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 Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie

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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyLun 29 Avr - 22:43

oui c'est si bon que sa lis tous seule
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyMer 1 Mai - 2:32

Tant mieux alors, j'avais peur que les pavés découragent les nouveaux venus.

J'ai une bonne nouvelle pour vous, je profite d'une pause entre deux pages de mon mémoire mange du temps de sommeil pour continuer la suite. Je pourrais poster ce soir, mais ça vaudrait pas le coup, y'a pas assez. Mais je poste d'ici vendredi soir la suite je pense. Je suis assez confiant pour finir le chapitre II avant mi-mai. (ah tiens, j'ai pas un mémoire aussi à rendre pour le 15 mai ?)


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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyVen 3 Mai - 22:05

Poy les gens Smile .

Je poste la suite.
J'espère qu'elle vous plaira tout autant. Bonne lecture.


***

Assis à son bureau, le médecin-major Erich Karth étudiait attentivement les documents à sa disposition. Il s’agissait d’une base de données concernant le virus de la Peste, compilée par les meilleurs biochimistes de l’Imperium. Parmi eux figuraient plusieurs scientifiques edeniens. Malgré tous les efforts déployés, on ignorait toujours comment guérir ce fléau. A chaque traitement appliqué au virus, celui-ci s’adaptait et mutait, tout en gardant les mêmes symptômes, les mêmes moyens de propagation, ainsi que la capacité à relever les morts. Vomissement, saignements de nez, toux infectieuse, comas, fièvre élevée, tout correspondait. Pourtant, les cellules-souches changeaient.
« Voilà l’exemple-type du Chaos… pensa Erich. Peu importe sa forme ou sa couleur, peu importe son aspect, il restera toujours ce qu’il est, corrompant et détruisant toute chose vivante. »
Il s’intéressa de plus près aux méthodes de contagion du virus. La salive, le sang faisaient bien évidemment partie de celles-ci. En fait, tout contact d’un agent contagieux avec le sang suffisait. La transmission aérienne fonctionnait également, bien qu’elle ne soit pas systématique. Ainsi, une personne porteuse du virus qui tousserait dans un espace confiné pouvait potentiellement contaminer tous les individus présents dans la même pièce.
En parcourant les données, Karth trouva enfin ce qu’il cherchait. En effectuant une autopsie sur un cadavre infecté, lui et son assistant avaient trouvé quelque chose. Théoriquement, c’était très improbable, voire impossible qu’une telle aberration puisse exister dans le monde de la médecine.
« C’est le propre de l’imbécile de croire impossible ce qui dépasse son entendement. » murmura le médecin-major pour lui-même.
Toutefois, sa découverte lui paraissait tellement invraisemblable qu’il avait voulu la vérifier. D’où l’idée de consulter les données. Mais les biochimistes et les médecins d’Edenus étaient arrivés à la même conclusion que lui.
On frappa à la porte, et son assistant entra dans la pièce. Il portait un repas sur un plateau d’inox.
« Veuillez m’excuser major, mais la cantina a été incendiée par les équipes de nettoyage. Du coup, le repas est un peu… basique. Vous avez de la purée et du bouillon.
- Merci, ça ira Lovic. J’ai autre chose à faire que de manger. Mais j’apprécie votre initiative.
- Mais…
- J’ai dit ça ira Lovic. Vous n’avez qu’à manger vous. Vous avez la peau sur les os, ça vous fera du bien. Des nouvelles à part la cantina brûlée ?
- Oui, il y a eu un combat non loin de la cantina. Une équipe de nettoyage accompagnée d’un prêtre du Ministorum… ils se sont fait massacrer.
- Les zombies ? s’inquiéta le médecin.
- Non. J’ai croisé plusieurs soldats. Ils disent que ce sont des Spaces Marines renégats.
- Hmm… ils passent à l’action, dit Karth en hochant la tête. Le prêtre ? Qui était-ce ?
- Euh… Holdarius je crois…
- Holvatius vous voulez dire ? Cette vieille outre imbibée d’alcool est morte ? Bon sang, j’aurais juré qu’il mourrait d’une cirrhose avant de mourir au combat. Autre chose Lovic ?
- Oui, le commodore a fait déployer trois escouades en plus de celle du capitaine Gehald, devant la chambre des astropathes. Ils ont repéré l’un des traîtres qui tentait d’y entrer, et l’ont abattu. Sur ce coup, on a eu de la chance. Il paraît aussi que le commodore a envoyé un message de détresse. Mais les soldats disent qu’il arrivera trop tard.
- Haha ! Notre première victoire du jour ! s’exclama le médecin-major. C’est une bonne chose. Vous savez, les soldats disent beaucoup de choses. La plupart du temps, ils ne savent pas de quoi ils parlent.
- On a aussi retrouvé le corps du traître qui a saboté les réacteurs dans la salle des machines. Il a été pris dans l’explosion. Lovic marqua une pause. On est toujours dans le Warp, vous pensez qu’on arrivera bientôt à Thorim ?
- Dans une semaine ou deux, probablement. J’ai eu l’occasion de vérifier notre découverte pendant votre absence, continua Karth. Il s’avère que les médecins d’Edenus ont trouvé la même chose que nous.
- Que l’Empereur nous garde, souffla Lovic. Cela signifie qu’à terme… le cerveau des victimes…
- … est dévoré petit à petit par des milliers de parasites, qui ne gardent que les parties répondant aux fonctions motrices du sujet, termina le major. Ce sont eux qui dirigent le corps. Heureusement, la victime est tuée avant par le virus.
- Donc si je comprends bien… Le virus de la Peste est en réalité composé de deux choses : le virus, qui tue le sujet et décompose les cellules, et qui permet aussi une propagation rapide ; et le parasite, qui envahit le cerveau de l’hôte, détruit les fonctions non usuelles et dirige celles qui servent au contrôle des membres.
- C’est à peu près ça. Sans compter que le virus est extrêmement virulent, répond à tous les traitements en s’adaptant, et se charge de défendre le parasite, si je puis dire. C’est très étrange, il fonctionne un peu comme nos globules blancs. Il défend le nouvel organisme de l’hôte contre les attaques extérieures. Et on ne connaît aucune façon de combattre ce virus, on peut seulement le ralentir un peu. Bon. Restez ici et mangez, je vais voir le sergent Kade en salle de quarantaine. Il affirme qu’il se sent en pleine forme et qu’il peut sortir. Je crois qu’il n’a pas bien saisi le sens du mot « quarantaine ». »


Cela faisait environ deux heures que Haktus était inconscient. Pendant ce temps-là, Kade avait tout essayé pour ralentir le virus, allant même jusqu’à s’inoculer lui-même les intraveineuses destinées à Haktus. Il savait qu’elles permettaient de ralentir l’infection, et il espérait qu’elles pourraient carrément détruire le virus. Certes, un homme infecté l’avait mordu, mais il espérait que cela ne suffirait pas à transmettre assez de toxines dans son sang pour le tuer, à condition de recevoir les soins nécessaires.
Mais il savait que le toubib devait bientôt revenir pour faire des analyses. Kade se bricola un pansement rapide autant pour cacher la trace de morsure que pour protéger la plaie, et chercha une excuse bidon pour justifier sa blessure. Il retira l’intraveineuse et retourna sur son lit. Quelques minutes plus tard, le médecin-major entra dans la pièce.
« Alors sergent Kade, on se sent toujours aussi bien ? Pas de fièvre, pas de nausée, pas de suée soudaine ? dit-il en consultant les oscilloscopes de Poti et d’Haktus.
- Non, major Karth. Tout est nickel. Je pense que je peux sortir.
- Dois-je vous rappeler qui est médecin ici, et qui possède les compétences pour dire si oui ou non vous pouvez sortir ?
- Mais je… tenta Kade.
- Oui, je sais, vous vous sentez en pleine forme. Mais quoiqu’il en soit, les règles de quarantaine sont assez explicites. Vous devez rester en observation durant au moins vingt-quatre heures. Ne vous inquiétez-pas, mon assistant va aller vous chercher de quoi manger pour ce soir. Hmm… je pense que je peux débrancher Poti, dit Karth pour lui-même en observant les résultats de l’oscilloscope. Ce n’est plus qu’une question de minutes. »
Kade pâlit soudain en s’apercevant qu’il avait oublié de rebrancher l’intraveineuse d’Haktus. Il était certain que le toubib allait s’en apercevoir, et il commencerait à se poser des questions. Il tenta une parade.
« Maintenant que vous le dîtes docteur, j’ai comme des démangeaisons au niveau de la nuque, si vous pouviez jeter un coup d’œil…
- Je croyais que vous alliez bien sergent, se moqua le major. Je suis à vous tout de suite, mais je m’occupe d’abord de voir comment se porte notre ami soldat, dit-il en désignant Haktus.
- Oh bien sûr, les blessés d’abord, sourit Kade d’un air forcé. »
Le médecin fronça les sourcils en relevant les résultats des appareils de surveillance médicale.
« Hmm… ça ne va pas, son taux d’agents infectieux est trop élevé. Bien plus que celui de Poti. Ce n’est pas normal, l’intraveineuse devait ralentir le virus. Est-ce que… » commença le médecin-major en cherchant du regard le tuyau de transfusion sur le bras d’Haktus. Puis il l’aperçut pendant à côté du lit. Dos à Kade, il passa une main sous sa blouse pour la poser sur son arme.
« Sergent ? Est-ce que… »
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Kade s’était jeté sur lui, le plaquant au sol. Il tenta de sortir son pistolet laser mais sous le choc, il lui échappa. L’arme glissa plus loin. Karth riposta d’un coup de coude dans la mâchoire, puis en porta un second sans l’abdomen. Il profita de son avantage pour se relever. Par terre, Kade essayait de reprendre son souffle. Un coup de pied vint le cueillir au visage, lui brisant le nez. Le major l’empoigna par le col pour le remettre debout, et le bloqua contre un mur. Il s’approcha à quelques centimètres de lui.
« Alors Kade, on a fait une bêtise ? Après un coup pareil, je vous assure que vous allez sortir de mon infirmerie, mais ça sera pour aller au gniouf, et peut-être même… » cracha le médecin.
Il fut interrompu par la réponse brutale du sergent qui lança sa tête contre celle de Karth, le faisant reculer d’un ou deux pas. Puis il continua avec deux coups de poings bien sentis, le renvoyant au sol. Kade se rua sur lui. Ses mains enserrèrent la gorge du toubib, qui donna plusieurs coups de genoux et de poings pour se libérer de l’étreinte de fer du soldat. Mais celui-ci tint bon, serrant toujours plus fort. Il eut l’idée de plonger ses doigts dans les yeux de son bourreau, ce qui arracha un cri de douleur à Kade qui lâcha prise en s’éloignant. Le major se releva tant bien que mal, mais l’autre fut de nouveau sur lui, et cette fois-ci, armé d’une longue paire de ciseaux qui servait à découper les bandages. Il s’en servit comme d’un poignard. Le premier coup dessina une estafilade sur la joue du toubib. Il n’eut pas le temps de crier, le second coup s’enfonça directement dans sa gorge. Karth s’effondra. Il fut pris d’un dernier soubresaut puis s’immobilisa, alors que son sang s’échappait en gargouillant.
Kade jeta un regard mauvais au cadavre.
« Enfoiré de doc’… » jura t-il.

Il attendit un instant, à l’affût du moindre bruit. Rien. Les portes du sas étant hermétiques, aucun du bruit du combat n’avait filtré dans la pièce à côté. Il récupéra le pistolet laser sous un lit, le pointa sur Haktus, puis baissa son arme.
« Ce serait une trop belle mort pour toi, fils de pute. Si je deviens zombie, je serais pas le seul. » ricana t-il. Comme pour confirmer ses dires, il fut pris d’une violente toux qui le força à s’asseoir. Il toussa encore, et finit par cracher du sang.
Il se remit debout, et s’avança vers le sas. Il devait sortir. A tout prix.

Il pénétra à l’intérieur du sas, et entra dans la pièce principale de l’infirmerie, où l’assistant était en train d’avaler son repas. A l’arrivée de Kade, il s’interrompit, étonné de le voir sortir sans son supérieur. Il allait poser une question quand le sergent ouvrit le feu, l’abattant froidement. Lovic s’écroula, un trou fumant à la place du cœur. Son assassin ne lui avait laissé aucune chance en réglant la puissance du laser à son maximum, même si le jeune homme ne portait aucune protection. Les deux gardes impériaux postés à l’entrée de l’infirmerie restaient le seul obstacle entre lui et la sortie. Il cacha le corps inanimé de l’assistant derrière le bureau, et se dirigea vers la porte. Il fallait jouer serré. Il inspira u bon coup et enclencha la poignée, surprenant ainsi les deux soldats.
« Sergent ?! Je… nous… nous avons reçu l’ordre de ne laisser personne quitter l’infirmerie, hormis le médecin-major et son assistant.
- Je sais, je sais, mais le major Karth a estimé que j’étais guéri et non-contagieux. Par conséquent il m’a autorisé à sortir. Tenez, allez lui demander vous-mêmes, il est dans la salle de repos. Passez devant, je vous suis. »
Sans se méfier, les deux soldats avancèrent dans la pièce. Kade jeta un rapide coup d’œil pour s’assurer qu’il n’y avait personne dans le couloir. Placé dans le dos des deux gardes, il ne leur laissa aucune chance. Il leur tira successivement dans la nuque, quasiment à bout portant, leur faisant éclater la gorge. Puis il entreprit de fouiller les corps, afin de récupérer tout ce qui pouvait lui être utile. Il prit un fusil-laser, une baïonnette, des cellules énergétiques ainsi qu’un gilet pare-balle. Il se savait dans une situation délicate. Même s’il était à présent libre, les corps des quatre hommes qu’il avait tués seraient rapidement découverts. On donnerait l’alerte, et on se mettrait à sa recherche. Cependant, sa probable infection par le virus de la Peste l’inquiétait davantage. Il fouilla dans toute l’infirmerie, afin de trouver tout ce qui pensait capable de ralentir la progression de la maladie. Ensuite il quitta enfin la pièce. Maintenant, il devait se cacher en attendant l’opportunité de rejoindre une planète. Il espérait que l’invasion de zombies occuperait suffisamment l’équipage, ce qui ralentirait les recherches pour le trouver. Et avec un peu de chance, on finirait par l’oublier complètement.



Dernière édition par Shas'O Yeti le Lun 6 Mai - 11:02, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptySam 4 Mai - 1:07

j'aime, ton histoire est de plus en plus captivente et agréable a lire!!
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyLun 6 Mai - 11:03

Merci à toi.

J'ai fait un edit, et j'ai rajouté un paragraphe pour terminer sur l'évasion de Kade.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyMer 22 Mai - 13:05

Et voilà la fin du chapitre 2, avec un peu de retard. J'espère que cela vous plaira toujours autant. Bonne lecture !


***


Sur la passerelle de commandement, l’un des techno-observateur fronça les sourcils en voyant un point lumineux apparaître sur son écran en bipant. Un intrus était apparu soudainement dans les couloirs du vaisseau.
« Commodore ! appela t-il. On a un contact ! »
Yvan se précipita vers lui, les yeux rivés sur le scan.
« Où ?!
- Secteur trente-six, un étage au-dessous de la cantina.
- Parfait ! Je ne sais pas comment, mais on a localisé ces bâtards. »
Plus loin à sa droite, un autre moniteur bipa.
« Contact dans le secteur quarante-quatre monsieur !
-Hein ? Mais c’est impossible… c’est trop éloigné pour… » la fin de sa phrase se perdit dans la cacophonie de signaux sonores venant des nombreux postes d’observation autour de lui. Le commodore regarda l’écran qu’il avait sous les yeux. Plusieurs points s’allumaient les uns après les autres. Il en était de même sur quasiment tous les appareils, au point de plonger l’ensemble de la passerelle sous une cascade de sifflements stridents. Sviatopolk réalisa soudain.
« Que l’Empereur nous garde ! Il brancha micro-vox. A tout l’équipage, à toutes les escouades ! Ici le commodore ! Les zombies se réveillent ! Les instructions sont les mêmes que pour un abordage. Rejoignez vos postes de combat. Capitaine Gehald, préparez-vous à défendre le chœur astropathique. Quelque chose me dit qu’ils attaqueront ici.
- Bien reçu. On livre le plomb à domicile, commodore ! »
Yvan l’entendit donner plusieurs ordres à ses hommes. L’assurance de l’officier le surprenait. A croire qu’il parvenait à garder une attitude posée et joyeuse dans toutes les situations. C’était sa manière à lui de se faire respecter de ses soldats, non… c’était sa manière de se faire aimer par ses soldats. Son comportement les rassurait. Peu importait l’ennemi, peu importait si la bataille promettait son lot de massacres, il semblait toujours prêt à en rire, tout en gardant le discernement et la présence d’esprit dont il devait faire preuve.


***

Yarbondel contemplait la chose prendre vie. Comme à chaque fois, l’éveil des Flagellants lui procurait des frissons. Non pas par peur, bien au contraire. Il y voyait la toute puissance de Nurgle. Quelle autre preuve fallait-il ? Son dieu était capable de relever les morts ! Qui d’autre pouvait s’en vanter ? Grâce à ses capacités psychiques, le sorcier percevait la présence des zombies se manifester dans tout le vaisseau. Le cadavre à ses pieds remua doucement. Un de plus, pensa Yarbondel. En effet, une main décomposée s’agitait sous ses yeux. Progressivement, le virus de la Peste redonnait vie au corps dévasté d’un garde impérial. Son uniforme était taché d’une multitude de taches de sang, témoignant de la souffrance qu’avait dû endurer le soldat lors de sa mort. Le zombie qu’il était devenu leva la tête vers le psyker. Il ouvrit la bouche, en produisant un son rauque, comme s’il avait voulu prendre une grande inspiration. Les bras du mort-vivant s’accrochèrent à la robe du sorcier. Yarbondel resta impassible, alors que la chose se relevait lentement en s’agrippant à lui. Pour un tel acte, le sorcier aurait certainement fait sauter le crâne d’un cultiste. Mais, dans la hiérarchie des Papy Nurgle’Sons, les Flagellants se situaient d’une part, au-dessus des simples cultistes, et d’autre part, hors des sanctions de discipline et de respect envers un supérieur, et ce pour une raison très simple, on ne pouvait punir quelque chose qui n’avait pas conscience de ses actes. Sans compter qu’ils représentaient de façon très concrète la Peste de Nurgle. Le zombie se tenait enfin debout, il arrivait à peine à hauteur d’épaule du pysker. Il produisit un nouveau grognement en fixant le heaume de Yarbondel. Ses yeux semblaient nimbés d’un feu bleuté qui laissait deviner une agressivité presque palpable. Le sorcier jubilait. Tout se passait comme prévu… Hormis l’échec du prêcheur Olag, qui devait exterminer le chœur astropathique. Mais il disposait maintenant d’une armée de pantins sous ses ordres. Les zombies n’avaient plus de volonté propre, et agissaient le plus souvent de manière erratique. Seul un psyker ou un seigneur possédant la marque du dieu de la Pestilence pouvait les commander. Nurgle les maintenait debout, et lui il les dirigeait. Et dès lors, les zombies devenaient une seule et même entité, bien plus redoutable que de simples morts-vivants décérébrés sans aucune organisation.
Des tirs et des hurlements résonnèrent dans les couloirs.
« Aahh… la musique de la peur… dit Yarbondel. En avant mes frères, il est temps pour nous de passer à l’action. »
Il s’élança, suivi de près par les cinq Marines de la Peste restants. Ils prirent la direction de la salle du navigator, toute proche du chœur astropathique. Le sorcier tremblait d’impatience de montrer à ces soi-disant psykers l’étendue de sa puissance. Il les briserait… se délecterait de leurs gémissements vains… puis il jetterait leurs âmes faibles aux entités du Warp. Oh oui… il était temps de passer à l’action.


***

Les alarmes hurlaient dans tout le vaisseau alors que les capteurs détectaient toujours plus de zombies. On avait programmé leurs senseurs pour déceler tout organisme non conforme au « Destiny of Mankind ». Cependant, ce n’était pas infaillible, loin de là. Une cape de caméléoline, ou un simple appareil de brouillage suffisait à échapper à leur vigilance. Les morts-vivants ne possédaient ni l’un, ni l’autre. Sous les ordres du sorcier, ils attaquèrent essentiellement deux endroits du vaisseau, le chœur astropathique et la salle des machines. Deux points stratégiques parmi d’autres à défendre lors d’un abordage. Chaque combattant de l’Imperium le savait, et avait reçu un entrainement adéquat. Ainsi les Flagellants rencontrèrent une certaine résistance lorsqu’ils s’approchèrent de la salle des moteurs. Les soldats de la Garde Impériale hésitèrent un instant en voyant débouler la horde de zombies. L’horreur se lisait dans leurs yeux alors qu’ils reconnaissaient certains camarades malgré leurs visages décomposés. Mais l’instinct de survie reprit le dessus, et ajouté à la discipline de fer des Impériaux, ce fut un véritable barrage de lasers qui faucha la première vague. Plusieurs se relevèrent, ignorant des blessures qui auraient couché plus d’un homme. Seul le feu sembla efficace lorsque le souffle d’un ou deux lances-flammes vint lécher les corps ravagés des assaillants, offrant un bref répit aux défenseurs.
« Reculez de deux pas, et reformez les rangs ! Ne tirez qu’à mon ordre, et si ce n’est pas déjà fait, baïonnette au canon ! » ordonna un lieutenant.
Les Flagellants lancèrent un nouvel assaut, mélangeant cris rauques et grognements menaçants aux bruits secs libérés par les armes de la Garde. Salve, après salve, les Impériaux couchaient toujours plus de zombies formant ainsi un parterre sanguinolent fait de cadavres atrocement mutilés.
Cette situation se répétait devant la chambre des astropathes. Mais ici, les défenseurs semblaient mieux organisés, et plus nombreux. La salle des machines comptait une quarantaine de soldats pour la défendre, ici il y en avait le double. Mais dans les couloirs d’un vaisseau, un tel nombre n’était pas forcément un avantage. Ils possédaient des bolters lourds et plus de lances-flammes que dans la salle des machines. Et surtout, ils avaient eux un homme qui les inspiraient, qui les rendaient fiers de combattre à ses côtés. Le capitaine Gehald, armé d’une épée énergétique en forme de sabre et d’un pistolet bolter se tenait en première ligne, décapitant d’un coup net les rares horreurs de Nurgle à parvenir au corps à corps. Il avait rapidement constaté qu’un tir entre les deux yeux paraissait plus efficace qu’un tir en plein cœur. En couvrant de sa voix le tumulte de la bataille, il ordonna donc à ses hommes de viser la tête. Cependant, il demanda aux servants d’armes lourdes de toucher les jambes des zombies. En effet, les bolters lourds étaient capables d’arracher littéralement les membres. Sans jambes, les Flagellants encore en vie devaient ramper pour atteindre les rangs des Impériaux. Ce qui signifiait qu’ils arriveraient moins vite au corps-à-corps, et qu’ils seraient plus faciles à abattre à coups de bottes, de crosses ou de baïonnettes.
Cependant, si ces deux points névralgiques du vaisseau tenaient bon, tous les ponts inférieurs et intermédiaires tombèrent les uns après les autres. Les zombies étaient simplement trop nombreux. Plusieurs escouades isolées cherchant à rejoindre un point de rassemblement tentèrent en vain d’effectuer une percée, et furent massacrées par les cadavres vivants de leurs anciens camarades, des yeux luisant d’un bleu glacial comme dernière vision alors que des dents pourries dévoraient leur chair. Sur la passerelle de commandement, Yvan Sviatopolk considérait l’écran de données en secouant la tête. Combien de temps ? Combien de temps pouvaient-ils encore tenir ? Il pria l’Empereur pour que son message soit arrivé à une oreille amie, et que les secours soient déjà en route.


***

Haktus gémit en se réveillant. Curieusement, il ne vomit pas cette fois. Son rêve avait semblé si réel… Il remua, et lâcha un soupir en constatant qu’il était toujours sanglé à son lit. Il n’entendait pas un bruit. Il chercha Kade du regard, de peur que celui-ci essaie une nouvelle fois de le tuer. Rien. Il observa plus attentivement la salle, et remarqua sur le sol un sillon rouge coulant entre les joints des dalles. Il eut un hoquet de surprise en apercevant le major Karth allongé dans une mare de sang. Il s’excita en essayant de se libérer, en vain. Le bruit caractéristique de l’ouverture du sas le calma soudain. Il resta immobile, s’attendant à voir Kade apparaître devant lui. Cet enfoiré avait sûrement buté le doc’ et son assistant, et il revenait pour lui ! Il ne pouvait pas plus se tromper. La peur noua son ventre, lui redonnant la nausée, mais il s’efforça de demeurer le plus silencieux possible. Devant lui se tenait un véritable cadavre ambulant. La chair tombait en lambeaux effilochés sur ses joues, des restes de cheveux pendaient lamentablement de son crâne, et sa mâchoire inférieure semblait désaxée dans un angle improbable. Malgré tout cela, il crut reconnaître un visage familier. Ce n’est qu’en voyant le morceau de métal enfoncé dans la cuisse du zombie qu’il réalisa qui est-ce qu’il avait devant lui. Le Flagellant se tourna lentement vers lui. Haktus hurla, anéanti par la rage et la peur. C’était Tonia ! Tonia transformée en putain de zombie ! Il hurla et hurla, secouant et tirant de toutes ses forces sur les sangles qui le retenaient sur le lit, mais les attaches ne cédèrent rien. Il allait se faire bouffer vivant ! Ce qui était autrefois Tonia s’accroupit et commença à dévorer le cadavre du toubib alors qu’un deuxième mort-vivant entrait dans la pièce. Ses yeux se fixèrent sur Haktus, mais il rejoint finalement son homologue Flagellant, et rongea lui aussi le corps inanimé du médecin-major. C’en fut trop pour le soldat impérial, qui ne put retenir sa nausée plus longtemps. Il entendit un autre grognement sur sa droite. Il se tourna vers Poti, lui aussi sanglé sur son lit. A en croire l’état de décomposition dans lequel il se trouvait, il était mort. Pourtant il ouvrit les yeux. Un feu glacé luisait au fond de ses orbites.


***


981.014M40 – Centre Radar et Communication de la forteresse monastère des Knights of Thor – Eccuhus, lune de Thorim, 3e planète du système Tallinn – Segmentum Ultima

« Frère-sergent, on reçoit un message. Expéditeur : Commodore Yvan Sviatopolk, du “Destiny of Mankind”. Envoyé en 981.011M40. »
- Le “Destiny of Mankind” ? C’est le vaisseau chargé de lancer l’Exterminatus sur Edenus, c’est ça ?
- Exact.
- Qu’est-ce qu’il dit ?
- Le message est encore en extraction.
- On connaît sa provenance ?
- On n’a aucune indication. Le message a été envoyé pendant un voyage Warp. On ne peut pas le localiser.
Un bip sonore attira l’attention du space marine.
- Le message est corrompu, frère-sergent. Je le décrypte quand même ?
- Allez-y frère, quelque chose ne va pas, je le sens.
- Décryptage en cours… décryptage terminé ! »
Le texte s’afficha sur un moniteur au-dessus des deux space marines.
« Ici le Commodore Yvan Sviatop… moUrrEZ… Nous sommes att… … le vaisseau… SaNG… d’Edenus… … … Peste à bord… LacÉrER Vos âMes ! Le pArDoN n’ExIste PAS ! … route vers Thorim… SOS… secours… … dAvREs dE nOS laMEs… l’Empereur prot… tRahIsoN ! ... mORT
… PrIEz… noTrE… … ApPeL !
»


FIN DU DEUXIÈME CHAPITRE


Dernière édition par Shas'O Yeti le Mar 28 Mai - 12:50, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyMer 22 Mai - 13:35

hum, je mangeais quand j'ai lu, pas une bonne idée. No

Toujours un excellent travail d'écriture, le scénarios est entraînant et comme à chaque fois,on a envi de connaitre la suite!

édit: 47 pages sous pdf, à la 100è diffuseras tu plus largement ton oeuvre ?
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyMer 22 Mai - 21:22

C'est vraiment addictif et bien écrit...vivement la suite !
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyJeu 23 Mai - 0:02

Merci pour vos commentaires.

Fio'o kcirep de Au'taal a écrit:
47 pages sous pdf, à la 100è diffuseras tu plus largement ton oeuvre ?

J'aimerais bien diffuser davantage cette histoire, oui. Mais pas à la 1OOe page. J'attendrais d'avoir plus que ça. Là j'ai deux chapitres, qui font 80 pages en format livre, et 47 pages word. Le troisième ne devrait pas être dur à écrire, ni trop long. Mais à partir de du quatrième, j'aurais pas mal de recherches à faire sur la mythologie et la culture celtique et scandinave, puisque les Papy Nurgle'Sons sont inspirés du celtique, et les Knight of Thor du scandinave. Et avant d'écrire le 4e chapitre, je compte écrire le prologue. Bref, j'ai encore pas mal de choses a développer avant de penser à plus diffuser plus largement ce fluff.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptySam 25 Mai - 13:25

Citation :
Bref, j'ai encore pas mal de choses a développer avant de penser à plus diffuser plus largement ce fluff.

Prend ton temps et sors nous quelque chose de superbe ! Smile


Dès que j'ai un peu de temps je lis ta suite.


Amicalement.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptySam 25 Mai - 23:06

Hello,

J'ai lu toute la nouvelle aujourd'hui, et je dis quelques petits truc :

primo : Juste ÉPIC ! J'adore, je trouve ça génial, malgré certaine faute comme "constant",(avant dernier paragraphe, page 6, deuxième ligne) qui voudrait dire constatant... Enfin je suppose....

Comme beaucoup l'on dit, il est difficile de lâcher la suite, car c'est tout simplement génial.

Après, niveau tragédie, t'arrive bien à gérer les personnages ( Karth, je l'aimais bien Sad ) donc, il faut continuer comme ça !

secundo : Rien qu'en lisant ton histoire, mon envie d'écrire ressort (d'un tombeau du fin fond d'un trou noir de poche....)

tersio :
Citation :
J'aimerais bien diffuser davantage cette histoire, oui. Mais pas à la 1OOe page. J'attendrais d'avoir plus que ça.

T'as pas besoin de te presser, l'histoire devient peu à peu de plus en plus poignante, donc n'abrège pas, mais, il est à noter que certaine nouvelle font moins de 100 page. Mais je trouve que ça ne colle pas trop, vu où tu en es arrivé avec deux chapitre Razz

quatro : J'attend, la suite !
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyMar 28 Mai - 12:53

Merci. J'ai corrigé la faute. Il ne faut pas hésiter à me signaler ce genre de faute (ou même des fautes d'orthographe/conjugaison si vous en voyez.

Sinon, content que ça vous plaise toujours autant.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyMer 5 Juin - 13:35

Je trouve ta nouvelle pour le moment trés bien. Le seul défaut pour moi et la connaissance trop grande du chaos pour les simples mortels et le fait qui soit au courant des rivalité entre les astarte (ultramarine et autre).
Sinon je trouve le psychologie des deux gardes très intéressante et j'ai hâte de voir le choix que va faire haktus.

Bonne continuation
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyJeu 6 Juin - 12:15

Oui je sais, on m'a déjà dit ça. En fait, c'est vraiment un choix, ça me paraissait trop bizarre que les gardes impériaux ne connaissent pas les "hérétiques", sans forcément parler du chaos. Et pour ce qui est de la rivalité des Astartes, c'est le gouverneur qui est au courant, il ne s'agit pas de n'importe quel humain.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptySam 8 Juin - 2:20

Pour les gardes impériaux j'ai toujours cru qu'ils pensaient des hérétiques qu'ils savaient détourné de l'empereur même s’ils ne connaissaient pas la raison exacte comme pour les tau qui savent que farsgiht c'est rebelle, mais ne sonnaient pas les raisons exactes (Même moi je dois avouer que je ne suis pas sure).
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyDim 9 Juin - 18:30

Hey franchement bon tout ça, j'ai lu du début a la fin et je ne demande qu'une chose.... La version papier dédicacés made by yéti mais aussi et surtout....... la suiiiiiiiiiiiiiiiiiite!!!!!! What a Face


Etdit: inauguration de la 7em page! lol
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyMer 3 Juil - 2:15

J'aodre, a quand la suite?
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyMer 3 Juil - 20:07

Content que ça vous plaise. J'ai la suite, mais je n'ai pas le temps de l'écrire. Oui chez moi, l'été ne signifie pas vacances (job d'été oblige).

PS : je suis également dans une grosse phase de (re)peinture de mon armée.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyJeu 4 Juil - 14:14

Je suis en  train de lire "Les anges déchus" de Mike Lee. Je ne sais pas si c'est la faute à la trad' mais la narration est super lourde (répétition, foules d'adjectifs en pagailles). Comparé aux aventures des Nurgle'Sons, ben ça passe moins bien. Donc oui, tu écris mieux qu'un conteur de l'Hérésie d'Horus. (Pas aussi vite par contre)
C'est beau à dire non Cool
Repeinturlurage de tes taus? A bientôt dans la section modelisme!
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyVen 5 Juil - 18:45

Ah, il y a un des deux bouquins sur les Dark Angels que j'ai pas vraiment aimé non plus, mais je sais plus si c'est "Le retour des Anges" ou "Les Anges Déchus", mais merci pour le compliment (peut-être un peu exagéré^^). Après, écrire un bouquin sur une légion précise à un moment précis de l'Histoire de w40k n'est pas facile, beaucoup moins que d'écrire un fluff perso, à mon humble avis.

Par contre, j'ai quasiment fini "Délivrance Perdue" de l'Hérésie d'Horus, et c'est juste énorme. Un de mes préférés avec "Légion" et "Mechanicum".

Et pour ce qui est de la peinture, et bien comme je compte participer aux concours de juillet et août, tu pourras voir mes Tau là-bas.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyMer 2 Oct - 16:18

J'ai mis le temps, je sais bien, mais je crois que je vais avoir besoin de journées de 48h pour cette année. Bref, trêve de bavardages, vous avez déjà trop attendu, voici la suite (on inaugure le chapitre 3) ! J'espère que vous accrocherez toujours autant. Et voici un petit lien (facultatif) pour mettre l'ambiance au dernier paragraphe : https://www.youtube.com/watch?v=TQxA811aBQc

Bonne lecture study !


***


CHAPITRE III


« Je me souviens d’avoir croisé le regard d’un zombie, d’un Grognard, comme disent les soldats. Ce n’est pas une simple créature qui voit à travers ces yeux. C’est le Warp lui-même qui vous observe  en convoitant votre âme. »
Extrait du journal du Gouverneur Théodor Kibias, écrit en 301.950M40.


« La guerre vit. C’est en l’écoutant que l’on sait ce qu’il va arriver. Une explosion ? Deux, puis trois ? C’est un bombardement avant un assaut. Un silence apporté par le vent ? C’est la Brume qui arrive, et avec elle, la mort. »
Extrait d’un journal anonyme, retrouvé en 016.955M40.


Kade tremblait. Il avait aperçu les zombies se déplacer en masse dans les couloirs, comme s’ils répondaient  à un appel venu d’une autre direction. Mais du fond de sa cachette, il entendait par moment des grognements isolés, indiquant que certains de ces monstres erraient encore, perdus dans l’immensité du vaisseau. Il préférait mettre ses tremblements sur le compte de la peur liée à ces saloperies. Mais une autre raison, bien plus terrifiante, pouvait être apportée. Haktus l’avait mordu putain ! Cet enfoiré l’avait mordu ! Il remonta sa manche et s’injecta une nouvelle dose de calmants pour stopper les tremblements. Puis il avala deux ou trois pilules anti-fièvre avant de s’inoculer les intraveineuses prises sur la table de chevet d’Haktus. Il se laissa glisser le long du mur pour s’asseoir. Blotti au fond d’un local technique, il chercha une solution pour quitter le cuirassé, voire même, quitter carrément la garde, trouver une planète tranquille et refaire sa vie dans une cité-ruche quelconque. Il se pensait capable de s’en sortir face à quelques zombies esseulés, d’autant plus qu’ils semblaient, pour la plupart, aller en direction de la passerelle. Donc à l’opposé des hangars. Et même si tous les chasseurs-bombardiers étaient sortis, il restait certainement des navettes de transport pour quitter ce rafiot pourri. Sauf que pour décoller, il devrait attendre que le vaisseau ne soit plus en voyage warp. Bref, il ne pouvait qu’attendre pour l’instant. Attendre et se préparer pour quand le moment de se faire la malle viendrait. Il ne crèverait pas pour l’Empereur, et encore moins pour les trous du cul qui le servent aveuglément. Il vérifia la charge de ses armes, et risqua un coup d’œil dans le couloir. Rien. Kade tendit l’oreille, à l’affût du moindre grognement suspect. Tout semblait calme. Il devait agir maintenant. Son plan était simple, rejoindre les hangars en allant de cachette en cachette pour éviter les zombies.  Ensuite, il serait libre de quitter le « Destiny of Mankind » à la moindre occasion.


***


Les tirs cessèrent soudain. Une fumée âcre s’élevait des armes impériales, laissant deviner leur état de chauffe après une fusillade de cette ampleur. Les cadavres de Flagellants recouvraient le sol du couloir, créant ainsi un tapis de chair saignante et horriblement mutilée. Tous le savaient mais aucun ne fit la remarque, ils avaient repoussé la première vague. L’organisation établie par le capitaine Gehald avait porté ses fruits. Moins d’une dizaine de gardes étaient morts ou blessés. Il s’autorisa un soupir de soulagement. Mais il pouvait encore améliorer l’efficacité de ses défenses.
«  Soldats ! On ne se relâche pas ! Je veux un maximum de canons braqués vers chaque côté du couloir ! Vous allez vous redéployer à chaque extrémité de cette façon-là : six fusils au premier rang, genou à terre, avec un deuxième rang de six, genou à terre également ! On enchaîne avec un troisième et quatrième rang de six debout juste derrière les deux premiers rangs. Je veux deux lances-flammes et un bolter lourd aux premiers rangs de chaque formation, et deux lances-plasma aux troisièmes rangs ! Je veux aussi dix hommes prêts à remplacer ceux qui tomberont. Si on tient cette formation, je peux vous assurer que ça passera comme papa dans maman un jour de fête !
- Capitaine… des lances-plasma dans un vaisseau ? C’est contraire aux normes et… tenta un lieutenant.
- J’emmerde les normes, le coupa Gehald, si vous n’êtes pas foutus de toucher votre cible dans un couloir alors qu’elle est à trois mètres de vous, vous n’avez rien à foutre dans la garde. Je sais pertinemment que votre guide théorique déconseille l’utilisation des plasmas dans un espace confiné, et encore moins dans un vaisseau où un tir de plasma perdu pourrait causer de sacrés dégâts, mais là on n’est pas à l’entraînement lieutenant, donc on fait preuve d’imagination. Pas facile quand on risque de finir en casse-croûte pour zombasse, pas vrai lieutenant ? Bien, soldats ! On peut dire que vous mettez du cœur à l’ouvrage. J’avais peur qu’une telle situation transforme les hommes du  15e Phoxtro en pétasses, mais contre toute attente, ça n’est pas le cas. Vous gérez les gars.
- C’est parce qu’on est bien dirigé, capitaine ! lança un garde.
- Merci soldat, mais garde tes cajoleries pour toi, je n’accepte ce genre de compliments que lorsqu’il vient d’une femme, plaisanta Gehald. »
Quelques rires éclatèrent. Le capitaine sourit pour lui-même. Il avait remporté son défi, faire rire ses hommes dans une situation relativement difficile. Des hurlements rauques gommèrent rapidement le sourire de son visage. La deuxième vague arrivait.
Les gardes impériaux n’attendirent pas d’ordre et firent cracher leurs armes. Un feu roulant se déchaîna sur les Flagellants. Les lances-flammes créèrent un véritable mur de prométhéum incandescent  entre les zombies et les soldats, alors que les lances-plasma et les bolters lourds creusèrent des sillons de mort parmi les ennemis. Pas un n’arriva assez près pour inquiéter les rangs impériaux. Gehald avait confiance en la disposition et la détermination de ses hommes, les défenses tenaient bon ici, mais qu’en était-il  dans les autres secteurs attaqués ?
« Opérateur radio ! » réclama t-il dans le tumulte de la bataille.
Un soldat issu de son escouade de commandement accourut vers lui, une unité radio sur le dos. Le capitaine s’empara du com-vox.
« Commodore Sviatopolk, ici Gehald. Nous tenons bon devant la chambre des astropathes, mais j’ai besoin de connaître la situation dans le reste du vaisseau !
Une voix répondit quelques secondes plus tard.
- Gehald, ici Sviatopolk. On ne parvient pas à établir de contact avec les autres secteurs du vaisseau. A vrai dire, vous êtes le premier à nous donner une information de votre situation.
- J’ai besoin d’une estimation des forces ennemies, commodore.
La réponse ne vint pas immédiatement.
- Commodore ! J’ai besoin d’une estimation des forces ennemies, répéta Gehald.
- Attendez-vous à une augmentation des attaques. Selon les auspex internes, plusieurs vagues de zombies se dirigent vers vous. Vous allez être la cible principale des prochaines attaques.
- Bien reçu commodore. L’Empereur nous garde. »
Gehald lâcha un soupir et s’adressa une nouvelle fois à ses hommes.
« Ça va être dur, soldats, très dur. Opérateur radio ?
- Capitaine ?
- Passez sur toutes les fréquences, nos troupes dans la salle des machines ont sûrement une radio avec eux. La passerelle n’arrive pas les contacter, mais le combat spatial a peut-être endommagé les systèmes internes. Je veux un appel toutes les trente secondes.
- Ils reviennent ! hurla un garde.
- Même tactique que tout à l’heure, soldats ! Pour l’Empereur et le Trône d’Or !
- Pour l’Empereur et le Trône d’Or ! » clamèrent plusieurs voix.


***


« Ici l’escouade Gehald, salle des machines, me recevez-vous ? … … Ici l’escouade Gehald, salle des machines, par l’Empereur, répondez. »
La phrase résonnait dans le silence de la salle des moteurs. Yarbonel s’approcha de l’unité transmettrice, savourant l’inquiétude montante de la voix. Il avait légèrement modifié sa tactique. Venir exterminer la poignée de gardes retranchés ici, avant de s’attaquer à la chambre des astropathes lui permettait désormais de concentrer toutes ses forces dans une seule direction, à savoir la dite chambre et la passerelle de commandement. Mieux, il était dans les temps par rapport au plan d’ensemble. Son attention revint sur la radio qui continuait de piailler. Et pour la première fois depuis l’abordage, il hésita. Devait-il laisser l’angoisse du silence altérer le moral de ses ennemis, ou au contraire, devait-il répondre à l’opérateur radio que le « Destiny of Mankind » serait bientôt perdu ? Il opta pour une autre solution, et fit signe aux Prêcheurs qui l’accompagnaient de le rejoindre.
« La peur est une arme. Une arme psychologique capable de renverser des armées entières, si elle est correctement utilisée. Et parfois, la peur est un jeu. Jouons ensemble, mes frères, et récitons pour ces mécréants quelques vers de la Síoraí Tuar dans la douce langue d’Elheuría. »
Il activa la radio. Aussitôt, l’opérateur radio parut soulagé.
« Enfin ! Salle des machines, je n’y croyais plus ! Restez en contact, je vous passe le capitaine Gehald ! Il veut connaître votre situation.
- Ce ne sera pas la peine, soldat. En revanche, je vous serais gré de basculer votre radio en mode haut-parleur pour que tous entendent notre… situation
- Je… euh oui… bien… si vous voulez. Voilà, c’est fait.
Les cinq Space Marines renégats et le sorcier entonnèrent doucement leur chant, à la façon d’un murmure,
« Gach herald a prophecy,
Trí Nurgle tugadh é,
Glóir don doer,
Chun Nurgle ainmnithe,
Nëobiophron bhí roghnaithe go maith,
An Chéad ar ár líne,
Tá sé an guth de na seacht gcinn Brotherhoods ...
 »
La communication coupa soudainement. Yarbonel s’adressa aux Prêcheurs.
« Je crois qu’ils ont peur… gloussa t-il. Nous pouvons aller les chercher. »
Ils répondirent en ricanant, puis ils quittèrent la salle, laissant derrière eux une scène de massacre faite de corps lacérés par les zombies et atrocement déchirés par les tirs des bolters.

Devant la chambre des astropathes, les gardes impériaux luttaient toujours. Le contact radio ayant eu lieu lors d’un assaut des Flagellants, ils n’avaient pas tous entendu le poème chanté par les Papy Nurgle’Sons, mais l’information circula rapidement, sapant ainsi la détermination des soldats. Pire, le chant semblait avoir encouragé les morts-vivants. Ils paraissaient toujours plus nombreux, et surtout plus rapides. Malgré l’entassement de cadavres dans le couloir gênant leur progression et les tirs implacables des défenseurs, certains étaient même parvenus au corps à corps, perturbant ainsi le feu nourri de la garde, ce qui permit à toujours plus de zombies d’arriver au contact. Néanmoins, les Impériaux tenaient fermement leurs positions, et une nouvelle vague d’assaut fut repoussée. Gehald ignorait réellement combien de temps ils pourraient contenir l’ennemi, et combien d’ennemis il leur restait à affronter. Il savait également que le moral de ses hommes faiblissait.
« Soldats du 15e Phoxtro ! Je vois dans vos yeux un sentiment que j’exècre par-dessus tout ! Vous avez peur ! Vous songez à vous enfuir ! Avant ce chant immonde, je voyais dans vos yeux une détermination sans faille, une volonté de combattre aussi forte que l’acier ! Eh quoi ?! C’est une chansonnette qui vous met à bas ? Très bien ! Alors faîtes moi le plaisir de chanter ! Chantez vos prières à l’Empereur ! Chantez l’hymne du régiment ! Chantez vos chansons paillardes préférées ! Chantez ce que vous voulez, mais chantez ! Allez ! hurla Gehald. »
Les gémissements des zombies l’interrompirent, annonçant l’arrivée d’une nouvelle vague. Le capitaine regarda ses hommes. Son discours ne suffisait pas. Il commença à taper en rythme contre le mur avec le pommeau de son sabre, et d’une voix forte il entonna les premières paroles de l’hymne du 15e Phoxtroyen. Son escouade de commandement l’imita, suivit ensuite de plusieurs gardes. Puis ce fut tout le peloton qui scanda la chanson du régiment en martelant le sol de leurs pieds, alors que les Flagellants lançaient une nouvelle charge.


Dernière édition par Shas'O Yeti le Mer 2 Oct - 22:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 4 EmptyMer 2 Oct - 21:02

C'est juste épique !!!

La situation du pauvre Gehald est tellement énorme ! Seul avec ses hommes, terrifiés, devant tenir face a une marée inexorable de morts...

Sans compter le coup de troll Yarbonel... (j'avoue avoir ri oui je suis un malade )

J'attends la suite !
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