Pas à pas pour peindre des GdF au rendu proche du sept T'au.
On procède à l'assemblage/ébarbage des jambes, torses et packs dorsaux que l'on fixe ensemble.
La pièce est fixée sur n'importe quel support facilitant la manipulation lors de la peinture (pot vide ou pas, bouchon de liège, etc) à l'aide d'une perceuse à main et de tiges de trombone coupées à la bonne dimension. Le but c'est de ne pas avoir à toucher la figurine avec ses doigts lors de la peinture afin de ne pas entraîner d'accidents genre traces de doigts (justement), décollement de peinture fraîche, engraissage du support, etc.
L'application parcimonieuse d'une colle plastique liquide sur l'ensemble des parties travaillées (joints de moulage) est conseillée afin de gommer les traces de coups de lime et/ou de cutter.
À noter que même lorsque l'on utilise des limes émeri le passage léger de ce genre de colle sur les matières plastiques permet de lisser la surface. Seul danger : les paquets (ou gouttes puisque ça reste quand même un liquide), il est important d'essuyer le pinceau d'application sur le rebord du flacon et de ne pas passer à répétition sur une surface déjà traitée.
On applique une S/C blanche homogène (en bombe de préférence) sur la pièce. Procédez par brèves pulvérisations au lieu de longuement appuyer en faisant durer le jet car sinon vous obtiendrez une couche trop épaisse qui flinguera les détails de vos modèles. En disant "brêve pulvérisation" j'entends que laisser le doigt 1 seconde complète sur le pulvérisateur c'est déjà trop.
La S/C blanche utilisée ici est la S/C de GW. Certains la trouvent parfois granuleuse mais en secouant bien avant application et en respectant les distances de pulvérisation dans un endroit sec et tempéré tout se passe bien.
Il faut normalement laisser une bonne heure de séchage avant d'attaquer la suite même si effectivement l'aspect de film sec apparaît souvent au bout de 10min. Je préfère pour ma part laisser du temps de repos histoire de ne pas tout gâcher dès le début.
Le rendu à obtenir ne sera pas blanc immaculé comme on le croit trop souvent mais plutôt blanc cassé-gris (si vous sous-couchez du plastique gris lui-même).
Sur un modèle on commence généralement par les parties les plus basses ou enfoncées pour remonter vers les angles puisque la peinture que l'on applique vient recouvrir les couches précédentes.
J'attaque donc par la combinaison puisque cette dernière est recouverte par l'armure. Si je faisais l'inverse j'aurai plus de chance de dépasser et d'avoir à faire des corrections alors que là les coups de pinceau mis sur l'armure en peignant la combinaison seront naturellement recouverts lorsque je passerai à l'armure.
Pour optimiser mon rendement et les temps de séchage entre les couches, je peints plusieurs modèles à la fois. En alignant sur mon plan de travail de 4 à 8 modèles (en fonction de la difficulté et de la teinte) je commence à gauche pour finir à droite et ainsi, lorsque j'arrive à la fin de la série, le premier modèle est sec et je peux enchaîner.
La peinture de la combinaison se fait en deux étapes : les creux et les reliefs.
J'attaque donc les creux avec deux applications successives de Agrax Earthshade (GW) avec un pinceau Detail Brush (GW) sur l'ensemble des creux de la combinaison. Cette peinture faisant partie de la gamme "Shade" de GW il est inutile de la diluer du moment que l'on prend bien soin de la tirer avec le pinceau.
Pour approfondir les creux, j'applique un seul passage de Nuln Oil (GW) avec un pinceau Detail Brush (GW) dans les parties les moins exposées à la lumière du modèle (entre-jambe et creux profonds).
Maintenant que mes reliefs ressortent bien (puisque je viens de traiter les creux), je ne vais m'intéresser qu'à ces parties-là de la combinaison.
Afin de ne pas faire de pâtés et de manière à "fondre" les couleurs par transparence, j'utilise une palette humide où mes couleurs seront diluées minimum à 50% (le mélange doit avoir la consistance du lait). Je n'utilise que très rarement des couleurs pures.
J'applique deux couches successives de 821 (PA) avec un pinceau fine Detail Brush (GW) sur l'ensemble des reliefs.
Je m'efforce d'insister sur les parties saillantes lors de la seconde couche afin de commencer à créer un effet de transition entre les reliefs et les creux de la combinaison.
La dernière couche sur les reliefs se fait avec deux applications successives de 883 (PA) avec un pinceau Detail Brush (GW) en prenant soin de laisser apparaître les applications précédentes de sorte à amplifier l'effet de lumière. La seconde couche de cette application peut se faire en diluant moins et en se concentrant sur les angles nets de la combinaison mais attention à l'effet de cassure que ça peut engendrer.
Voilà, la combinaison est finie, on peut passer à la suite.
La suite c'est donc tout naturellement ce qui vient "recouvrir" la combinaison c'est à dire l'armure.
Nous peindrons l'armure et le pack dorsal ensemble puisqu'ils auront tous deux la même teinte.
La peinture de l'armure se fait en trois étapes : la couleur de base, les creux et les reliefs.
J'attaque donc l'armure avec deux applications successives de Averlan Sunset (GW) avec un pinceau Detail Brush (GW) sur l'ensemble des parties de l'armure ainsi que sur le pack dorsal. Nous avons parfois légèrement débordé par endroits avec les couches précédentes sur les parties attenantes à la combinaison. Mais comme cela s'est fait avec des peintures diluées, deux passages suffiront à masquer suffisamment les débordements et assurer une couverture homogène à notre jaune.
Pour marquer les creux et interstices de la combinaison et du pack dorsal, je vais les passer à l'Agrax Earthshade (GW) avec un pinceau Fine Detail Brush (GW) en faisant attention de ne pas laisser de traces trop importantes sur les parties saillantes et les plats. Il faut que ma peinture reste dans les creux afin de mettre ces derniers bien en évidence.
Si jamais je déborde et/ou que la peinture coule, je rince immédiatement mon pinceau, le sèche et passe les poils sur la partie où a eu lieu l'accident : toute la peinture sera absorbée par le pinceau et laissera ma pièce vierge de toute trace indésirable.
Le double intérêt de ce procédé c'est :
- éviter d'oublier des retouches tant qu'on y est dessus.
- éviter les sur-épaisseurs quand on passe une couche de jaune par-dessus pour masquer.
Pour relever les parties saillantes de l'armure (celles qui sont sensé accrocher la lumière), j'utilise une couleur plus claire que le jaune utilisé pour la base de l'armure. Ici, je me sers d'un Fine Detail Brush (GW) pour appliquer de XXXXXX (GW) en prenant soin de partir du bas de chaque partie à mettre en lumière vers le haut. Ceci afin que la peinture aille naturellement se poser de façon plus franche vers l'endroit "illuminé".
Il est nécessaire de faire au moins deux passages de cette couleur un premier franc puis un second sur une zone moins importante afin de créer l'illusion d'une progression dans la luminosité.
Si, lors d'un des passages de la peinture vient se déposer accidentellement dans un creux ou sur une zone indésirable, on l'enlève immédiatement avec la méthode décrite plus haut.
La dernière étape pour "illuminer" l'armure c'est de passer du XXXXXX (PA) avec toujours un Fine Detail Brush (GW) en un seul passage. Dilution habituelle mais un seul passage donc sur une petite partie de la zone précédemment recouverte (afin de toujours laisser la progression dans les couleurs).
Une fois ce passage fait, on prend cette fois-ci un peu de notre peinture moins diluée (mais surtout pas pure) et l'on va pointer avec le pinceau l'angle (ou la partie saillante) le plus exposé à la lumière.