(Topic replacé dans la bonne rubrique, je m'étais trompé)
Séquence musicale choisie pour lire cette courte introduction :
https://www.youtube.com/watch?v=Gz2odCUYvkA
La planète brûle. Et aucune paix ne viendra calmer le feu de la justice.
ACTE 1 : il était une fois.
Proximité du vaisseau de guerre Maho, 2874 Après J.C , quelque part dans la galaxie :
-les hommes sont prêts Commandant Tanisha ! Nous pouvons évacuer.
-Réunissez-tous nos vivres et partons. Je ne veux plus jamais combattre ; cet empire est fou, la voie galactique empruntée par l'Oriencident ne nous mènera qu'à l'extinction...
Peu après ces derniers mots, l'explosion du vaisseau de guerre se fit ressentir, malgré l'éloignement. Bien qu’équipées de boucliers anti-gamma, l'irradiation atteignit chaque survivant des navettes de sauvetage. Tanisha, grand commandant de l'armée Asiaticum, se savait condamné. Voulant finir ses jours en paix, il s'installa sur une planète éloignée, peuplée d'une faune sauvage étrange et pacifique, qu'il baptisa Nemuri, la planète paisible. Nemuri cristallisait l'esprit de ses invités ; jonchée de forêts luxuriantes, les couleurs de ce corps céleste étincelaient de vie et d'une étonnante simplicité. Le règne animal n'existait pas, chaque créature vivait en harmonie élémentaire avec la planète, s'abreuvant de sources vivantes, sortes de mamelles planétaires, qui s'extirpaient chaque soir de la terre à travers de superbes geysers aux couleurs vives. Plus de haine, plus de guerre, plus de peur. Seule la communion de la vie perdurait, douceur des cycles qui passaient, transformant chaque instant en un bonheur radieux qui comblait ses enfants. Tanisha eut une révélation : la vie lui apparu comme la plus belle forme d'activité dans tout l'univers. Il y avait une ondulation sonore dans cette vie, comme une rivière de tranquillité qui coule dans les oreilles. Chaque sens à tout instant flottait dans le lit majestueux de la paix ; des milliards de teintes aux subliminales subtilités brillaient tout autour des arbres, des fleurs, des oiseaux, des insectes, des mammifères, des poissons, des fées, des esprits... L'air semblait empli de cette force sage qui transcendait l'âme.
La vie devint pour lui un don majestueux, un bien suprême. Et il ferait tout pour la protéger, en commençant par sacrifier sa vie et celle de ses hommes. Ensuite, Tanisha eut une vision : La fin.
« Ô amour de l'éternité, puisses-tu à jamais perdurer par delà les horizons des pensées malades, violentes et guerrières. Mais le fil de soie s'efface avec le temps, le calme d'une musique soyeuse jouée au piano finit par s'estomper dans le for du guerrier. Quelle place reste-t-il à cette forme divine de mansuétude et d'accomplissement simple ? Qui sont les êtres qui ont créé une si odieuse perfection ? Tant de questions et aucune réponse. Quid de l'infini, de la galaxie, de l'après, de l'éternité, du chaos, du sens, du pourquoi. Pourquoi, oui pourquoi la guerre. Pourquoi haïr son prochain et tuer sans arrêt, à travers les siècles et les songes des rêveurs malheureux que nous sommes tous. Un espoir. Avons-nous droit à trouver la sérénité dans ces constellations froides et solitaires ? Les choix sont ainsi faits. Cette planète est le point d'encrage de l'unique but à se fixer : il faut fonder un monde meilleur, où tout le monde pourra vivre selon cette idée, ce désir fondamental d'aimer ce que nous possédons. Aimer l'existence. »
Dans un dernier soupir, Tanisha mit fin à cette réalité. Il était parti vers ce monde meilleur dont personne jamais ne parle. Voici les dernières paroles connues du vénérable, celui dont le rêve motive chacun de nos réveils. Le rêve de fonder un monde unique pour tous. Héritiers du bien suprême, nous suivrons ce rêve, car nous sommes les fondateurs.