De grande taille – pour un humain standard, c’était un gnome pour moi – , engoncé dans une armure de flak aux couleurs du 47k, l’homme avait un visage étroit, émacié, deux yeux d’ambre luisant au milieu de son crâne rasé.
Il m’évoquait vaguement quelque chose mais je n’arrivais pas à savoir quoi.
Il arriva devant moi, essoufflé. Il s’arrêta pour reprendre son souffle lorsqu’il aperçut ma main bionique.
- Ah, ils vous l’ont remplacée, remarqua-t-il en souriant. Mais…vous avez perdu l’autre aussi ?
Il examina mon avant-bras augmétique et son sourire s’effaça un peu. Je le toisai avec perplexité, ne parvenant toujours pas à mettre un nom sur cette figure familière.
Manifestement, il capta ce regard interrogateur car il lança :
- C’est moi, Vladek ! Du Basilisk, vous ne vous souvenez pas ?
Le Basilisk, oui, tout ça se précisait à présent… Je me remémorai le Xenos Terror, l’artilleur, une histoire de fusil…

Hisssss !

A nouveau, tout fut vaporisé et une vapeur rouge s’imprima dans ma tête, engloutissant tous les autres souvenirs. L’image d’un mur blanc, nu, totalement vide s’imposa à mon esprit et…
- DEATHWATCHER !
Rouvrant brusquement les yeux, je vis le visage alarmé de Vladek au-dessus du mien, une expression d’inquiétude terrifiée dans ses traits.
Je m’aperçus que j’étais tombé, et me relevai aussitôt. De la sueur coulait le long de mes arcades sourcilières.
- Qu’est-ce que…qu’est-ce qui s’est passé…
- On dirait que vous avez eu un malaise – mais ce genre de truc, chez les Space Marines c’est pas possible non ? – ou quelque chose du genre. Vous avez fermé les yeux, et pis vous avez basculé en arrière, comme ça.
De sa main, il imita le geste d’une grosse masse tombant à la renverse.
- Ah…
- Euh, vous venez de sortir du lit ?
- Oui…
- Bah c’est peut-être qu’y faut pas trop forcer dès le début, suggéra-t-il. Peut-être que même si vous en avez pas l’impression, vous êtes encore un peu dans les vapes.
Je me souvenais des mots de Virginia, avant que je ne quitte ma chambre.
- Oui…sûrement…
- Euh…dans ces conditions, vous voulez peut-être que je vous surveille un peu ?
- …?
- Parce qu’en fait, si je suis là en vrai, c’est parce qu’on m’a envoyé vous chercher pour un briefing. Un Arbitrator qui m’a dit ça, Slim ou un truc dans le genre.
- Selm…
- ‘voulez que je reste un peu avec vous ? demanda-t-il sans prêter attention à ma remarque.
Qu’il « reste un peu avec moi » ? Alors ce garde impérial avait la prétention de me proposer de me « garder » comme on garde un enfant convalescent ?
- Le prenez pas mal, hein ! anticipa-t-il, lisant visiblement mes pensées. Je dis pas ça, l’air de dire que vous avez besoin d’aide – genre un Space Marine a besoin de l’aide d’un garde impérial, non, non, non ! Seulement, imaginez, je vous laisse y aller seul – parce qu’en plus ça fait une trotte d’ici au strategium sur ce vaisseau – et vous tombez dans les pommes comme ça vient d’arriver. Bah d’une part, c’est un peu moi qui prends – vu que j’ai pour responsabilité de vous prévenir – , mais surtout si vous êtes seul, personne vous ranimera comme je l’ai fait. Et dans ce cas-là, je sais pas ce qui pourrait vous arriver…
Il le savait. Je le lisais dans ses yeux. Il pensait que si je tombais encore, je mourrai.
Je mourrai.
Étrangement, je ne semblais pas considérer cette hypothèse comme sérieuse. Comment pouvais-je mourir, comme ça, juste en perdant connaissance à cause d’un…
NON !
…d’un…
TAIS-TOI ! NE LE DIS PAS !
N’Y PENSE MÊME PAS !
…juste en perdant connaissance ?
- Deathwatcher, vous êtes là ?
Je revins à la conversation et baissai les yeux vers le Killbarof.
- Hum ?
- Alors, vous voulez bien que je vous…’fin que je vous accompagne, quoi.
Je gardai encore quelques réticences, puis hochai finalement la tête.
En somme, il avait raison, étant donné la superficie de l’Excruciator, il faudrait des heures pour que quelqu’un passe par hasard du côté de l’Apothecarion et me voit par terre, inanimé.
Le garde sembla satisfait et nous prîmes la direction du strategium.
- Vladek ?
- Deathwatcher ?
- Appelez-moi Lauvitz.
- …? Ok, si vous voulez.
- Merci.

***

Le strategium. Comme d’habitude, tout le monde y était réuni en conclave circulaire, de part et d’autre du gigantesque poing qui ornait le sol de la salle et rappelait à tous le devoir moral qu’était la vengeance.
Je me réjouis de voir Vegas Janrius, à nouveau sur pied.
- Et voilà le grand blessé qui fait son entrée, lança une voix narquoise dès mon arrivée.
Vêtu d’une simple robe blanche, Helblivion me fixait d’un air jovial. Une nouvelle cicatrice couturait ses traits, partant du coin supérieur gauche de la bouche jusqu’à la pommette.
A côté de lui, Velminzey était dans son armure énergétique, son eviscerator pendant toujours dans son dos. Son visage était toujours aussi vierge que lorsque je l’avais vu dans les ruelles sordides de Vlader Thrime – un seul impact de balle, au milieu du front. Lorsqu’il me vit venir, il sourit simplement, et vint à ma rencontre.
- Lauvitz.
- Luca, répondis-je en serrant la main qu’il me tendait. Tu n’as pas l’air d’en avoir beaucoup pris, dis-moi.
- Tu aurais voulu que moi aussi, j’ai les deux mains arrachées, c’est ça ?
Son humour était toujours aussi macabre qu’avant mais cela me réjouit. Il faisait bon que certaines constantes demeurent lorsque les temps étaient plutôt troublés.
Je m’avançai plus avant et serrai aussi les mains de Selm, Loriel, jusqu’à Traed. J’arrivai à Janrius.
Celui-ci ne bougea pas, et se contenta de me fixer froidement.
- Vegas ?
Sans répondre, il sortit une barrette de Lho, la roula et, après l’avoir allumée, l’enfourna dans sa bouche. Il en tira une longue bouffée avant de souffler un jet de fumée, ne semblant pas savoir que j’existe, concentré uniquement sur la meilleure manière de savourer les matières goudronnées qui s’enfonçaient dans ses poumons.
Au bout d’un moment, il porta à nouveau son attention sur moi.
- Je ne parle pas à ceux qui s’amusent pendant que je m’ennuie tout seul dans mon lit.
- Tu aurais préféré que je reste à ton chevet toute ta convalescence en laissant Valkyrie courir ?
- Arrête, tu t’es amusé sans moi, c’est tout. D’ailleurs, tu as même gagné deux beaux joujoux qui brillent au bout des bras.
Nous nous dévisageâmes un instant, glaciaux. Avant que nos lèvres se fendent lentement en deux sourires et que nous éclations franchement de rire.
A l’humour morbide de Velminzey et à celui vaseux de Selm s’ajoutait l’humour acide, possessif, blessant et égoïste de Vegas Janrius.
S’ils ne faisaient pas forcément la joie de tous – ils faisaient la mienne, c’était déjà ça – , ils avaient au moins le mérite de survivre à toute circonstance et de dérider même ceux qui en étaient victimes.
Parce que c’était un humour franc qui reflétait les personnalités de chacun.
- Hum hum.
Traed s’éclaircit la voix et nous nous tournâmes tous vers lui.
- Et bien, commença-t-il, puisque tout le monde est là, nous pouvons commencer. Tout d’abord, j’ai le regret de vous annoncer que, malgré les apparences, on dirait bien que notre opération sur Vaul Secundus a été un cuisant échec. En effet, bien que nous y ayons exterminé une bonne partie de la racaille xenos – je salue le 47e Régiment Killbarof pour leur efficacité – , il se trouve que Valkyrie – notre principal objectif – est toujours en vie, et même pratiquement indemne si l’on en croit les récits de nos sœurs ici présentes.
Loriel et les Premium hochèrent la tête.
- De plus, il n’a été fait nulle mention de l’Éthéré présumé être à la base de tout cela, ni d’une quelconque présence démoniaque ou force analogique à l’œuvre sur le champ de bataille.
Une pensée me traversa soudain.
Je fis un signe au Tenant du Cathèdre.
- Lauvitz ? Une question ?
- Oui, Monseigneur, je vous prie de m’excuser d’interrompre vos propos, mais une question importante me vient à l’esprit.
- Soit. Qu’elle soit donc posée, si elle importe tant.
Acquiesçant, je me tournai vers l’assemblée et questionnai :
- Est-ce que quelqu’un parmi vous a vu des tyranides ?
Tous me fixèrent avec perplexité d’abord, puis réfléchirent.
- Hmm…non, pas pour ma part, répondit Helblivion. Des Tau, pas de kroots…pas de tyranides non plus.
- Non plus, ajouta Selm.
Je regardai les autres mais ils secouèrent la tête. Voyant que personne n’avait l’air d’en savoir plus, Traed reprit :
- Ahem, est-ce suffisant ?
- Oui, Monseigneur.
- Bien. Je disais donc que notre mission est manifestement un échec. Pas de Valkyrie, pas d’Eldohstan, les objectifs principaux se sont évaporés. La question est de savoir où.
Il jeta un regard circulaire sur nos mines attentives, avant d’ajouter :
- Et cela, nous le savons.
- Et par la source la plus improbable qui soit, enchaîna Velminzey en se mettant en scène.
- C’est-à-dire ? demanda Janrius.
Le Bone Stinger sourit, et répondit :
- Par la bouche d’un Terminator Blood Angel.
- Que sait-il ?
Manifestement, le Psycho-nihiliste s’attendait à un peu de surprise de notre part, et siffla de voir l’Inquisiteur relancer si vite. Il répliqua néanmoins :
- Et bien…c’est assez étrange mais il semblerait que ce Blood Angel soit entré en contact avec une sorte… d’« entité-sœur » d’Eldohstan.
Je fronçai les sourcils.
- Il le décrit sous les traits d’un « Dieu déchu » , maudit par les C’tan il y a des millénaires de cela et emprisonné dans un sanctuaire inviolable par eux également. Nos xenologues ont étudié le cas et on dirait bien que quelque chose correspond à cette description. Une divinité Nécrontyr – de leur civilasition pré-nécron – du nom d’Yfralgar.
Nous affichâmes des visages surpris, et il continua :
- Étant donné l’ancienneté astronomique des rares écrits que nous avons pu déchiffré, l’information est très globale, mais à peu près cohérente. Visiblement, Yfralgar aurait été « évincé » par les C’tan afin de leur permettre de régner seuls maîtres sur le peuple Nécrontyr. Ils seraient parvenus à le séparer du Warp pour l’emprisonner dans un artefact catalyseur, le confinant alors dans le monde matériel. La réaction générée dans l’Immaterium aurait alors créé une nouvelle entité, laquelle hériterait d’une partie de la puissance d’Yfralgar et de ses tendances sadiques.
- Le simple concept qu’un Dieu des Étoiles combatte un démon est une aberration en soi-même, remarqua Loriel en haussant un sourcil. C’est impossible qu’il entre en contact avec le Warp sans en subir les conséquences.
- Ce ne serait pas la première fois que quelque chose d’aberrant nous arrive, remarqua Selm. Et la leçon d’histoire est sympa, mais je vois pas ce que tout ça a à voir avec notre situation actuelle…
Il avait raison. Nous avions déjà vu la puissance d’Eldohstan à l’œuvre et il était inutile de savoir qu’il était le rejeton psychique d’un ancien dieu Nécrontyr, cela ne nous disait pas comment le tuer, et nous ne savions toujours pas où était-il aujourd’hui.
Sifflant d’un air hostile, Velminzey poursuivit :
- Nous avons des raisons de penser qu’Eldohstan reviendra sur les lieux de la mort de son dieu géniteur.
- Sa mort ? Son emprisonnement, non ?
- Sa mort. Le Blood Angel l’a vu se désintégrer sous ses yeux.
- Hmm, vous avez des « raisons » ? enchaîna Selm. Vous n’avez pas mieux que ça comme justification pour nous balancer dans l’espace au petit bonheur la chance ?
- Cela expliquerait pourquoi nous n’avons pas vu Eldohstan sur Vaul Secundus, répondit Loriel avant que Velminzey ne commence sérieusement à s’échauffer. Et nous n’avons rien de mieux à faire plutôt que d’attendre vainement qu’il nous montre le bout de son nez avec une armée de Tau enragés derrière lui.
- D’autant plus que si Eldohstan est déjà en route vers le lieu de mort d’Yfralgar, alors chaque seconde compte, ajouta Janrius.
- Quel est ce lieu d’ailleurs ? demanda Helblivion.
Velminzey parut content qu’on lui pose la question.
- Bale VII, à la lisière du Segmentum Obscurus.
- C’est à l’autre bout de la galaxie…, se lamenta l’Arbitrator.
En effet.
- Et si Valkyrie rapplique sur Vaul entretemps, on fait quoi nous ?
- Nous avons déjà réfléchi sur la question, répondit Traed. Nous n’irons pas tous sur Bale VII. La majorité demeurera ici, à bord de l’Excruciator pour surveiller le système.
- Et la minorité…?
- Ils prendront la route de Bale avec moi, reprit Velminzey. A bord du vaisseau-mère des Bone Stingers, l’Anathema.
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 13:32

Helblivion hocha la tête.
- On dirait que notre trio légendaire est à nouveau réuni ?
Janrius haussa un sourcil.
- Pas cette fois-ci, répondit le Psycho-nihiliste.
- Tu vas t’amuser tout seul avec Lauvitz pendant que moi, je serais cantonné au menu fretin, c’est ça ? demanda le Techmarine en faisant la moue.
Velminzey le dévisagea, avant de répondre :
- Non. C’est Lauvitz qui reste.
Quoi ?
- Quoi ?
Un masque hagard sur ses traits basanés, Selm fixait l’albinos avec des yeux ronds.
- Lauvitz Engelson le grand héros qui fait tomber les filles et les têtes des méchants ne va pas aller casser du démon ?
- Lauvitz restera à bord de l’Excruciator, Selmidor, fit Traed de sa voix mièvre – et l’Arbitrator grimaça sous cette appellation. Car aujourd’hui, c’est le plus glorieux héros de notre ordre qui va y être honoré.
- …?
- Vous voulez dire que...? commençai-je, alors que Selm se renfrognait.
- Exactement, retentit une voix derrière nous.
Son respirateur Mk VII masquant le bas de son visage, un Virginia en armure blanche entra sur l’octogone. Quatre Vengeful Fists l’accompagnaient.
- Wow, ils nous sortent l’artillerie lourde aujourd’hui ! s’exclama Selm.
Personne ne lui prêta attention, les regards de tous s’illuminant devant le majestueux cortège.

Nero Franczej, Capitaine de Compagnie. Un pistolet plasma à chaque main, une toge de bure tailladée de part en part couvrait son armure énergétique. Son pas lourd et pesant sonnait comme une marche funèbre.

Azarshel, Sergent Devastator. Un bolter lourd monstrueux miroitait dans ses mains, sa gueule béante telle la mâchoire d’une bête sauvage, menaçante, prête à rugir.

Cjain, ahem… Enchâssé dans son sarcophage cyclopéen, scellé de chaînes psycho-nihilistes et percé de lames et de sarisses, il était transporté par deux serviteurs exceptionnellement décorés, amulettes, gorgerins et bijoux de toutes sortes pendus à leurs cous et à leurs bras, eux-mêmes chefs-d’œuvre d’or articulé et sertis de rubis. Leurs regards apathiques étaient rivés au sol et ne semblaient pas se soucier du visage mouvant, flasque qui hurlait au-dessus de leurs têtes, couvert de bandelettes tachées de rouge et qui se déformaient au gré de son agonie. C’était la seule partie de son corps qui dépassait du cercueil ; une sage précaution.

Enfin, Lurtz Faor. Harnaché dans son armure Terminator flamboyante, il portait un sabre énergétique crépitant, et un bouclier de combat pendait fièrement à son bras gauche, une pièce d’adamantium renforcé incluant un système de déflection électro-magnétique. Une cape turquoise flottait dans son dos, l’éclair croisé à demi-effacé brillant toujours de ses reflets argentés. Un casque à panache orangé le coiffait, une estafilade perçant la visière au-dessus de l’œil gauche. Un bolter ouvragé était fixé à son bras droit par deux épaisses chaînes d’or, l’aquila y resplendissant se fondant dans les teintes nacrées de son habit de fer.
Ainsi plus que jamais, il incarnait la majesté du Seigneur Commandeur qu’il avait jadis été. Un roi couronné de flammes, portant le Châtiment dans une main, arborant la Foi protectrice dans l’autre ; vêtu de l’Invulnérable, le digne héritier du Père Supérieur.

Il marchait au côté de Virginia, tous deux marchant d’une démarche conquérante, l’un étant le Porte-Flambeau de notre ordre, l’autre le Fossoyeur et à la fois la Vie. Suivaient Franczej, Azarshel et Cjain, tous de front.
Et derrière eux…

Tractée par quatre psykers assermentés, flottant dans les airs telle une apparition, une croix.
Titanesque, d’un noir d’ébène laqué à la perfection. Milles lettres de jade scintillant d’un vert-turquoise autour de milles enluminures taillées de main de maître, y dessinant une silhouette humanoïde.
Et dessus…

Crucifié par des lames de facture somptueuse enfoncées dans ses paumes ouvertes, un corps de taille immense reposait sur l’œuvre d’art ; il n’avait pas de jambes. Son tronc avait été fondu à même le matériau, et là où aurait du se trouver sa taille, l’armure de céramite fusionnait avec le crucifix démesuré. Son poitrail d’airain était déchiré au niveau du cœur, et une perle de jais étonnamment grosse obstruait la plaie béante ; des larmes de sang séché y étaient cristallisées et des coulées de glace déferlaient sur son torse. Un heaume Mk VII coiffait son visage hautain, éteint mais fier, même trépassé, le port droit et la mine haute, bien que sans vie et silencieux.

MAESTUS VEÏDR SIGIT, EMPEROR LUMI IUS.

Ici gît Maestus Veïdr, puisse l’Empereur l’éclairer.
Et, gravé à même la cuirasse, le Chant de Piété des Vengeful Fists.
Virginia exécuta cérémonieusement le signe de l’aquila puis, sa voix grave et profonde, entama les premières lignes.


« Nous sommes les Élus de l’Empereur,
Symbole suprême de sa Splendeur. »

Aussitôt, trois voix reprirent les paroles sacrées, fortes et austères mais laissant transparaître une émotion qui n’était pas froide du tout.

« Nous sommes les Ultimes, les Suprêmes,
Et du Xenos sommes l’Anathème. »

Une quatrième voix suivit la litanie. Cessant de vociférer, le visage embaumé de Cjain remuait paisiblement, les bandelettes créant des remous alors qu’il rejoignait le chœur.

« Car des Trois de l’Inquisition,
Nous sommes Celui qui fut chargé,
De l’Extraterrestre le bastion,
A tout jamais, annihiler. »

Je m’avançai vers eux, et murmurai à mon tour les derniers versets.
- Nous sommes les Vengeful Fists, ceux de l’Ordo Xenos…

« Nous sommes les Vengeful Fists,
Les Poings de Fer de la Deathwatch. »

Mes lèvres se refermèrent. J’étais au niveau de Virginia. Nous nous figeâmes. Nous nous fixâmes un long moment, sans un mot, sans un geste.

Je faillis le premier.

Ma paupière claqua contre l’arête inférieure de mon orbite et une goutte de fluide lacrymal suivit le contour de ma pommette, passant par la fosse canine pour aller se perdre du côté de ma mâchoire.
Je pleurai.

- Lauvitz…
Virginia m’étreignit.
Je devais avoir l’air ridicule comme ça, pleurant comme un enfant dans les bras de quelqu’un d’autre.
Mais j’étais un enfant.
Et maintenant j’étais orphelin.
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 13:34

***

- C’est la première fois que je le vois craquer comme ça.
D’un pas de côté, Janrius esquiva le coup de masse, sans effort.
- Pas moi. Il était dans le même état quand il a appris que son Maître de Chapître était passé de…l’autre côté.
- C’est vrai que tu dois bien le connaître depuis le temps, répondit l’Inquisiteur Supérieur, plein d’ironie. Tu as du le voir souvent dans un état si lamentable, je me trompe ?
Les yeux d’Eloriel prirent un éclat meurtrier et elle brandit son arme à deux mains, prête à l’abattre sur un Janrius narquois.
- Qu’est-ce qui t’arrive ? lança celui-ci, goguenard. Tu t’énerves dès qu’on insulte ton Lauvitz adoré ?
L’Inquisitrice lança son corps en avant, mais l’autre se contenta de glisser, sautant d’un pied sur l’autre, dansant presque – ce qui avait le don d’énerver Eloriel ; et il le savait. Puis il tourna sur lui-même, sa cape de lin s’enroulant autour de son corps en tornade noire, son chapeau ferré comme une toupie dont le I inquisitoire devenait flou, invisible.
Son adversaire, piquée au vif par ce ballet moqueur et exaspérant, mit toute sa force dans un coup circulaire si puissant…qu’elle perdit l’équilibre lorsque la masse nimbée d’énergie frappa dans le vide, n’emportant qu’houppelande et chapeau – mais pas d’homme à l’intérieur.
Surgissant brusquement dans son dos, Vegas Janrius afficha un large sourire avant de lui chuchoter à l’oreille d’une moquerie superbe :
- Petite princesse.
Avec un cri de rage, Eloriel fit volte-face, pistolet inferno braqué devant elle ; l’Inquisiteur empoigna son bras et, d’un coup de coude, fit craquer son radius – elle hurla – puis l’agrippa à la gorge pour la soulever dans les airs.
- Leçon numéro un : ne jamais perdre le contrôle de soi, énuméra-t-il stoïquement alors qu’elle se débattait. Car la colère aveugle l’homme et brouille sa précision. Laisse ça aux Astartes, murmura-t-il en serrant plus fort, eux sont assez puissants pour conjuguer Sainte Fureur et Sagesse.
Sa prise se serra encore et ses yeux se durcirent.
- Leçon numéro deux : frappez au cœur. Connaissez les sentiments de l’ennemi et servez-vous en pour le déstabilisez ; si vous pouvez lui faire perdre le contrôle de lui-même, alors qu’importe la force ; vous avez l’avantage de l’esprit.
Eloriel bleuissait maintenant, mais Janrius ne semblait pas s’en soucier.
- Leçon numéro trois : …
Il sembla réfléchir un moment, et poursuivit :
- Ne pas trop parler. Ça gâche le combat.
Il desserra l’étreinte et l’Inquisitrice retomba lourdement.
- Une belle séance, tu ne trouve pas ? demanda l’autre en récupérant son chapeau et sa cape.
Son interlocutrice ne répondit pas – peut-être était-elle encore trop occupée à ressourcer ses poumons. Se redressant, elle vint se poster juste devant lui.
- …? Tu as quelque chose à me dire ?
La gifle fusa comme un bolt.
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 13:35

***

« Amasec, 981M41, Vaul Premium, Lazel-Haze »
- Très savoureux pour une cuvée qui ne date que de cette année.
Vidant la coupe d’une gorgée, Velminzey la reposa sur la table, satisfait.
- Tu ne bois pas ?
Sa propre coupe devant lui, Helblivion restait immobile. Elle était remplie à ras-bord, et il la contemplait d’un air soucieux.
- Je n’ai…pas très soif.
- Quelque chose te tracasse ?
Le Techmarine leva les yeux et vit que le Bone Stinger le dévisageait à présent. Il eut soudain l’impression d’avoir très froid mais cela ne dura qu’une seconde.
- Mmh…c’est toute cette histoire qui me semble…bizarre. J’ai l’impression…j’ai l’impression qu’il se passe trop de choses, c’est trop rapide, trop gros…C’est difficile à expliquer, ajouta-t-il en souriant.
- Je vois ce que tu veux dire, répondit le Psycho-nihiliste en détournant le regard. C’est vrai que ça a l’air louche, tout ça, pour ne pas dire irréel. Et pourtant, dit-il avec plus de poids, c’est là devant nous, et il va falloir s’en charger.
- Oui, comme tu dis…
L’Urban Striker sembla à son tour perdu dans ses pensées et c’est d’une main distraite qu’il porta l’amasec à ses lèvres.
- Varlimos ?
- Luca ?
- Qu’est-ce que les Urban Strikers ont à voir avec Valkyrie ?
Le visage de l’adepte se tourna lentement vers l’albinos ; puis ses pupilles songeuses revinrent à la réalité.
- Qu’est-ce que tu entends par là ?
- Qu’est-ce que ton Chapître a à voir avec Valkyrie ? Pourquoi es-tu ici ?
- Nous…avons eu quelques complications avec Valkyrie il y a quelques mois. Une escarmouche à la lisière de leur frontière.
- La frontière de l’Empire Tau ? Mais c’est à des années-lumières de votre base, qu’est-ce que votre flotte serait allée faire là-bas ?
Helblivion parut chercher ses mots, troublé. Ses traits se froncèrent soudain et il fixa Velminzey.
- Mais vous-mêmes, qu’avez-vous à faire avec Valkyrie ?
- Ne détourne pas la conversation.
- Je ne détourne rien, je ne vois absolument pas pourquoi je te répondrai si toi tu ne le fais pas.
Ils se levèrent brusquement, se toisant l’un l’autre d’yeux menaçants, comme deux fauves.
- Ça ne sert à rien.
- Non, ça ne sert à rien.
D’un même geste, il se rassirent et la tension retomba.
- Mon Maître de Chapître, Khazeeus Nosgorath, a été défait en duel contre Eldohstan. Notre Premier Capitaine et notre Maître Archiviste aussi. En ce moment-même, tous trois sont entre la vie et la mort. Nous ne pouvons rien y faire, à part les mettre en stase. C’est un devoir pour nous de retrouver leur assassin et de le faire payer pour ses crimes.
Son visage tomba dans ses mains. Ses longs cheveux d’argent renversés comme en pluie lui donnait l’air des princes tragiques de quelque conte pour enfant où l’histoire finissait mal – afin de leur montrer que les héros ne sont pas invincibles et que seule la Foi prévaut en ce monde.
- C’est un peu la même chose pour moi, murmura Helblivion.
- Ton Maître de Chapître aussi est…?
- Il y a déjà longtemps que mon Maître de Chapître est au bord de la mort, tu devrais le savoir. C’est d’ailleurs ça qui a du nous rendre célèbres, je crois…, ajouta le Techmarine avec un sourire amer.
- Alors quoi ?
L’autre ne répondit pas. Attrapant la bouteille d’amasec, il s’en servit une pleine rasade qu’il vida aussi sec. Puis, soupirant longuement, il se cala dans son siège et reporta son attention sur le Bone Stinger.
- C’est une longue histoire.
- J’ai du temps à dépenser.
- Une histoire très personnelle.
- Je peux être muet comme une tombe.
Velminzey disait cela avec humour mais le visage d’Helblivion était sérieux, et il souffla, comme pour lui-même :
- J’ai trop souvent vu des morts revenir pour révéler des secrets trop bien enfouis…
- Alors je serai muet comme un Astartes jure de l’être à un autre Astartes.
Ils échangèrent un regard. Il y eut un silence.

Puis Varlimos Helblivion raconta toute son histoire.
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 13:44

# ***

Trois jours avaient passé depuis que le corps de Maître Veïdr nous était parvenu. Trois jours pour permettre à tous les Vengeful Fists dispersés dans le Segmentum de rallier l’Excruciator, ainsi que de remettre sur pied ceux qui en avaient besoin.
L’Anathema était parti l’avant-veille, emportant à son bord Velminzey, Helblivion, Selm, Janrius et Eloriel. Lorsque Traed avait dit que la majorité d’entre nous ne prendraient pas la route de Bale VII, je pensais qu’il parlait de notre groupe. Apparemment, il désignait l’Ordre dans son ensemble, ainsi que le 47k.
Je me sentais donc très seul.
- Tu penses à ta princesse ?
Revenant sur terre, je posai mon regard sur mon interlocuteur. Azarshel. Devastator. Le meilleur tireur de l’Ordre après Lurtz. Très caustique. Un peu comme Janrius.
Sa remarque me tira un sourire désabusé.
- Ça n’a rien d’amusant, lança-t-il sèchement. Ça te ronge, Lauvitz. Tu es un Astartes. Les femmes ne t’intéressent pas.
- Ce n’est qu’une partenaire.
- Tu es une arme, poursuivit-il sans m’écouter. Une épée dont les pensées appartiennent à une femme ne coupe pas.
- Mes pensées n’appartiennent à personne.
- Mauvaise réponse. Elles appartiennent à l’Empereur. Tu vois ? Tu divagues déjà.
- Azarshel !
Le sergent grinça des dents pour se retrouver face à la forme massive de Franczej. L’œil bionique du capitaine scintillait d’une lueur mauvaise et le Devastator comprit le message.

Voici à quoi cela menait que de devenir un Vengeful Fist. Lorsque l’on avait perdu tous ses frères à la bataille, on devenait rapidement acide et renfermé. Rares étaient les choses qui captaient toujours notre attention et lorsque l’heure n’était pas au combat, c’était la solitude qui rongeait les cerveaux.
J’avais eu la chance de rencontrer Eloriel, dont le lien centenaire que je partageais avec elle m’avait empêcher de sombrer dans la névrose, gardant toujours un contact vivant avec lequel j’avais évolué et combattu.
Mais quelqu’un comme Azarshel, qui avait tout donné au Chapître et avait bâti sa vie autour, était réduit à néant lorsqu’il en était séparé. Cet homme-là, particulièrement, avait jadis juré de vouer son existence à ses frères de bataille et à son Maître ; ainsi sa vie perdit-elle tout son sens lorsque frères et Maître s’évanouirent.
Un personnage de fiction avait un jour dit que ce qui importait le plus dans la vie, c’était le but que l’on lui donnait. Sans but, la vie n’est pas viable.
Sans but, la vie n’existe pas.
Azarshel n’existait plus.
Il avait survécu, pendant un temps, maintenu en vie par ce qui nous unissait tous : la vengeance.
Son Chapître avait péri lors de la Purge de Vahidii, dans l’Ultima Segmentum. Il avait survécu et s’était engagé dans nos rangs.
Dix ans plus tard, Vahidii explosait et le culte Slaaneshi qui résidait à sa surface était précipité dans les limbes.
Une minute de bonheur, bonheur de la vengeance.
Puis rien. Le but de sa vie était accompli. Pourtant, sa vie continuait. Mais alors, pourquoi vivre si l’on avait plus de but ?
Début de la névrose.
Poursuite, deux ans plus tard.
L’un des versets que l’on apprend lors du catéchisme impérial dit ceci :

D’où vient la peur de la mort ?
De mourir sans avoir accompli sa tâche.
Quel est le but de la vie ?
Mourir une fois son devoir accompli.

Ces vers m’avaient beaucoup fait réfléchir. Effectivement, si l’on achevait ce que l’on avait à faire mais que la route continuait, alors où aller ?
A la névrose, l’antipathie, la folie et la haine.
Comme Azarshel.
Je le regardai. Il me rendit mon regard, sans mot dire.
De l’autre côté du corridor, la porte de l’Apothecarion s’ouvrit.
- Ah…? Vous êtes tous là ?
Un peu surpris, Virginia vint à notre rencontre.
- Lauvitz, tu dois être venu voir le Killbarof ? Et vous deux…?
- Traed te demande, répondit Franczej de sa voix de stentor.
L’Apothicaire sembla s’étonner, puis hocha la tête.
- Bon, je vous suis. Lauvitz ? Si tu veux voir le Killbarof, il est dans sa chambre. Il se porte bien.
Il voulut sourire mais son mouvement se figea. Il détourna la tête et partit vers le strategium.
Je devinais qu’il n’en avait pas envie. La guérison d’un garde impérial devait lui importer autant que le serrage des boulons de son médi-pack – pardon, Cortecon.

- Lauvitz !
- Jacen.
Ah…? Une deuxième silhouette s’adossait dans un coin de mur.
- Fisher ?
- Lui-même, répondit le vétéran en venant à ma rencontre.
Il était tout engoncé dans une armure carapace, elle-même voilée par un long manteau pourpre.
- …?
- Pour cacher ce qu’il y a en dessous, expliqua-t-il. C’est rare de survivre à un allumeur, tu sais ? Alors quand ça arrive, on rechigne pas mais ce qu’il m’a fait pour soigner ça…des plaques de métal comme ça, dit-il avec un geste de la main, signifiant manifestement que son raccomodement était efficace mais très inésthétique. Je me suis rhabillé dès que j’ai pu, je supportais plus de me balader en costume d’hosto avec ces trucs énormes qui me taillent la poitrine…
- Je vois. Et Sunder ?
- Lui ? Il récupère encore. Je sais pas si t’as vu mais il s’est pris une sacré torgnole par Valkyrie pendant que toi t’occupais s’garde du corps.
En effet, je ne l’avais pas vu. J’espérais qu’il ne lui soit rien arrivé de trop grave.
- Six côtes cassées et un bras en moins. Il a bien de la chance d’être encor…quelqu’un a une barrette de Lho ici ?
Je fis non de la tête et il se renfrogna :
- Évidemment, les Astartes fument pas…
Il jura et se mit à marmonner pour lui-même.
- Alors ?
Je me tournai vers Tyger.
- Velminzey, Helblivion, Selm, Janrius et Eloriel sont partis.
- Hein ? Où ça ?
- Bale VII, Segmentum Obscurus.
Je lui expliquai la situation.
- Alors si je comprends bien, eux ils vont récupérer le fun tout seul et nous on reste ici à glander ?
- Un peu, oui.
- Tsss…tout ça à cause d’un Shas’vre qui m’a mis une baffe…
- Une « baffe » ? Une baffe qui aurait pu vous briser la nuque.
- Oui, mais qui ne l’a pas fait. Donc c’est qu’elle était pas si terrible que ça. Ou que je suis très résistant.
- Elle devait pas être terrible, opta Fisher.
- La ferme !
Je ne pus m’empêcher de sourire.
- Vous trouvez ça drôle ? Ah, au fait, j’ai quelque chose à vous montrer, lança-t-il en se redressant.
Soulevant ses draps, il révéla un énorme coffret, noir, scellé…sans serrure ?
Le Killbarof appliqua la paume de sa main sur le dessus de l’objet, lequel s’illumina soudain, avant de s’ouvrir de lui-même.
- Il ne répond qu’à ma signature digitale, indiqua Tyger en souriant. La classe, murmura-t-il.
- C’est naze, répliqua Fisher dans le même bruissement.
- Toi, ferme-la.
- Des pistolets bolters ? m’étonnai-je devant le contenu du coffre.
- Modèle Godwyn, version Astartes, précisa Jacen.
- Bordel, qu’est-ce qui t’a donné deux trucs aussi mastocs ? demanda Fisher, interloqué.
- L’Apothicaire. Des exemplaires sans possesseur m’a-t-il dit. Ils en ont un, maintenant.
- Et tu espères porter ça comment ? C’est pour les Marines, t’aurais du te contenter de la version « humaine ».
- Huhu.
Sautant à bas de son lit, Tyger prit chaque pistolet dans une main et les souleva à bout de bras sous les yeux de l’autre garde, médusé.
- Interfaces mécha-neuronales, expliqua-t-il en montrant ses avant-bras.
Ceux-ci étaient parcourus de circuits électroniques luminescents, partant de ses coude jusqu’aus bouts de ses doigts ; et je vis que le même type de circuit était imprimé sur les crosses des deux armes.
Je fixai mon avant-bras bionique. Il était équipé d’un dispositif similaire. C’était le bras gauche, celui qui portait le gantelet énergétique. Une interface mécanique avec l’Esprit du gantelet décuplerait mon aisance avec cette arme.
Merci Virginia.
- Et ça ça te permet de t’en servir comme si tu avais la force d’un Astartes ? demanda Fisher.
- Non. Je peux les soulever et tirer avec mais les circuits ne suffisent pas pour les manier à pleine puissance. La force de recul m’arracherait toujours les bras si je tirai comme le fait…comme le fait Lauvitz, tiens.
- Et alors ?
- J’ai demandé à l’Apothicaire ce qu’on pouvait faire. Il m’a dit que si on pouvait adapter des brassières énergétiques sur mon armure, ça pourrait peut-être le faire.
- Attends, tu lui as demandé et tout et lui il t’a juste répondu, comme ça ?
- Bah l’idée me trottait dans la tête depuis longtemps en fait. Là, comme il s’y connaît bien en biomécanique et tout, je lui ai demandé si c’était possible qu’un humain normal aie deux pistolets bolters d’Astartes, et l’idée a eu l’air de lui plaire.

Une facette de Virginia que je ne connaissais pas. Je n’aurais jamais cru qu’il se plaise un jour à réaliser le projet d’un garde impérial qui voulait rivaliser avec les Space Marines.
- Il a du penser que je charcuterai plus de xenos avec ça…
- Ouais, sûrement, il l’aurait pas fait pour toi.
- MAIS TU VAS LA FERMER, OUI ?!
Ils éclatèrent tous deux de rire.
- D’ailleurs, moi aussi j’ai quelque chose à vous montrer, lança Fisher, redevenant grave.
Il décoiffa son casque.
- Vous savez que ce casque est une version à visière modulable, infrarouge, rayons X, électromagnétique…
- Oui, c’est pour ça que tu dois t’appeler Fisher, à mon avis…
- Hein ?
- Rien, continue.
- …? Ok. Donc, pendant le combat contre Valkyrie et sa bande, il était réglé en standard. Normal, quoi, pas de mode spécial. Pis, comme vous le savez aussi, j’ai pris un sale coup à un moment.
Il grinça des dents et reprit.
- Quand je suis tombé, il se trouve que la visière est tombée en vision thermique.
- Hein ? Comme ça ?
- Bah ouais, tu vas pas t’en plaindre non ? Donc, je dis, elle est passée en vision thermique. Je m’en suis aperçu tout à l’heure, quand je me suis réveillé. Alors là, je vois que c’est déréglé, je le prends et tout, au hasard je regarde ce qu’il a enregistré – oui, y a un système pour voir ce qu’il a vu jusqu’à cent heures auparavant – , j’arrive sur le combat et tout. Donc, la première chose que je remarque, c’est que quand ça tombe sur les trois Tau, ça m’affiche un gros rouge. En gros, ça veut dire qu’à l’intérieur, ils sont exceptionnellement chauds. Je me dis, c’est l’exo-armure et tout, ça doit bien chauffer là-dedans. Mais j’avance un p’tit peu, à un moment y a un des Tau qui clamse – c’est même toi, Lauvitz, qui l’a eu je crois – , et là, surprise : même plusieurs minutes après sa mort, il reste chaud. Pourtant, on a tous bien vu que son armure s’était fait bousiller par le tir de Lauvitz.
- Ça prouve rien, elle peut rester chaude après. Surtout que vu comment il l’a immolé, c’est normal qu’elle refroidisse pas tout de suite…
- Ouais, c’est vrai. Mais c’est pas ça qu’y a d’étonnant. Donc, j’avance dans l’enregistrement et tout, et pis je tombe sur un cadre de l’autre Tau – pas le Commandeur, celui qui a maté Jacen – , et là : il est froid. ‘fin, pas froid, mais il est pas aussi chaud que les deux autres. Pourtant il a lui aussi son exo-armure et tout, donc il devrait afficher une marque aussi rouge que les deux autres. Mais c’est pas le cas.
Il y eut un silence.
- Et que proposes-tu ? lui demandai-je.
- Bah à vrai dire, j’en sais rien. C’est pour ça que je vous montre, au cas où vous auriez une idée.
Mmh…un Tau différent des autres…
!
Lorsque nous étions arrivés sur le lieu du crash, je m’étais projeté dans le Warp, afin de détecter leurs âmes… Et lorsque j’avais vu celles des Tau, il y en avait…
Cinq ?
Cinq. Pas six. Six, parce qu’il y aurait du y avoir les trois âmes Tau, accompagnées des trois âmes démoniaques les possédant.
Or, cinq.
Que signifiait-ce…?
Je tentais de préciser mes souveni…

Khhhhhhhh !

- AAAAARGH !
La brume rouge !
NON !
- LAUVITZ !
Je revins à moi.
- Lauvitz, qu’est-ce qui se passe ?!
- La brume…rouge…encore…ça fait…mal !
- La brume rouge ? Quelle brume rouge ?
Je pris ma tête dans mes mains.
Il fallait que je me calme. Je m’aperçus que j’étais à terre. Je me levais, et m’asseyais sur le lit de Tyger.
- Qu’est-ce qui se passe, Lauvitz ?
- Je…je ne sais pas, répondis-je avec difficulté. Je crois…je crois que ça me fait ça à chaque fois que j’essaie de me souvenir de quelque chose. Ça m’est déjà arrivé quand je suis sorti de l’Apothecarion il y a trois jours. J’ai rencontré Vladek, je ne me souvenais plus de son nom, et pourtant je savais que je l’avais déjà rencontré. J’ai essayé de me rappeler comment…
- Et tu as vu une…brume rouge ?
- Oui.
Tyger et Fisher échangèrent un regard.
- Je suis en pleine forme et je ne force pas, anticipai-je.
Ils se regardèrent à nouveau. Manifestement, j’avais deviné ce qu’ils voulaient me dire.
- Bon…
Lauvitz ?
Monseigneur ?
Traed me contactait via télépathie.
J’ai entendu un cri Warp.
C’était moi, Monseigneur. Un simple malaise, rien de grave.
…Très bien.
- Lauvitz ?
- Monseigneur ?
- Hein ?
- Euh, oui, Jacen ?
- Tu m’as appelé « Monseigneur » ?
- J’étais en communication télépathique avec Traed, désolé.
- Ah. Bon, tu te sens apte à quitter la chambre tout seul ?
Je le dévisageai.
- C’est de l’humour, ajouta-t-il en souriant.
- Ah.
- Si ton seigneur t’appelle, tu devrais y aller non ?
Oui.
- Je suppose.
- Alors tu y vas ?
- Oui, je crois bien.
- Dites, les gars, vous êtes devenus des zombies ou quoi ? Parce que la conversation, là…
- La ferme, lançai-je à Fisher.
Tyger me lança un regard froncé. Je lus dans ses yeux « Eh, c’est mon rôle ça ! »
Je souris.
Puis me levai et sortis.

La brume rouge.
Cinq âmes au lieu de six.
Yfralgar.
Et ces tyranides imaginaires.
J’avais un mauvais pressentiment. Tout ça ne présageait rien de bon. Et j’avais appris que lorsque je prévoyais que les choses allaient mal se passer, c’était très souvent le cas.
Trop souvent.

- Trône, mais qu’est-ce qui se passe ici…
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 13:52

# IX




MAXIMUS DECIMUS. Terminator de la Première Compagnie des Fils de Sanguinius.
- Pas très original comme prénom.
- Pourquoi ne le lui dis-tu pas en face ?
- J’aime bien mon visage comme il est.
Janrius haussa les yeux vers la figure basanée de Selm.
- C’est bien d’avoir confiance en soi.
- Ça veut dire que tu me trouves moche ?
Sans répondre, Janrius prit une barrette de Lho et l’alluma.
- Une Aeternis. De Necromunda. Une variété dont le narcotique est filtré par une enveloppe de fibres qui en limite les effets, tout en en décuplant la saveur.
- Tu t’y connais bien, dis-moi, lança l’Inquisiteur en tirant une bouffée.
- J’en fumais pendant un temps. J’ai arrêté.
- Trop dangereux ?
- Non, trop cher.
Janrius entrouvrit les lèvres et une volute de fumée bleuâtre s’en exhala.
Il prit une autre bouffée et recommença.
- Non, je ne t’en donnerai pas.
- Radin.
En consolation, l’Arbitrator se servit une coupe d’amasec, qu’il engloutit aussitôt.
- Et Helblivion, il est où ?
- Je suppose qu’il doit justement parler avec ce Decimus. Avec Velminzey.
- Et Eloriel ?
Une échappée bleuâtre signifia qu’il ignorait où était l’Inquisitrice.
- Mmh…, soupira Selm. Je me demande bien ce que peut faire Lauvitz en ce moment.
- Pourquoi, tu es amoureux de lui ?
Le Lieutenant lança un regard assassin à Janrius, lequel ne le regarda même pas.
- Si tu n’étais pas hiérarchiquement à des années-lumières au-dessus de moi, je crois que je te dirais quelque chose de très vulgaire.
- Quel dommage que ce soit le cas.
- …

***

- Ah…
Se figeant à un mètre à peine l’un de l’autre, les deux Astartes se dévisagèrent, visiblement gênés.
- Tu…
Velminzey n’attendit pas la fin. Tournant les talons, il revint à grand pas d’où il était venu, laissant Helblivion en plan.
Celui-ci le suivit des yeux. Puis il poussa un soupir.
Depuis qu’il lui avait tout raconté, deux jours auparavant, ils ne s’étaient pas recroisés. Il ne s’étonnerait pas que le Bone Stinger fasse tout pour l’éviter.
C’était trop grave.
Il soupira encore.

***

- Vous faites que vous entraîner ?
- Un Astartes est une arme, Vladek. Quand une arme ne taille pas, elle s’émousse et finit par s’effriter.
- Ça veut dire que quand vous êtes pas sur le champ de bataille, faut quand même que vous vous entraîniez tout le temps ?
- Tu apprends vite.
Renversant la tête en arrière, je fixai le plafond de l’aire d’entraînement.
La sueur ruisselait le long de mes pommettes, et coulait dans mon gorgerin.
J’aimais cette sensation. Ça me faisait du bien.
- Alors, Lauvitz, on fatigue ?
Je reconnus la voix familière de Tyger. Il devait venir d’entrer dans la salle. Je n’avais pas envie de me tourner pour vérifier.
- Laisse-moi récupérer un peu, tu veux ? lui lançai-je. Pourquoi ne t’amuses-tu pas un peu avec lui au lieu plutôt ?
J’indiquai Vladek. Celui-ci afficha une mine étonnée, mais il n’eut pas le temps de répliquer.
- Mmh…ouais, pourquoi pas ? approuva l’autre Killbarof.
- Mais…mais…
- Vladek ?
- Monsieur ! répondit le soldat en se mettant au garde-à-vous.
- Séance d’entraînement ! Immédiatement !
- Oui, Monsieur ! A vos ordres, Monsieur !
La silhouette de Tyger passa dans mon champ de vision, aussitôt suivi par celle de l’artilleur. Ce dernier m’adressa un regard en coin, alarmé.
- Vladek !
- Oui, Monsieur !
Et tous deux s’engagèrent au centre des mêlées.

J’appréciais Vladek. J’en ignorais la cause, mais quelque chose me disait que cet homme avait du potentiel. Beaucoup de potentiel.

***

- Luca ?
- Mh ?
Velminzey rouvrit les yeux. Ceux d’Eloriel étaient penchés sur lui.
- Quelque chose ne va pas ?
Le Bone Stinger se releva. Son regard était voilé et il semblait soucieux. Renversant sa longue crinière blanche, il répliqua :
- Rien d’important. Je pensais à Yfralgar.
- Yfralgar ? Ah, oui. Le Blood Angel est arrivé ?
- Son vaisseau est encore stationné sur Bale VI. Il devrait arriver dans huit ou dix heures.
L’Inquisitrice crut qu’il allait dire autre chose mais l’Astartes s’arrêta là.
- Qu’arrive-t-il aux Space Marines qui sont radiés de leur Chapître ? lança-t-il soudain.
- Qu…? Ça dépend de la raison pour laquelle ils sont radiés, répondit Eloriel, troublée par cette question inattendue.
- Si ils ont découvert des choses qu’ils n’auraient jamais du découvrir ?
- Pourquoi cette question ?
Velminzey fixa son interlocutrice.
- Pour rien.
- Vous êtes sûr que vous allez bien ?
- J’ai l’air d’aller mal ? rétorqua le Psycho-nihiliste d’une voix sèche.
Puis il s’en alla.

***

Tombant à la renverse, le garde s’affala de tout son long, désarmé. Son adversaire pointa ses pistolets bolters vers lui.
- Vous êtes faible, Vladek.
- Je suis qu’artilleur, Monsieur, j’ai pas l’habitude des corps à corps, moi !
- Vous devriez. Tout Killbarof devrait.
- Sans doute.
- Comment ?
- Oui, Monsieur ! Vous avez raison, Monsieur !
- C’est mieux.
Rengainant ses armes, Jacen Tyger revint vers moi.
- Alors, assez reposé ?
- Et toi, assez défoulé sur ce pauvre artilleur de Basilisk ?
- C’est mon rôle en temps qu’officier d’entraîner mes subordonnés, je crois.
- Et c’est mon rôle en tant que Space Marine de te faire mordre la poussière, je crois.
- Comme la dernière fois, tu veux dire ?
- Chut.
Il se tut.
Avant de reprendre :
- De toute façon, sans armure ni armes, tu peux rien faire.
- Et les huit serviteurs qui traînent là-bas, ils se sont fracassés tout seul ?
- C’est pas pareil un serviteur. Je suis un Killbarof. Tu peux pas test.
- Je peux pas …?
- Tu peux pas rivaliser, quoi.
- On parie ? demandai-je en me levant.
- Quand tu veux.
Je n’avais effectivement ni armure ni arme. Je n’étais pas encore assez habitué à ma main augmétique pour reprendre mon épée et les circuits intégrés de mon avant-bras gauche n’étaient pas encore tout à fait calibrés pour recevoir de gantelet énergétique. Mon corps tout entier avait également pâti du coup de fuseur, et il me faudrait encore quelques jours de rééducation – Trône, que je haïssais ce mot, il me donnait l’impression d’être un infirme ! – avant de pouvoir vêtir à nouveau une armure énergétique – d’autant plus que l’ancienne était irrécupérable.
De fait, je me sentais pour ainsi dire très « nu » , avec cette cotte de kevlar pour seul vêtement. Au moins me permettait-elle de me mouvoir correctement.
Et ça, Tyger allait le constater tout de suite.

Sans prévenir, je plongeai sur lui.
Pris au dépourvu, il se ressaisit en une fraction de seconde, pointant ses pistolets vers moi.
On imagine pas à quel point une fraction de seconde peut être longue.
D’un pas de côté, je pivotai derrière le Killbarof et tirai brutalement sa cape. Déséquilibré, il glissa, tombant à la renverse…
Switch !
Prenant ses deux armes dans sa main gauche, il plaqua sa main droite à terre et pirouetta en arrière, son corps entier s’arquant sur l’axe de son bras pour se réceptionner un genou à terre.
- Pas mal.
Sans tenir compte de ma remarque, il reprit chaque pistolet en main et, braqués vers ma tête, pressa les détentes.
Virginia m’aurait traité de fou s’il avait vu ce que je fis alors. Cortecon m’aurait traité d’hérétique.
Levant mon avant-bras gauche au-dessus de mon visage, je m’en servis comme bouclier pour parer les bolts.
Les deux projectiles bondirent sur ma manche, embrasant le kevlar et le réduisant en cendres ; avant de se fracasser dans un boom retentissant contre moi.

Ma main surgit de la fumée avant que Tyger ne se remette, agrippant son gorgerin entre ses doigts squelettiques.
La brume se dissipa.
Des volutes grisâtres s’échappaient de mon bras augmétique, et deux impacts encore rouges marquaient le passage des bolts.
Mais le métal était intact. Pas une éraflure.
Virginia avait raison. De l’iridium chromé, une pure merveille. Pénible à installer mais le résultat était plus que satisfaisant.
D’un revers, je désarmai le garde et le soulevai dans les airs.
- Vaincu ?
Il ne répondit rien.
- Vladek ?
- Deathwa…Lauvitz ?
- Ton supérieur est un imbécile.
L’artilleur perdit un peu contenance. Avant de sourire et de répondre :
- Oui, Monsieur. C’est vrai, Monsieur.
- Vladek, tu me paieras ça très cher, siffla Tyger, toujours à deux mètres du sol.
- A partir de maintenant, ce Killbarof est sous ma protection, lançai-je au vétéran d’une voix joviale.
Celui-ci me fixa avec stupéfaction.
- Et si là je m’avoue vaincu, j’ai le droit de le frapper ? demanda-t-il.
- Peut-être.
- Ordure.
J’éclatai de rire et le laissai tomber.
- …!
Il se réceptionna de justesse, et se tourna aussitôt vers le servant de Basilisk.
- Toi, tu ne perds rien pour attendre.
- Oui, Monsieur. Je le sais, Monsieur.
- Ferme-la.
- Oui, Monsieur. A vos ordres, Monsieur.
Le visage de Tyger prit une teinte vermillon.
Derrière son dos, j’adressai un sourire approbateur au sous-fifre. Sa bouche resta impassible mais ses yeux me le rendirent.
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 13:59

# ***

- Maximus Decimus, Terminator de la Première Compagnie Blood Angel.
- Luca Velminzey, Capitaine de la Compagnie Psycho-Nihiliste Bone Stinger.
- Varlimos Helblivion, Techmarine du Chapître des Urban Strikers.
- Vegas Janrius, Inquisiteur Supérieur de la Basilique Saint-Cèdre.
- Eloriel Da’el Bless, servante de la Sainte Inquisition.
- Selmidor Zerstohm, Lieutenant des forces Arbites de Chieron.
- Frères Astartes, Inquisiteurs, le temps est venu de parler.
La silhouette de Decimus se détacha des Blood Angels.
Énorme, presque bestiale, la masse du Space Marine était amplifiée par son armure, une montagne d’iridium sur une montagne de muscles. Un Astartes en armure énergétique portait son arme, une épée à double-tranchant portant l’inscription Lauda Sanguinius ! sur sa lame.
Arrivé à la hauteur de Velminzey, Decimus exécuta le signe de l’aquila. Le Bone Stinger répliqua et tous entrèrent dans l’Anathema.

***

Repos.

Le fracas des lames résonnait toujours dans l’aire d’entraînement mais il semblait lointain.
Je regardais les combats sans les voir vraiment.

Le bruit du fer contre le fer s’amplifia et je fus projeté un siècle en arrière.

***

862M41, Kasyr Lutien.

- Commandeur, on a quelque chose !
- Qui est-ce ?
Le Space Marine ajusta son vox.
- Archiviste Engelson de la Deuxième Compagnie.
- Que dit-il ?
- Il est sur le site d’atterrissage, répondit l’autre après un instant. Il a la cible en acquisition. Il demande l’autorisation d’attaquer.
- Autorisation refusée. Dites-lui d’attendre la Garde d’Honneur. Desparus est une affaire personnelle, il est à moi.
- A vos ordres, Commandeur.
Le Maître de Chapître des Soul Reapers leva son arme vers le ciel.
- Empereur, ce massacre est pour Toi.

- Négatif, Archiviste. Le Commandeur donne l’ordre de l’attendre avant de lancer l’assaut.
Engelson acquiesça.

Cela faisait huit mois que son Chapître traquait le Seigneur Commandeur Desparus.
Huit mois que son Maître cherchait à venger lui-même l´affront qu´il avait subi.

Aujourd´hui, Lauvitz Engelson avait retrouvé le traître, et était sur le point de lui faire payer pour ses crimes.
Seul un ordre le séparait encore de la mort.

L´Archiviste de la Deuxième Compagnie fixa ses troupes.
Six escouades tactiques, soixante Space Marines prêts à donner leur vie pour lui.
Soixante bolters prêts à mugir et soixantes lames prêtes à tuer au moindre de ses gestes.
Ses frères répondraient à son appel et c´était à leurs côtés qu´il apporterait la justice aux félons.
Pourtant, il était tourmenté. Car Desparus aussi était son frère.
Ou du moins, avait été.

- La Garde d´Honneur est à cent dix-huit mètres de notre position, Archiviste.
Cent dix-huit mètres. Moins d´une minute.
Engelson fit face à ses soldats. Aussitôt, tous s´ordonèrent en rangs disciplinés, chaque escouade répartie selon le plan de bataille.
Il arma son fulgurant ; soixante bolters répondirent à l´unisson.
Au loin, des démarches pesantes résonnaient. Des silhouettes déchiraient l´horizon.
Leurs couleurs délavées se précisaient, un gris marécageux, presque vert.
Ils étaient moins d´une dizaine.
Engelson ne savait si toute sa compagnie pouvait leur tenir tête.

- Lauvitz, mon Épistolier.
- Commandeur, répondit Engelson en posant un genou à terre.
- Tu l´as finalement retrouvé.
- J´ai retrouvé le traître, Commandeur. Nous n´attendons que votre ordre pour lui administrer le juste châtiment.
- Une belle initiative. Lève-toi à présent.
Engelson se releva. Face à face, il semblait plus petit et plus frêle que son maître. L´armure de celui-ci était ornée de symboles impériaux et des ailes d´aigle ceignaient ses épaulières. Une faux immense étincelait entre ses mains, sa lame incurvée dépassant aisément le mètre. Elle avait une forme de lune argentée, mais c´était en fait un bec sculpté à l´effigie de l´oiseau de l´Empereur.
- Space Marines de la Deuxième Compagnie. Le Chapître a subi un outrage. Il est maintenant temps de le faire payer.
Ses mots étaient brefs mais implacables.
Engelson se sentit investi d´une nouvelle détermination. S´il avait eu le moindre doute, la moindre inquiétude auparavant, la voix de son Maître les avaient vaporisés.
Il regarda les hommes qui étaient sous ses ordres et sut qu´en eux aussi, il n´y avait que haine pure.

Le site d´atterrissage était un plateau rocheux, encerclé d´une épaisse couronne d´arbres. Ceux-ci le dissimulaient assez bien aux regards et, même sachant qu´il existait, on ne pouvait le distinguer à travers la forêt.
Divisés en deux fronts, les troupes de la Deuxième Compagnie avançaient en rangs compacts à travers la végétation.
Trois escouades accompagnaient Engelson, un groupe d´assaut hérissé de bolters. Lui-même avait son fulgurant pointé droit devant. Il écartait les branches de son canon, tandis que ronces et buissons craquaient sous ses pas.
Des formes de vie apparurent dans le champ d´action de ses senseurs.
- Pas de course ! ordonna-t-il.
Tous accélérèrent, les armes se braquant vers l´avant. Ils devaient être prêts à tirer dès que l´ennemi serait en vue.
Car si ils pouvaient le détecter, alors lui pouvait en faire autant.

***

- Les Troupes de Choc sont déjà sur place.
- Une escouade de Bone Stingers viendra avec moi.
- De la Compagnie Psycho-nihiliste ?
- Oui. C´est une mesure impérative si nous voulons faire face à un démon.
- Les Chevaliers Gris ?
- L´Ordo Malleus ne peut fournir d´aide dans cette partie du Segmentum. Pas dans les circonstances, en tout cas. Nous ne ferons appel aux Chevaliers Gris qu´en extrême urgence.
- J´ai à ma disposition une escouade de la Première Compagnie. C´est un maximum.
- Les Troupes de Choc combleront. Les Assassins de Vaul Premium sont à bord ?
- La Callidus est avec nous. Le Vindicare est resté avec Lauvitz. Ce ne sera pas de trop s´il retrouve Valkyrie.
- Les Arbites n´ont pas leur place dans cette situation. Selm, tu commanderas les Troupes de Choc. Eloriel et moi, avec les Astartes. Nous ne maîtriserons pas les mêmes cibles, il est plus sage de se séparer.
- Que fait-on de la Callidus ?
- Elle vient avec nous. A priori, elle ne vous sera pas utile, vous serez une réserve. Nous ne ferons appel à vous que si nous rencontrons une résistance multiple.
- Que craignez-vous, Inquisiteur, une armée ? Nous cherchons un démon seul.
- N´essayez pas de me dire comment aborder un démon, Capitaine. Je sais ce que je fais.
- Il serait très probable que des démons mineurs l´accompagnent.
- A vrai dire, j´en suis même convaincu. Le problème est que nous ne savons pas à quel dieu Eldohstan est affilié. Nous ne savons pas quels types de démons peuvent l´accompagner.
- Est-il possible qu´il ait un démon majeur à ses côtés ?
- Tout est possible.
- Alors une escouade Psycho-nihiliste accompagnera aussi les Troupes de Choc. Ils ne peuvent lutter seuls face à cette menace.
- Bien. Nous atteindrons le spatioport dans quatre-vingt-dix minutes environ. Que tout le monde prépare ses troupes.

***

- Lauvitz, écoute-moi !
- Lex imperatoris ducat me, fiat jus !
La lame de force étincela et Engelson se jeta en avant.
Desparus dévia le coup avec la sienne et sa voix supplia :
- Tu dois me croire !
- Silence !
L´Archiviste leva son gantelet énergétique mais son adversaire était bien trop rapide.
Pénétrant sa garde d´un mouvement souple, le Seigneur Commandeur le cribla de coups d´épée. Engelson sentit la douleur l´envahir alors qu´il était agité de tremblements incontrôlables ; le poison psychique pénétrait ses blessures et le brûlait de l´intérieur.
- Lex im…peratoris…
Un poing explosa dans sa visière et il eut l´impression que sa tête s´arrachait.
Sonné, il tituba. Il sentit son arme glisser d´entre ses doigts, mais ne put l´en empêcher.
- Ton Maître est un traître, Lauvitz. Il a trahi le Chapître. Il est passé chez l´Archennemi.
- Silence…
- Tu dois me croire.
- Tu vas…
- …mourir.
Quelque chose jaillit de la poitrine de Desparus.
La lame de faux le charcutait avec un son de glissière, avant de s´en extirper brutalement.
Le Seigneur Commandeur se tourna et fit face au Maître de son Chapître.
- Toi…
- Tu es mort, Desparus.
Tous deux bondirent et un duel surnaturel s´engagea. Les deux surhommes bougeaient trop vite pour qu´Engelson puisse les suivre et il n´eut que le temps de faire un pas en arrière pour ne pas être pris dans le maelström.
Autour de lui, le champ de bataille hurlait mais il n´entendait plus.
Il essaya de se ressaisir mais quelque chose explosa dans son dos.
Il vit encore les seigneurs de son Chapître s´entre-déchirer avant que sa conscience ne le quitte.
Le cri psychique de Desparus résonna dans sa tête.

Crois-moi !
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MessageSujet: Re: dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 17:19

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Nanotechnos
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MessageSujet: Souvenirs, souvenirs...   dans le futur cauchemardesque du 41ème millénaire, il n'y a - Page 2 EmptyLun 21 Jan - 5:09

Oho, mais quelle surprise de retrouver ce vestige du passé ici... Smile


J'imagine que plus personne ne s'en soucie aujourd'hui, mais je suis Nanotechnos, l'auteur originel de cette fic, commencée (et honteusement laissée en plan) il y a maintenant 12 ans sur feu le forum Dawn of War de jv.com.


Je suis bien surpris de retomber dessus, et je le suis encore plus de découvrir que quelqu'un a continué l'histoire, là où je l'avais arrêtée en 2007 !
(et oui, pour info, le dernier post du thread actuel, où la narration est faite à la troisième personne, n'a pas été écrit par moi... je suppose que c'est toi, Shas'o vior'la shova kais, qui a créé cette ultime épisode ?
C'est une suite très différente de celle que j'avais en tête à l’époque, mais comme c’était il y a 12 ans, je suppose que je ne peux pas en vouloir à qui que ce soit... :p)


Bons souvenirs en tout cas, un peu de nostalgie, et beaucoup de reconnaissance de voir que cette fic existe encore aujourd'hui !

Et qui sait, peut-être qu'un jour... peut-être que je la reprendrai, puisqu'il y a encore quelques forcenés qui semblent s'en divertir ^^ ....


Bref, merci aux lecteurs sans qui elle ne se serait jamais épanouie !



Nano - en vous priant de pardonner ce post d'un vieux scribe ému...
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