Tau'Va Tsua'm
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 Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie

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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyVen 8 Fév - 19:28

EDIT : Partie réécrite, voir p.5 du sujet


Dernière édition par Shas'O Yeti le Lun 25 Mar - 16:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyMar 12 Fév - 23:27

bon c'est bien la premiere fois que sa m'arrive mais j'ai vue une faute d'orthographe pas bien méchante.
Citation :
Je vous en prie, major. C’est "sont" droit le plus juste.

que dire d'autre , j'adore , de bonne surprise

mais un passage me trouble , haktus ment lorsqu'il dit que les SMC vont attaquer le choeur astropatique, pour tant c'est ce qu'il se passe?
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyMer 13 Fév - 0:44

Bien vu pour la faute. C'est vraiment c** comme fautes en plus.

Oui il ment. Il dit que Poti et lui ont entendu les Papy Nurgle'Sons dire qu'ils allaient attaquer le choeur astropathique. Or, c'est le sorcier qui lui a dit (cf plus haut). Mais c'est vrai que j'aurais dû le répéter. Je vais corriger ça tout de suite. Merci.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyVen 15 Fév - 0:48

a ok merci , j'avais de mon coté pas relu les post avant , pensant m'en rappeler, bas manifestement non.
en effet , si il aurait dit que c'est le sorcier lui même qui lui a dit , il aurai pas fini sa phrase.
vivement la suite !!
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 18 Mar - 17:57

Hello, j'ai relu ta nouvelle histoire de me rafraichir la mémoire avant de lire ta suite.
Je vais commenter le dernier post que tu as fais, étant donné que j'ai déjà donné mon avis sur le reste.

Cette un texte avec énormément de dialogue. Le coté rigidité impérial ressort assez bien.
J'apprécie également le dilemme pour le commodore à propos de ses hommes.

Et vers la fin, lorsque l'on apprend que les zones les plus peuplées ont été ravagées par le virus, ça m'a vraiment donné envie de lire la suite :=)

Une bonne grosse baston contre des zombis dans un vaisseau, JE DIS, OUI MONSIEUR.

Pour ce qui est des reproches, hmmm comme je le disais c'est un texte principalement rempli de dialogues. Peut être quelques phrases descriptives 1-2 pas plus placées ça et là dans le texte, et encore, je n'en suis même pas sur car le rythme est bon.

Par contre, nous sommes dans une infirmerie non? quand est-il du coté, médecins surpassés par les blessés et contaminés, ne sachant plus ou donner de la tête?
C'est du chipotage là, on est d'accord. ^^ Mais sinon peut-être est-ce parce-que ils sont en isolement qu'il n'y a pas d'agitation? Il y aurait donc seulement trois soldats retrouvés qui seraient contaminés par le virus dans l'infirmerie?

Sinon, pour ce qui est du mensonge de ton personnage, je l'ai trouvé tout à fait compréhensible. (je ne sais pas si cela à déjà été corrigé ou pas)


Enfin voilà, c'est mon petit avis :=)
Dans l'ensemble ce texte principalement constitué de dialogues a un bon rythme et se laisse lire sans problème. Mais on n'apprend rien que l'on ne savait déjà (nous lecteur). Sauf sur la contamination massive de la population du vaisseau.

J'attend la suite pour voir ce que cela va donner ! Comme d'hab, continue.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 18 Mar - 22:08

Oui j'ai corrigé le détail du mensonge dès que black airway me l'a fait remarquer.

Effectivement, j'ai surtout utilisé le dialogue ici (que ça même), mais ça me semblait logique de faire ainsi, puisque c'est le gouverneur qui met au courant le commodore, qui raconte. J'aurais pu faire le récit dans la tête du commodore qui se rappelait ce que lui a dit le gouverneur, mais ça me semblait moins naturel.

Pour l'infirmerie, il n'y a que 3 survivants à l'attaque. Les autres ont été gazés. Et comme tu l'as fait remarquer, ils sont isolés. Il est vrai que je n'ai pas insisté là-dessus, ça me semblait évident, mais je ne me suis pas mis à la place du lecteur sur ce point-là.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyDim 24 Mar - 23:28

wooow j'ai trop hate a la suite c'est trop bon!!!!! Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 25 Mar - 1:49

J'ai tout lu d'une traite: c'est juste énorme!
Le seul reproche que je peux faire c'est le déséquilibre dans la répartition entre le dialogue et la description, pour moi avoir un équilibre des 2 est importants, mais j'admets que c'est vraiment pas simple à faire

Va tu faire intervenir les chevaliers gris? Ils constituent l'inquisition après tout^^
Et les Taus?
Beau travail et vivement la suite frère écrivain!
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 25 Mar - 1:56

Salut,

Citation :
Le seul reproche que je peux faire c'est le déséquilibre dans la répartition entre le dialogue et la description, pour moi avoir un équilibre des 2 est importants, mais j'admets que c'est vraiment pas simple à faire

Sachez que Yeti bosses sur ses parties et ce que tu viens de lire à été considérablement modifié et amélioré.
Je ne pas en dire plus, étant donné que ce n'est pas mon oeuvre, mais ayant vu une partie de ses textes réécris, ça devrait cartonner.

(dommage que tu viennes de tout lire, car franchement ce qu'il va bientôt sortir envoi du lourd Smile )

Après, je ne sais pas exactement où il en est. Mais son travail était assez avancé.

Nous sommes donc tous en attente de cette nouvelle version (terminée) ! Vite vite Smile pond la nous.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 25 Mar - 2:47

Wow. Bravo pour avoir tout lu. Mais comme l'a dit Herezy, j'ai réécrit une bonne partie du deuxième chapitre. Il me reste 2-3 petits détails à régler (notamment la durée de la guerre qui me pose problème), et des petites fautes de frappe ou des oublis de lettres ou de mots.
Je poste ça d'ici deux jours grand max.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 25 Mar - 8:58

Ne t'inquiète pas yéti c'est juste que je trouve que ça aère le texte vu que sa t'oblige à revenir à la ligne après ce sont mes goûts et je ne demande à personne d'être parfait...
Hâte de lire la suite^^
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 25 Mar - 13:51

Ah, et j'ai oublié de te répondre : non, il n'y aura pas de chevaliers gris. Edenus est la seule planète que les Papy Nurgle'Sons ont attaqué pour l'instant. Si les chevaliers gris devaient être sur chaque planète attaquée par le chaos, ils devraient être bien plus nombreux qu'ils ne le sont. Les Tau n'interviendront pas non plus. La planète est trop éloignée de leur empire pour les intéresser.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 25 Mar - 16:47

Donc voilà la partie réécrite. Je voulais la poster ce week-end, mais j'ai préféré attendre un peu les résultats du vote sur la durée d'une guerre dans w40k. Mon frère a relu l'histoire, et a remarqué également deux ou trois fautes de frappe et des "incohérences". Par exemple, lorsque Yvan ordonne de mettre le cap sur Eccuhus (plus en avant dans le texte), c'est une erreur. Il s'agit de Thorim. Eccuhus, c'est le nom de la lune où se trouve sa forteresse-monastère. J'ai aussi rajouté des détails de la guerre civile.
Tout cela a été corrigé.

@Herezy :
Tu seras heureux d'apprendre que j'ai ralongé la durée de la guerre, comparé à ce que je t'avais envoyé.

@TOUS : si jamais vous êtes joueurs, il y a des références à cette partie dans un one-shot que j'ai posté sur le forum.

Bon courage pour la lecture !

PS : si vous voulez voir à quoi ressemblent les Papy Nurgle'Sons en figurine, l'escouade que j'ai présenté au concours de ce mois est une escouade de terminators des Papy Nurgle'Sons. Je précise qu'il ne s'agit là que d'une information, pas d'une incitation à bien me noter. En revanche, en tant que citoyen du forum, je vous invite à aller voir les escouades présentées et à voter. Plus il y a de votes, mieux c'est.


***


Il suivait de nouveau le sentier. La guerre avait disparu. Le chemin l’amena à marcher sur le bord d’une plage, dominée par de grandes falaises de pierre noire. Il se laissa bercer par le roulement continu des vagues. Curieusement, leur ressac régulier lui rappelait un chant ou une prière qu’il connaissait, ou tout du moins, qu’il avait déjà entendu. Il sifflota l’air, mais un rire caverneux l’interrompit aussitôt. Cela semblait venir des falaises. Haktus se retourna dans leur direction, et distingua d’étranges silhouettes immobiles sur le sable. Il plissa les yeux et aperçut des structures métalliques grossières qui jonchaient la plage ; il y reconnut des pièges à chars. Le chant fut remplacé par un ronronnement de moteur. L’eau derrière lui se mit à bouillonner. Il tomba à genoux et commença à sangloter.
« Non… non… » gêmit-il. Il assistait à un assaut amphibie, et il était aux premières loges.
Des dizaines de chimères surgirent des flots. La guerre fit rage de nouveau. Une grêle de tirs s’abattit sur les VAB impériaux alors qu’ils fonçaient sur la plage pour y déverser leur cargaison de soldats. Plusieurs transports explosèrent, éventrés par les batteries anti-char habilement dissimulées dans la falaise. Le tranquille murmure des vagues n’existait plus, c’était au tour des armes hurlant leur haine de donner de la voix.
Les hommes tombaient par dizaines, fauchés comme du blé par le feu adverse. A sa gauche, une escouade de commandement sortit d’une chimère, dirigée par un capitaine dont la voix regonfla le moral des impériaux :
« En avant, soldats d’Edenus ! Vous êtes le septième régiment ! Vous êtes les meilleurs ! Boutons ces hérétiques hors de notre planète ! Que l’écume soit rouge ou que la victoire soit notre ! Pour Edenus, pour l’Empereur ! Jusqu’à la ruine d’Edenus, jusqu’à la mort !!!
- Jusqu’à la mort !!! » Reprirent une centaine de voix.
Haktus essaya de les retenir. Il tenta de plaquer un soldat au sol, mais il le traversa et se retrouva à terre. Il était un fantôme, qu’ils ne pouvaient ni voir, ni entendre. Le garde impérial mourut un peu plus loin, coupé en deux par un tir d’autocanon, alors qu’une chimère explosait derrière lui. Il rampa vers la carcasse du véhicule, tantôt en maudissant l’Imperium, tantôt en suppliant les soldats impériaux de s’enfuir. Il chercha le sentier, il était persuadé qu’il s’agissait de la seule façon d’échapper à cet enfer. Celui-ci se dessina doucement à côté de lui. Il n’hésita pas une seconde et le rejoignit en courant. Mais il quitta un monde de cauchemars pour un autre. Tout au long du sentier défilaient de pareilles scènes de tueries. Sans le réaliser, il voyait les passages les plus importants des guerres d’Edenus. Ainsi, il assista à certains moments de la guerre civile. Il vit des Sœurs de Bataille brûler des hommes faits prisonniers, il vit les habitants d’Edenus s’entretuer. Puis vinrent plusieurs passages de la Deuxième Guerre. Le pacte de certains Edeniens avec les puissances du Chaos, l’arrivée de celui-ci sur la planète, sa trahison. Tout cela, il l’ignorait. Pour lui, c’étaient des batailles qu’il imaginait et qui venaient hanter son sommeil. Enfin, ce fut l’arrivée des Orks, et le début de la Troisième Guerre. La dernière vision qu’il eut fut le « Destiny of Mankind » lançant l’Exterminatus sur Edenus. Cela le figea sur place. Il comprit soudain ce qu’il venait de voir.
Il arriva sur un sol de pierres moussues. Lorsqu’il marcha dessus, la mousse dégorgea un jus noir nauséabond. Puis il entendit des rires, et quelqu’un prononça son nom. Il fut soudain pris de spasmes violents et se sentit aspiré vers le ciel. Il entendit un hurlement de rage, et un flash blanc l’aveugla.
Il gémit en ouvrant les yeux. Apparemment, il était dans une infirmerie. Un jeune infirmier se tenait à côté de lui. Il interpella un officier :
« Il y en a qui se réveille, major ! »

***

Yvan réfléchissait. Les deux mains jointes posés sur les lèvres, les coudes appuyés sur la console principale. Assis sur son siège de commandement, il resongeait au combat. Comment aurait-il pu anticiper cette attaque ? La flotte adverse avait surgi du Warp brusquement, leur tombant dessus avec une précision déconcertante. Le traître infiltré dans la suite du gouverneur avait certainement transmis les coordonnées du « Destiny of Mankind » aux vaisseaux ennemis, sûrement tapis dans un système proche en attente de leur proie. Bien sûr, il estimait avoir évité le pire à son bâtiment. Mais il savait qu’il avait du sang sur les mains. Quel genre de commandant pouvait-il sacrifier ses hommes sans se sentir coupable ? C’était à cause de son incompétence s’il avait dû en arriver là. Même avec plus de vingt ans voués au combat spatial à la tête de ce vaisseau, il s’était fait surprendre et complètement dépasser. Il jura qu’il aurait sa revanche.
Son aide de camp le tira de ses pensées.
« Commodore ?
- Oui Mandias, qu’y-t-il ?
- On vous demande à l’infirmerie. On a retrouvé des survivants.
- Combien ?
- Trois, commodore.
- Trois !? s’exclama Yvan. Trois !? A combien d’hommes estime-t-on les pertes ?
Mandias consulta rapidement son rapport.
- Nous avons perdu entre la moitié et les deux tiers de la compagnie de Phoxtro présente à bord, commodore. Et plus d’un quart de nos membres d’équipage.
- Que l’Empereur nous garde… Dans quel état sont les rescapés ?
- On a un soldat qui est dans le coma depuis que nos équipes l’ont retrouvé. Mais les deux autres sont conscients, bien que l’un d’entre eux fasse des micro-comas. L’autre est un sergent, du nom de Kade. Il n’a que quelques contusions. Tous les trois ont été placés en quarantaine.
- Très bien. Soljne, gardez le cap vers Thorim.
- Commodore ! intervint Altan. Les senseurs ont détectés des échanges de tirs dans le secteur vingt-sept, pas loin de la cantina !
- Envoyez immédiatement des escouades là-bas ! Mais que nos équipes lance-flammes continuent de purger les couloirs ! Je vais à l’infirmerie, contactez-moi au moindre problème. »
Il allait quitter le pont de commandement lorsque Kibias le rattrapa, apparemment affolé.
« Commodore !
- Que voulez-vous gouverneur ? Je suis pressé. On m’attend à l’infirmerie. On a des survivants.
- Je sais ! Je viens de l’apprendre également. Vous devez les faire exécuter!
Sviatopolk fit volte-face et s’arrêta.
- Je dois quoi ?! Exécuter les seules personnes qui aient réchappé à cette hécatombe? Sous quel prétexte ? Désertion, trahison, hérésie ?
- Oui, ils ont survécu. Mais bientôt ils seront morts, et ils se relèveront pour nous combattre !
- Jamais, Kibias ! Jamais je ne donnerai cet ordre tant qu’on sera sûr qu’il n’existe aucun moyen pour les guérir ! J’ai condamné suffisamment d’hommes aujourd’hui.
- Il n’en existe pas ! Vous ne comprenez pas ! Ma planète, ses habitants, soldats comme civils ont été gazés de la même manière. Les survivants ont afflués en masse vers les hôpitaux déjà bondés par les victimes des bombardements. On n’a rien pu faire ! Le seul remède à ce virus, c’est le feu ! Je pensais comme vous à l’époque. Je voulais sauver un maximum de personnes. Alors même que les médecins les plus compétents tenaient des propos identiques aux miens aujourd’hui, alors même que les contaminés me suppliaient de donner l’ordre de les abattre, j’ai refusé d’admettre la réalité. Et ils sont devenus des zombies de la Peste, Commodore ! Ils servent Nurgle à présent ! Des citoyens impériaux fidèles à l’Empereur sont devenus des pantins décérébrés répondant aux caprices de la pire entité du Warp !
- Et qu’avez-vous fait alors Kibias ? Vous avez fait brûler des hôpitaux entiers pour justifier votre échec ?
- Je leur ai laissé le choix, Commodore. Le choix de mourir en combattant l’ennemi, ou d’être abattu par les leurs, comme du bétail malade. Et la plupart ont choisi d’affronter le Chaos en hommes libres.
- Je ne suis pas sûr de bien saisir vos propos… Vous avez envoyé des civils et des soldats atteints de la Peste à l’assaut des tranchées adverses ? Mais qui de sensé ferait une telle chose ! Et pourquoi essayez-vous de me convaincre d’achever ces malheureux, alors que vous-même, vous avez laissé le choix à vos « gazés » ?
- Sauf votre respect Commodore, vous ne savez rien des souffrances qu’à enduré Edenus. Y-êtes-vous seulement allé, rien qu’une fois ? Savez-vous ce qu’on a perdu ?
- Je… commença Yvan.
- Et qui, l’interrompit le gouverneur, qui de sensé enverrait tous les chasseurs-bombardiers d’un seul vaisseau, fut-il un cuirassé Retribution, contre les escadrilles réunies de douze bâtiments de guerre du Chaos ?
- Vous savez très bien que…
- Que vous n’aviez pas d’autre choix ? Bien sûr. Ce fut un sacrifice utile. Sans eux, nous n’aurions certainement pas cette discussion. Mais à eux, vous leur avez laissé le choix. Et ils ont choisi de se sacrifier, pour que nous, nous puissions vivre. Ce jour-là, ces hommes pensaient la même chose. Ils se sont sacrifiés en pensant sauver Edenus. Et bien qu’elle soit morte aujourd’hui, ils lui ont permis de vivre une quinzaine d’années de plus. Alors surtout, ne commettez pas l’erreur de croire que je n’éprouve aucune pitié pour vos trois pauvres survivants, bien au contraire. Mais voyez la réalité en face, qu’allez-vous faire de trois soldats gazés ? Les envoyer brûler les cadavres de leurs camarades qui jonchent les couloirs ? Le choix que vous avez à faire aujourd’hui est bien différent de celui que j’ai dû faire. Ne comparez pas votre situation à la mienne, et surtout, je vous en prie, ne me jugez pas pour ce que j’ai fait.
- Je… je réfléchirais à vos propos Kibias. Je tiens avant tout à les rencontrer personnellement. Dites-moi, comment cela s’est-il terminé pour les contaminés que vous avez envoyé au front ?
- Si vous permettez que je vous accompagne jusqu’à l’infirmerie, je vous raconterai en chemin.
- Soit. En route alors, je vous écoute. »
Et ils reprirent leur marche.

Le commodore n’interrompit Kibias que rarement. Il se rendait compte qu’en racontant des évènements de la guerre d’Edenus, le gouverneur faisait le deuil de son monde. Ce dernier ne s’arrêtait de parler que lorsqu’ils croisaient des soldats ou des membres d’équipages, réservant l’intégralité de son récit à Yvan ; lequel remarqua plusieurs fois que les yeux de Kibias brillaient d’un mélange de chagrin et de fierté quand il évoquait certains passages.
Ainsi, durant le quart d’heure qui passa et chemin faisant, Yvan apprit que l’état-major présent sur Edenus avait constitué un régiment spécial. En effet, pour mener l’offensive sur Pandole, une région de la planète, les troupes en place manquaient de renforts. La guerre était encore incertaine, et il semblait que le sort d’Edenus se jouerait ici. Le seigneur-commissaire Ulrick Lugenmann proposa alors de former un nouveau régiment, composé des personnes contaminées par le virus de la Peste, soldats comme civils. On leur donna un uniforme noir et ocre. Le noir pour symboliser leur sacrifice, et l’ocre pour Edenus. On appela ce régiment la « Seule et Ultime Garde des Invalides ». Ce fut une idée brillante, qui remonta à la fois le moral des troupes, aussi bien celui des soldats règlementaires que celui des « Invalides ». Selon Lugenmann, la création de ce régiment apportait de l’espoir aux Invalides qui mourraient impuissants dans leurs lits d’hôpitaux. Il soutenait qu’ils pouvaient ainsi se venger de leurs souffrances et de celles d’Edenus. Et les faits lui donnèrent raison.
Quant aux soldats des autres régiments, ils virent les Invalides comme des renforts inespérés. Quelques jours plus tard, on lança une immense offensive sur le secteur Pandole. Il s’agissait de l’emplacement de la base principale du Chaos, et ils avaient érigés des portails Warp pour permettre aux démons de se manifester. Dix régiments d’Edenus, dont la Seule et Ultime Garde des Invalides, une compagnie de Knights of Thor, une de Space Wolves, et une d’Ultramarines participèrent à l’assaut.
Le commodore s’étonna que des Astartes aient permis d’utiliser les Invalides, compte tenu du fait de leur nature pseudo-mutante. Mais selon Kibias, seuls les Ultramarines, qui crièrent à l’hérésie, furent difficiles à convaincre. En effet, les Knights of Yhor et les Space Wolves approuvaient la création des Invalides, et se montrèrent plus tolérants, sans aucun doute à cause des rumeurs qui couraient sur leurs gènes plus ou moins déviants, rumeurs certainement fondées. Finalement, les Ultramarines finirent par accepter, sous condition qu’une de leur escouade, ainsi qu’une compagnie d’Edenus, toutes deux équipées de lance-flammes suivent de près les Invalides pour incinérer les corps, afin qu’ils ne se relèvent pas en zombies. Il fallait également que la Seule et Ultime soit dirigée par Lugenmann lui-même.
Yvan fut de nouveau surpris par une telle décision. Un seigneur-commissaire était bien trop précieux pour qu’on puisse exiger de lui qu’il se trouve en première ligne, qu’on soit Astartes ou non. Le gouverneur lui expliqua qu’il existait des tensions entre les Ultramarines et les Knights of Thor, et que ceux-ci étaient soutenus par Lugenmann. Vraisemblablement, les Ultramarines soupçonnaient les Knights of Thor de posséder une arme-démon, mais ils manquaient de preuves. Or, avec un appui politique d’une telle ampleur, ces derniers restaient hors de cause, et à l’abri d’une enquête de l’Inquisition. Finalement, Lugenmann perdit la vie pendant cette offensive. Les Ultramarines, rejoints par les Blood Angels, redoublèrent leurs accusations, et une enquête eu lieu, pendant laquelle il fut prouvé que les Knights of Thor ne possédaient pas d’arme-démon.
L’assaut sur Pandole eut donc lieu. Ce fut une bataille effroyable. Les Papy Nurgle’Sons avaient noué une alliance avec des Thousand Sons, ainsi que les Khorne Templars. Les régiments d’Edenus devaient attaquer de front avec le 157e Catachan, pendant que les Knights of Thor et les Spaces Wolves assailliraient les flancs, et les Ultramarines étaient chargés de lancer une frappe en profondeur sur le quartier général du Chaos pour éliminer Moriakhus, le sorcier commandant les Thousand Sons. Ils réussirent à le tuer, mais Ardoriel Valendrus, le capitaine des Ultramarines, ainsi que la grande majorité de ses guerriers périrent également. Quant à Lugenmann, il finit broyé par les pinces d’un Defiler. Edenus perdit six régiments complets, dont les trois quarts des Invalides. Les Spaces Wolves et les Knights of Thor eurent la moitié de leurs effectifs décimés. Mais la victoire revenait à l’Imperium. Notamment grâce à une percée effectuée par les Knights of Thor. Suite à cela, les rapports entre les Knights of Thor et les Ultramarines se dégradèrent encore. Les Papy Nurgle’Sons se retirèrent sur l’Ile du Chaos, l’endroit d’où ils avaient attaqué Edenus. Il y eut une dernière bataille, où Neobiophron, le seigneur des Papy Nurgle’Sons parvint à s’enfuir.
« Et les Invalides ? Que sont-ils devenus ?
- Ah, vous abordez un point sensible de l’histoire d’Edenus, commodore. Peut-être l’un des plus tragiques. Suite aux boucheries de Pandole et de l’île du Chaos, il ne restait qu’une poignée d’Invalides. Il s’agissait des moins atteints par le virus évidemment. On décida d’édifier un monument à leur mémoire là où Lugenmann perdit la vie. Les Astartes quittèrent Edenus, et les Sœurs du Lys d’Argent furent envoyées pour finir de purger les dernières traces du Chaos. Elles s’empressèrent de qualifier les derniers Invalides de « rejetons du Warp », et les immolèrent sur place. Ensuite, elles détruisirent le monument des Invalides, et la chanoinesse Krager obtint que Lugenmann soit classé comme « suppôt de l’Archi-ennemi ». A « titre » posthume bien sûr. Ce fut extrêmement mal vu par la population, mais aussi par les soldats. Lugenmann était considéré comme le véritable héros d’Edenus, comme celui qui nous apporta la victoire. Beaucoup désertèrent, refusant de cautionner un tel acte. Mais voyez-vous commodore, Edenus est morte dès la Première Guerre. Lorsque les cendres de la guerre sont retombées, nous pouvions enfin évaluer l’étendue des massacres. Il n’y avait aucun vainqueur. Certes, les Papy Nurgle’Sons furent repoussés, mais la planète apparaissait défigurée et exsangue. Seule la cité-ruche d’Hyporès tenait encore debout. Partout, des prêcheurs fous, et d’autres soldats rendus aliénés par l’horreur des combats, clamaient que l’Empereur nous avait abandonné, et que l’Apocalypse était proche ; d’une certaine façon, elle avait déjà eu lieu. La réponse des Sœurs fut radicale. En plus de ça, on n’avait pas réussi à recenser toutes les personnes contaminées. Beaucoup avaient fui dans la jungle de Pantelia et dans les Pics de Mortion. Or, les Pics concentraient l’essentiel des usines de l’industrie lourde d’Edenus. On envoya des dizaines de milliers de personnes pour repeupler la zone et reconstruire notre monde. On se rendit compte de notre erreur trop tard. Les zombies de Nurgle, autrefois nos concitoyens et nos soldats, avaient infesté la zone. Sans compter que l’influence néfaste d’un Pilier Noir érigé ici par les Papy Nurgle’Sons avait corrompu l’endroit. Il y eu des fuites, et l’information se répandit parmi la population restante. Des émeutes éclatèrent. Krager demanda un Exterminatus. Mais le Haut Commandement refusa. Il estimait qu’il restait encore des ressources à exploiter sur Edenus. Le dernier régiment d’Edenus chargé de maintenir l’ordre fut impuissant. On appela le 11e Jarrhaxien en renfort, et le Lys d’Argent dirigea la répression. Tous ces évènements menèrent à la Deuxième Guerre d’Edenus.
- Oui. J’en ai entendu parler. La guerre civile éclata et l’un des chefs d’une faction rebelle, Jon Rahe, si je me souviens bien, fit appel au Chaos pour l’emporter.
- Exact, commodore. Mais Rahe fut trahi, et une fois de plus, le Chaos se manifesta sur Edenus, par la présence des Slaanesh’Singers. Mais rien de comparable à la Première Guerre commodore, je puis vous l’assurer. Et de vous à moi, le responsable de la Deuxième Guerre, c’est Krager et le Lys d’Argent, pas Rahe, même si c’était un traître doublé d’un crétin. »

Yvan connaissait les grandes lignes des guerres d’Edenus. La Première Guerre, surnommée à juste titre la Pestilence, avait duré sept longues années. Les premiers troubles survinrent six mois plus tard. La guerre revint, sous une autre forme plus terrible et plus tragique : la guerre civile. Plusieurs factions rebelles se soulevèrent contre les autorités impériales jugées incapables de reconstruire Edenus. Mais les insurgés n’étaient pas unis, et s’affrontaient également entre eux. Parmi eux, le commodore avait entendu des deux organisations principales : l’Armée de Libération d’Edenus, dirigée par Jon Rahe, et les Partisans Edeniens de l’Indépendance, commandés par Nicolaï Biérovski, ancien colonel du 7e régiment d’Edenus. Ce dernier n’attaquait les troupes de la garde impériale qu’en dernier recours, privilégiant les attentats sur des personnes précises ou sur le Lys d’Argent. Cependant, Biérovski ne s’était jamais attaqué à Kibias, pourtant gouverneur de la planète, et de ce fait représentant de l’Imperium. A l’inverse, Rahe ne faisait aucune distinction entre ses ennemis, et multipliait les attentats sanglants à l’encontre de la population. On était avec lui ou contre lui.
Que ce soit l’Imperium, l’ALE ou les PEI, aucun camp ne parvint à prendre l’avantage. Les forces impériales étaient trop puissantes pour que des rebelles désunis ne parviennent à les faire reculer. Et ceux-ci basaient leur action sur des opérations de guérilla, restant ainsi insaisissables. Une alliance entre les deux organisations révolutionnaires aurait pu voir le jour, et ainsi triompher de l’Imperium, mais Biérovski et Rahe se vouaient une haine mutuelle, réduisant à néant tout espoir d’union.
Au bout de deux ans de combats, la situation stagnait. Rahe fit donc appel à de nouveaux alliés. Edenus ne se souvenait que trop bien des atrocités commises par le Chaos trois plus tôt, d’autant plus que les bandes de zombies de Nurgle marchaient toujours dans les Pics de Mortion et dans la jungle de Pantelia. C’est pourquoi l’alliance de l’ALE avec les Slaanesh’Singers indigna l’ensemble des autres groupes de rebelles, qui se rallièrent à la garde impériale. La guerre civile évolua donc en guerre ouverte, et le conflit s’éternisa sur trois années supplémentaires. L’Imperium l’emporta finalement avec l’arrivée en renfort du 157e Catachan, qui avait déjà participé à la Pestilence sept ans auparavant. Ce deuxième conflit fut baptisé la Guerre du Traître, pendant laquelle la chanoinesse Krager rencontra la mort. S’ensuivirent un an de calme avant qu’une immense Waaaagh n’atteigne la planète. Les services de renseignement impériaux affirmèrent qu’il s’agissait là d’un coup des Papy Nurgle’Sons. Ils avaient manipulé les Orks, leur assurant que la guerre faisait rage sur Edenus, et qu’il existait des stocks d’armes dévastatrices, arguments on ne peut plus convaincants pour des Orks. Ce dernier affrontement n’eut d’autre nom que la Troisième Guerre, et ne s’acheva qu’avec la destruction d’Edenus par l’Exterminatus. Les forces impériales peinaient à stopper les orks, les hordes de Zombies de la Peste hantaient toujours les cités-ruches dévastées, et s’attaquaient aussi bien aux Orks qu’aux humains, augmentant chaque jour un peu plus leur nombre. Six années de plus où Edenus agonisa, et lutta pour maintenir en vie la flamme de l’Imperium. Les combats faisaient encore rage autour du palais du gouverneur en ruine lorsque le Dévoreur de Vie tomba du ciel. En tout, il fallut vingt-et-un ans pour que la planète, autrefois monde impérial modèle, ne devienne qu’un immense caillou recouvert de cendres et de poussière.
Si au départ, Kibias voulait persuader le commodore d’achever ses survivants, son récit eut l’effet inverse. Yvan voyait là une occasion de rendre hommage aux Invalides d’Edenus, et à tous ceux qui sont morts pour la défendre. Il voulait se racheter pour avoir été le bourreau d’Edenus. Et si le « Destiny of Mankind » avait lui aussi ses Invalides ?

Ils arrivaient à l’infirmerie. Deux soldats se tenaient devant la porte.
« Gouverneur, merci pour votre récit. Ce fut très… instructif. Je dois vous laisser maintenant. Le devoir m’appelle, dit Yvan en souriant.
- Merci à vous Commodore. Je fus heureux de pouvoir en parler. Mais rappelez-vous, Commodore. La seule façon de détruire le virus de la Peste, c’est d’achever les personnes infectées, et de brûler leurs corps. Sinon, elles se relèveront.
- J’y réfléchirai, Kibias. Vous devriez écrire vos mémoires un jour. Elles pourraient s’avérer utiles, autant à vous qu’à l’Imperium.
- Pourquoi pas ? » répondit le gouverneur en s’éloignant.
C’était une infirmerie typique d’un vaisseau. Dans la pièce centrale se trouvait le bureau du médecin-major. Des étagères contenant des livres de médecine, ainsi que des instruments de chirurgie et d’analyses parcouraient les murs sombres de plastacier. Le médecin-major en poste avait tenté tant bien que mal de dissimuler l’aspect lugubre de l’endroit. Une pancarte indiquait que la salle d’opération se trouvait derrière le sas de stérilisation sur la gauche. A droite, on allait vers la salle de réveil qui servait aussi de salle de repos. Il y régnait un silence de plomb. Sur plusieurs lits, il put deviner des corps humains sous des draps. Et toujours cette odeur caractéristique des hôpitaux… ce mélange de désinfectants, et de morphine sentant le vinaigre. Le commodore renifla, et grimaça de plus belle. Non, vraiment, il préférait l’odeur de la cordite et de l’huile graisseuse qu’on trouve habituellement dans les vaisseaux.
« Je ne m’y fais pas non plus, fit une voix derrière lui. D’habitude, j’allume une baguette d’encens, mais je n’en ai plus. »
Sviatopolk se retourna. Un officier vêtu d’une blouse blanche se tenait devant lui. Un stéthoscope pendouillait le long de sa poche. Le toubib portait une paire de lunettes rondes. Sa barbe poivre et sel impeccablement taillée sur le menton, ainsi que sa moustache indiquaient un certain goût pour la rigueur et la discipline. Son nez cassé et son crâne chauve complétaient à merveille ce visage sévère
« Vous êtes le médecin-major je suppose, répondit Yvan.
- Affirmatif, commodore. Je suis le médecin-major Erich Karth. A votre service.
- Il paraît que nous avons des survivants ?
- A proprement parler, je dirais que nous avons un survivant. Allez, un et demi.
- Comment ça ? Que voulez-vous dire ? S’inquiéta Sviatopolk. Ils sont déjà devenus des leurs ?
- Suivez-moi je vous prie, dit Karth en lui tendant un masque de protection, et mettez ça. Les soldats Haktus et Poti sont contaminés. Poti sera mort dans moins d’une heure je pense.
- Et le soldat Haktus ?
- Je dirais dans… disons deux voire trois heures. Sauf si je trouve un remède avant, auquel cas je serai témoin d’un vrai miracle... Autant être honnête avec vous, commodore, il ne survivra pas.»
Il le mena vers la salle de quarantaine située à droite de la salle d’opération. Ils passèrent dans un sas de décontamination, et arrivèrent dans une pièce carrée. Il y avait quatre lits, dont trois étaient occupés. Un infirmier réglait des appareils de surveillance auprès d’un soldat inconscient. Un sergent se présenta au garde-à-vous devant Yvan.
« Commodore ! Sergent Kade, huitième escouade, treizième peloton, septième compagnie du sixième régiment de Phoxtro !
- Repos, sergent. Comment vous sentez-vous ?
- Tout à fait opérationnel, commodore !
- Bien. J’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé, comment avez-vous survécu, et si vous avez aperçu les salopards qui nous ont abordé, continua Yvan.
- Lorsque le gaz s’est répandu, j’ai ordonné la retraite, étant donné qu’il n’y avait pas d’ennemis présents, et qu’on n’avait pas de masques à gaz. Kade jeta un regard à Haktus qui gisait inconscient sur un lit du côté opposé. J’ai récupéré des soldats d’autres escouades qui avaient survécu lors de l’explosion… et certains ont contesté mes ordres. D’autres m’ont suivi et se sont repliés avec moi. Ensuite, les sas se sont fermés automatiquement, et j’ai été séparé de mes hommes, qui se sont retrouvés piégés dans un couloir avec du gaz. J’ai essayé de les tirer de là, commodore, mais je n’ai rien pu faire.
- Détendez-vous soldat. Vous avez ordonné la retraite au bon moment. Et comme vous le dîtes, vous ne pouviez pas faire grand-chose. Pas de traces de nos visiteurs ?
- Aucune trace d’eux, commodore.
- Major Karth ?
- Oui, commodore ?
- Cet homme est-il contaminé ? demanda Sviatopolk.
- A première vue et selon les analyses, non. Je le garde encore quelques temps en quarantaine. Juste par précaution. »
Un gémissement sur leur droite mit fin à leur discussion. L’infirmier appela le médecin-major.
« Il y en a qui se réveille, major ! »
Karth se précipita au chevet d’Haktus, vérifiant l’oscilloscope.
« Bien, il n’est pas encore un zombie. » Il allait s’adresser à son patient lorsque celui-ci vomit une nouvelle fois.
« Soldat, le commodore est ici. Il aimerait vous poser quelques questions, dit le médecin en lui tendant une flasque. Mais buvez ça auparavant, ça devrait vous empêcher de vomir. Au cas où l’envie vous reprenait, il y a une bassine destinée à cet usage sur votre table de chevet.
- Vous sentez-vous capable de répondre à mes question, soldat ? l’interrogea Yvan. »
Haktus acheva de boire le contenu de la flasque.
« Je… crois… que oui, commodore. Ah oui… mes excuses, commodore… Je suis le soldat Sil Haktus, de la quatrième escouade, treizième peloton, septième compagnie, sixième régiment de Phoxtro. Je pense pouvoir répondre à vos questions, mais avant, j’aimerais savoir ce qu’il va nous arriver, à moi et à mon camarade Poti.
- Comment osez-vous, soldat ! Vous êtes… commença Karth.
- Je vous en prie, major. C’est son droit le plus juste, l’interrompit le commodore.
- Bien... si vous jugez que c’est nécessaire. Soldat Haktus, j’ai besoin de savoir combien de temps vous avez été exposés au gaz, et dans quelles circonstances.
- On était dans un couloir. Quand le module a libéré le gaz, on a reculé et on s’est protégé comme on a pu. On n’avait pas de masques à gaz, major. On est resté là-dedans deux minutes, tout au plus.
- Vous savez quels sont les effets de gaz ?
- Oui, major. Un membre de mon escouade s’est décomposé devant nous. On sait ce que ça fait.
- Faux. Vous ne savez pas. Ce gaz transporte le virus de la Peste. Autrement dit…
- On se relèvera comme l’un des leurs, compléta Haktus. Je vous l’ai dit. On sait ce que ça fait.
- Soldat, bien que je sois extrêmement indulgent envers des patients qui vont probablement mourir dans les vingt-quatre prochaines heures, j’aimerais pouvoir étudier l’évolution de cette maladie. Ce qui ne sera pas possible si je dois vous faire sauter la cervelle pour manque de discipline et impertinence envers un officier. Je rajouterais que si vous êtes encore en vie, si on peut dire, c’est uniquement grâce au commodore ici présent qui tient absolument à vous sauver, ainsi qu’à mon désir d’en apprendre plus au sujet de la Peste de Nurgle.
- Ce qui vient du Warp ne peut pas être compris… grommela Haktus d’une voix qui n’était pas la sienne. »
Surpris par la voix inquiétante de son patient, le major glissa rapidement la main sur la crosse de son pistolet laser, mais son geste fut interrompu par le commodore.
- Soldat… Haktus, c’est bien ça ? Vous pouvez encore servir l’Empereur. Aussi bien que vous vivez que si vous mourez. Je vous promets d’ailleurs que vous ne mourrez pas dans ce lit. Major, continuez je vous prie.
- A vos ordres, commodore. Comme vous l’avez souligné soldat, la Peste relève les morts au service de Nurgle. Normalement, une exposition au virus sous sa forme gazeuse de plus de trente secondes sans protection est fatale de manière immédiate à tout être humain, avec les effets que vous connaissez. Cependant, cela dépend de la constitution du sujet, même si quiconque l’inhale pendant deux à trois minutes meurt dans la dizaine de secondes qui suit. Vous dîtes vous être protégés. Sans masque, vous avez inévitablement respiré ce gaz. Votre maigre protection a simplement ralenti le processus. Mais, d’après les analyses, votre organisme contient plus de toxines que celui de votre camarade allongé ici. Pourtant, il mourra sûrement avant vous. Encore une fois, on pourrait croire que les effets dépendent de la constitution, mais non seulement, vos analyses montrent que vous semblez aussi résistant l’un que l’autre, mais en plus, vous n’avez pas les mêmes symptômes.
- Comment ça ?
- Les cellules de votre camarade se décomposent. Les vôtres mutent. Vous faîtes des micro-comas, votre camarade ne s’est toujours pas réveillé. En réalité, j’ai l’impression que votre organisme accepte la maladie, mais que ce n’est pas le cas de votre esprit. Je ne vous cache pas que j’ai d’abord voulu vous abattre avant que vous ne deveniez un mutant, mais j’ai besoin que vous restiez en vie pour l’instant. Cependant, on a décidé que nous allions vous sangler à votre lit. Il y a également deux gardes postés à l’entrée de l’infirmerie qui ont ordre de vous abattre si vous veniez à vous métamorphoser en jouet du Chaos, ou si vous faîtes mine de sortir d’ici. Mais selon moi, cela ne servirait strictement à rien puisque dans trois heures tout au plus, vous serez mort. D’autres questions concernant votre avenir ?
Pour toute réponse, Haktus vomit de nouveau.
- Parfait ! Dans ce cas. A nous de vous poser quelques questions. A vous, commodore.
- Merci, major Karth. Haktus, vous avez dit à l’équipe qui vous a trouvé que les renégats comptaient attaquer le chœur astropathique. Comment le savez-vous ?
- Il… ils en ont parlé. On les a entendus, Poti et moi. Une explosion avait créé une brèche sur le couloir inférieur. Nous, on était dans le sas. On les a entendus, alors on a regardé dans la brèche pour les observer, et c’est à ce moment que le sorcier a dit qu’ils allaient attaquer là-bas, mentit Haktus. Il savait pertinemment ce qu'il se passerait s'il avouait que le psyker renégat l'avait consciemment contacté par voie télépathique.
- Un sorcier ? Comment savez-vous qu’il s’agit d’un sorcier ?
- Ah… euh… je pense que c’en est un. En fait, je ne suis pas sûr. Mais c’est leur chef, ça j’en suis certain. Il avait un livre, ainsi qu’un sceptre de force. Un peu comme nos psykers, mais en version chaotique. Donc je pense que c’est un sorcier.
- Combien sont-ils ? Comment sont-ils armés ?
- Ils sont sept, en incluant le sorcier. Tout ce que j’ai pu voir de leur armement sont leurs bolters. Sans compter le pistolet plasma du chef.
- Bien. Autre chose à me dire, soldat Haktus ?
- J’ai une question, commodore.
- Oui, soldat ?
- Combien… combien avons-nous eu de pertes avec l’attaque au gaz ?
Le commodore Sviatopolk ricanna.
- N’ayez aucune crainte, Haktus. Ils ne savaient pas où tirer. La plupart des modules ont atterri dans des hangars de stockage. Sur ce, je vous laisse, on a besoin de moi sur la passerelle. Je vous remercie d’avoir pu répondre à mes questions. »
Yvan avait menti. Il ne pouvait pas se permettre de dire la vérité à ce soldat. Il ne pouvait pas lui dire que l’ennemi avait été d’une précision effroyable en envoyant ses modules remplis de gaz dans les secteurs les plus peuplés au moment du combat. Les batteries et les hangars d’embarquement et de débarquement avaient été durement atteints. Les trois-quarts de l’équipage assigné à ces secteurs, en plus des gardes impériaux postés ici gisaient à présent sur le sol, décomposés par le virus de la Peste. Il aurait bientôt à gérer une épidémie de zombies sur son propre bâtiment. Rien de semblable à ce qu’il avait déjà eu à affronter.
Il retourna dans le bureau du major, accompagné de ce dernier et de son aide infirmier.
« Puis-je vous poser une question, toubib ?
- Je vous en prie, commodore.
- Les corps dans la salle de réveil…
- Ce sont des corps que nous avons récupéré dans le secteur où nous avons retrouvé les survivants. J’en ai besoin pour mes études sur la maladie. N’ayez aucune crainte, ils sont sanglés aux lits.
- Hhmm… soyez prudent, major. Quelque chose me dit qu’on va avoir besoin de vous bientôt. Tous les corps n’ont pas été brûlés. Et j’ai bien peur que ces cadavres deviennent ambulants d’ici peu. Je remonte sur la passerelle. Contactez-moi si vous avez du nouveau.
- Comptez sur moi, commodore. Assistant Lovic, préparez-moi le matériel de dissection et attendez-moi dans la salle de réveil. On va commencer les analyses sur les cadavres. »

Kade s’approcha avec précaution du lit d’Haktus. Il avait veillé à ce qu’il ne le voit pas durant la discussion avec le commodore. Apparemment, il s’était endormi après le départ de l’officier et des toubibs. Le sergent sourit. Le seul témoin de son « petit moment de faiblesse » dans le couloir allait mourir d’ici peu de temps. Mais il ne pouvait pas prendre le risque de laisser vivre plus longtemps. Encore un mètre ou deux, et il pourrait débrancher l’assistant respiratoire. Ou couper l’intraveineuse censée ralentir le virus. Ou les deux. Non, juste l’intraveineuse… ce serait plus discret. Mais il fallait agir vite, le médecin ou son sous-fifre pouvait revenir d’un moment à l’autre. Soudain, Haktus ouvrit les yeux.
« Toubib, c’est vous ? Qu’est-ce… Mais ! Kade ! »
Le sergent lui plaqua sa main sur a bouche.
« Ta gueule. Je peux pas te laisser vivre, tu le sais. Tu vas me balancer. J’ai juste paniqué. C’est rien. Mais je peux pas prendre le risque. De toute façon, tu vas mourir, vois ça comme un service. »
Il sentit des dents mordre profondément sa main. Kade retint un cri, et jeta son poing dans la figure d’Haktus alors qu’il commençait à ricaner stupidement. Le coup l’assoma directement. Il regarda sa blessure. Il saignait. Pas beaucoup, mais il saignait. Kade paniqua. Si le toubib voyait ça, il ne sortirait pas de l’infirmerie. Pire, cet enfoiré d’Haktus était contaminé… en le mordant, il l’avait peut-être contaminé aussi… il fouilla la table de chevet à la recherche de désinfectant, ou de n’importe quoi d’autre qui pouvait tuer le virus. Il se releva et coupa l’arrivée d’intraveineuse d’Haktus.
Celui-ci remuait. Le coup reçu par Kade l’avait simplement étourdi. Mais il l’avait mordu… Il savait qu’il l’avait contaminé. Il se remit à rire.
« T’es foutu, Kade… t’es foutu... »
Il eut le temps d’entendre Kade jurer, et il sentit de nouveau un poing frapper son visage. Il cligna des yeux plusieurs fois, la pièce devint floue, et il sombra de nouveau dans le coma.

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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyMer 10 Avr - 16:34

Je poste la suite.

J'ai ajouté des citations, à la manière d'Herezy, au début des chapitres un et deux. Le passage qui va suivre est assez important. J'aimerais votre avis sur la réaction d'Haktus suite à la conversation, et aussi si cette conversation n'est pas trop "what the fuck ?"


***


Il se réveilla sur le même chemin de pierres d’où il était parti. Il resta un moment allongé sur le sol, tentant d’assimiler son nouvel environnement. Il se trouvait de nouveau dans un jardin, mais celui-ci semblait malade. Une épaisse brume flottait dans l’air, l’empêchant de voir quoi que ce soit à plus de cinq mètres. Une mousse noire repoussante recouvrait le sol et la couleur grisâtre des arbres en disait long sur leur santé. Pourtant, les feuilles fleurissaient encore sur eux. De leurs branches pendait une sorte de membrane. Intrigué, il se leva et s’approcha pour observer de plus près ce phénomène. C’était l’écorce même des arbres qui tombait ! Elle se flétrissait, puis se décollait lentement. En regardant plus près, Haktus aperçut d’innombrables insectes grouiller sur les parties du tronc mises à nu. Il fut prit de nausée lorsque l’odeur fétide d’un marais vint courir dans ses narines. Il s’éloigna alors et revint sur le sentier en zigzaguant entre quelques buissons. Ceux-ci ne se portaient pas mieux que le reste de la végétation. Pourquoi cela aurait été t-il le cas ? D’ailleurs, une sorte de musc luminescent coulait le long de leur feuillage. Il en effleura une en voulant contourner l’arbuste. Aussitôt, celui-ci s’anima ! Des milliers de petites bouches voraces apparurent sur les branches. Elles piaillèrent soudain, en laissant échapper un fluide gluant. Haktus s’en écarta vivement. La flore était réellement étrange ici. Tout transpirait la maladie et la corruption. Il se retourna, caressant l’idée de faire demi-tour sur le sentier pour retrouver le premier jardin qu’il avait découvert.


Soudain, il aperçut une silhouette se déplaçant de manière fugitive. Il l’interpella, et décida de courir à sa rencontre. Ses pieds devenaient lourds à chaque enjambée, chaque fois un peu plus chargés de boue et de fange alors qu’il se frayait un chemin dans le marécage. L’ombre s’immobilisa un instant et se retourna vivement.
S’il n’était pas seul ici, il devait la rattraper. Il voulait en savoir un peu plus sur cet endroit. Mais dans ce brouillard, impossible de la suivre, surtout embourbé comme il l’était !
« Revenez ! hurla t-il. Je ne vous veux aucun mal ! »
Aucune réponse. Rien qu’un silence pesant.


Il se résigna, sachant toute tentative de recherche vaine en ce lieu. Il revint vers le sentier, et fut agréablement surpris de rencontrer deux autres personnes en train de discuter. Deux hommes. L’un d’eux était un soldat, tout comme lui, l’autre appartenait vraisemblablement à la noblesse. Ils semblaient tout aussi perdus que lui.
« Hé vous ! lança Haktus. Ne vous enfuyez pas, s’il vous plaît !
Ne s’attendant pas à son arrivée, ils sursautèrent, mais reprirent vite leurs esprits.
- S’enfuir ? Et de quel côté ? Voyez-vous un endroit qui ne serait pas hostile, soldat ? répliqua le noble.
Même ici, au beau milieu de nulle part, ce noble ne pouvait s’empêcher de paraître hautain, pensa Haktus. Il détestait les nobles.
- Je n’en sais rien, dit-il en haussant les épaules. Qu’y a-t-il au bout du chemin ?
- Aucune idée, répondit l’autre garde. Je viens d’arriver ici. Entre deux rondes, j’ai voulu faire une pause, et je me suis retrouvé dans un jardin tropical très étrange. Ensuite, j’ai suivi ce sentier, et j’ai vu la cité-ruche que mon régiment défendait. Elle était en flammes. J’ai vu la planète où on était affecté mourir sous le feu d’un Exterminatus. Alors j’ai voulu fuir, et je suis arrivé ici, il y a quelques minutes.
- Quel était le nom de cette planète ? Edenus ? S’agissait-il d’Edenus ? Quel est ton régiment ?
- Edenus ? Non… Je ne connais pas cette planète. Nous on était sur Baltuzar. Une épidémie de zombies vient d’avoir lieu. On ne sait pas comment elle est arrivée. Certains disent que c’est l’eau. Le 45e Erikoléen a été appelé en renfort. C’est mon régiment.
- Tu as été gazé toi aussi ?
- Non. Mon escouade et moi avons été attaqués par une bande de zombies. On a perdu trois des nôtres, et j’ai été mordu au mollet.
Haktus s’éloigna d’un bond.
- Tu… tu vas devenir l’un des leurs… Il chercha quelque chose pour se défendre.
L’autre soupira.
- C’est ce que disaient les autres. Nous avons mis du temps pour rentrer, et je n’ai pas eu le temps de voir un toubib. J’irais voir demain. Il regarda sa jambe. Je pense que je vais être amputé, mais au moins je ne serais pas comme eux. Tu n’as rien à craindre de moi.
Le noble interrompit leur discussion.
- Silence ! Vous avez entendu ça ? Ils secouèrent la tête. Non ? J’ai entendu quelqu’un siffler un air. Le même que j’ai entendu sur le radiocom ! Il le fredonna doucement. Si ! C’est bien ça ! »
Haktus avait blêmi. Cet air, il le connaissait également. C’était celui du poème récité dans le com-vox du « Destiny of Mankind », le même qu’il avait entendu dans le jardin. Il allait le signaler aux deux autres lorsqu’une violente bourrasque de vent les déstabilisa tous les trois. Quelque chose atterrit quelques mètres devant eux, dans le brouillard. Il parvenait à distinguer une silhouette imposante, à l’aspect indéfinissable. Puis la brume se dissipa, et il put contempler l’horreur dans sa forme la plus pure. Il se figea sur place, incapable du moindre mouvement. Une immense créature le dévisageait. Sa peau était d’un vert délavé. Des plaques d’armures souillées protégeaient ses jambes et ses épaules. Sur son torse nu, on pouvait distinguer un symbole… une étoile à huit branches, gravée à même la chair, brillait d’une lueur bleutée. Deux grandes ailes aux membranes rouges sortaient de son dos dont l’échine avait jailli, créant ainsi une crête osseuse à l’aspect repoussant. Une queue hérissée de pics fouettait l’air derrière elle. La bête tenait un énorme fauchard dans l’une de ses mains. La lame était noire, parcourue de reflets verts, où des visages hurlaient à l’agonie, tandis qu’un simple manche en bois lui servait de poignée. Mais le pire restait son visage. L’absence de lèvres dévoilait deux rangées de dents acérées, bien que pourries. Cela donnait à la créature un sourire éternel pour le moins dérangeant. Deux cornes effilées partaient de son front. Enfin, ses yeux luisaient d’un bleu glacial, propre à faire frissonner l’âme des mortels. Au bas mot, la chose mesurait dans les dix mètres.


La chose leur adressa la parole, d’une voix horriblement cassée.
« Tiens, tiens, tiens… qu’avons-nous là ? Trois pathétiques larves impériales dans l’attente de la bénédiction de mon maître. Mais laissez-moi me présenter, je me nomme Iri’phel l’Inquisiteur, à votre service. La bête exécuta une parodie de courbette ressemblant vaguement à une salutation, avant de partir dans un rire tonitruant. Bienvenue dans mon domaine, élus. »
Il les contourna, en les fixant comme un chasseur qui observe sa proie. En réalité, il fouillait leur tête à la recherche de la moindre information. Puis il ricana de plus belle.
« Un ministre aussi triste que sinistre ayant perdu l’étincelle de vivre, à la recherche d’une nouvelle forme de bonheur, qui n’existe que dans ses fantasmes les plus inavouables. Es-tu heureux ici ? se moqua Iri’phel en s’adressant au noble. C’est plus joli que ta planète, ne trouves-tu pas ? Comment s’appelle t-elle déjà ? Ah oui ! Baltuzar…
Il se tourna vers le garde Erikoléen.
Toi qui sacrifie ta jeunesse pour sauver une planète qui n’est pas la tienne, vois ce que tu défends, du haut de tes vingt ans ! Un homme corrompu ayant cédé à l’appel du Chaos ! »
Il sourit.
« Mais il faut dire que celui-ci est très alléchant, à bien des égards.
Son regard se posa sur Haktus.
Oh. Voilà un cas pour le moins intéressant… Le seul des trois qui ait réellement ouvert les yeux sur ce qu’est l’Imperium. Le seul qui soit prêt à nous rejoindre volontairement. Allons, allons Sil Haktus… peux-tu nous dire ce que tu penses de l’Imperium ?
Il hésita, intimidé par la créature.
- … je… où sommes-nous ? Qui… qu’est-ce que vous êtes ?
Iri’phel hurla de rire.
- Un simple mortel qui exige des réponses de la part d’un prince-démon ! Peu d’êtres ont le courage, ou la folie, de se montrer aussi inconscients ! Faisons un marché Haktus. Dis-nous ce que tu penses de l’Imperium, et je vous dirais à tous les trois ce que vous voulez tant savoir, répondit la créature tout en souriant.
- L’Imperium… et l’Empereur de l’Humanité sont l’unique façon de nous protéger face aux traîtres et au xenos, tenta t-il.
- Oh… encore l’un des mantras des commissaires… fit mine de s’étonner le prince-démon. Tu n’es pas très honnête envers toi-même Haktus. Et encore moins envers tes camarades. Et si j’en tuais un à chaque mauvaise réponse ? Et si je commençais par celui qui se dit noble. »
Il pouffa.
« Noble de sang, mais point noble d’esprit, n’est-ce pas ministre ? Ah mais j’oubliais… cela te plairait Haktus, de le voir mourir de façon très douloureuse, n’est-ce pas ? Je ne vais pas te faire ce plaisir. Je tuerais le garde en premier. Vas-tu mentir à nouveau ?
- Je pense que… je pense que l’Imperium est dirigé par des lâches et des incapables, qu’il ne mérite pas notre sacrifice. Qu’il ne mérite pas que chaque jour, des milliers et des milliers de soldats meurent pour sa survie.
Le noble prit un air scandalisé.
- Ne vous fatiguez pas ministre, dit le prince-démon, notre cher Haktus voit en vous la preuve-même de ses propos. »
Sans prévenir, Iri’phel le décapita. Il se pencha, ramassa la tête du noble, et la tendit à Haktus.
« Cela t’a plu n’est-ce pas ? Oh, ne me mens pas Haktus… Je sais bien que cela t’a plu. Tu aimerais pouvoir faire cela toi-même. Et tu peux en avoir l’occasion. Si tu rejoins mon maître.
- Non ! hurla le garde Erikoléen. Tu as fait un serment à l’Imperium, Haktus ! Si tu acceptes, tu nous trahis tous !
Le prince-démon ricana.
- Trahison ? Mais pauvre petite chose humaine… ne réalises-tu pas que l’Imperium t’a trahi dès l’instant que tu as rejoint la Garde Impériale ? N’a-t-il pas volé ta jeunesse pour t’enrôler de force dans ses armées ? L’Imperium t’a-t-il laissé le choix de ta façon de vivre ? Oh, mais j’ai une idée… Haktus, très cher Haktus, se moqua Iri’phel. Serais-tu capable de convaincre ton camarade soldat de nous rejoindre ? Si tu échoues… il meurt.
- Non… je ne peux… Il s’adressa à son homologue. Ecoute mon gars, tu es jeune. T’as pas vu ce que j’ai vu… Je te le souhaite pas, alors si tu veux vivre, t’as pas bien le choix…
- On a toujours le choix ! On a le choix de trahir, ou de mourir en restant fidèle à l’Empereur ! C’est bafouer la mémoire des héros que de capituler devant l’adversité !
- Arrête gamin… elle est même pas de toi cette tirade, ça sent le commissaire à plein nez. Putain, j’essaie de te sauver la vie et tu t’en rends même pas compte…
- Je préfère mourir en héros que de vivre comme un traître !
- Les héros, ça n’existe pas. C’est la gloire que tu veux ? Tu l’auras pas dans la Garde, tu n’es qu’une merde parmi d’autres…
A ces mots, la créature sembla sourire un peu plus. Puis il l’interrompit.
- Tic tac, tic tac… le temps est écoulé… Alors jeune soldat ? Ton choix ?
L’Erikoléen s’apprêtait à répondre lorsque sa tête roula au pied d’un arbre, tranchée net par la lame du démon.
- Je connaissais déjà sa réponse, gloussa ce dernier. Mais cela me plaît toujours autant de voir des illuminés croire en un Imperium mourant et décadent. Oh,cela te répugne de tuer des gardes impériaux, Haktus ? N’aies crainte, ça ne durera pas... bientôt, tu y prendras plaisir. Autant que pour les nobles.
- Vous aviez dit…
- Ah oui ! Tu veux des explications. Où se trouve t-on ? Et qui suis-je ? Je suis Iri’phel, serviteur dévoué de Nurgle, et je suis chargé de juger les âmes qui parviennent ici. Vois-tu, parmi ceux qui respirent le gaz de la Peste, certains y résistent plus longtemps que d’autres. En réalité, leurs corps acceptent la mutation, et ne la combattent pas. Seuls ces derniers parviennent ici. Et je suis chargé de vérifier s’ils sont dignes de rejoindre les rangs de mon maître. Le ministre vénérait secrètement Slaanesh. Toujours en quête d’extase, un cultiste lui a proposé de respirer ce gaz, lui promettant des délires sensuels. Nurgle n’avait que faire de lui. Ton camarade soldat n’aurait jamais accepté de rejoindre mon maître de son plein gré. Mais il le servira tout de même, lorsque son corps aura totalement muté, il se relèvera, jouet docile et obéissant de Nurgle. Mais toi… »
Iri’phel toucha la poitrine d’Haktus.
« Tu es différent. J’ai perçu en toi le germe du doute. Plus le temps passe, plus l’Imperium te dégoûte, plus tu le méprises. »


Dans la conscience d’Haktus, deux sentiments se disputaient. A la fois un dégoût et une horreur sans nom, mais également de l’admiration pour cette chose qui resplendissait de puissance. C’est cette puissance qui le tentait, qui l’attirait. La bête rit une fois de plus
« Pourquoi hésiter Haktus ? Pourquoi te soucier de l’apparence ? Il y a des millénaires, un écrivain de l’ancienne Terra a dit que l’essentiel ne pouvait être perçu par les yeux. Pourquoi ne cèdes-tu pas ? Mais j’étais comme toi, il y a bien longtemps… je parcourais la galaxie, guerre après guerre, siècle après siècle. Pour l’Empereur, j’ai participé à la Grande Croisade. Je voulais être fidèle à l’Imperium. Puis j’ai ouvert les yeux. On m’a offert un pouvoir qui dépassait l’entendement. Et regarde-moi aujourd’hui ! Crois-tu que si j’avais écouté mes yeux, je serais devenu cela ? Non Haktus… Je serais resté un brave Space Marine, mort sur un quelconque champ de bataille !
- Alors, même les plus forts… même l’élite peut faillir ?
Iri’phel pencha la tête sur le côté, l’air surpris.
- Faillir ? Où ai-je failli ? Parce que j’ai accepté la vérité qui s'offrait à moi ? Parce que j’ai accepté de suivre un maître qui récompense ses soldats ? Je sais ce que tu penses de l’Imperium. Et malgré tout, tu veux encore le suivre ? Tu veux encore lui obéir ? Pose-toi deux questions : l’Imperium t’a-t-il autant donné que ce que tu lui as donné ? L’Imperium est-il autant fidèle envers toi que tu l’es envers lui ?
- Je… non… je ne crois pas.
- Bien sûr que non ! Tandis que moi, j’ai été récompensé lorsque j’ai changé d’allégeance. J’ai été fidèle à mon nouveau maître, et en retour, il a été fidèle envers moi. Autrefois Space Marine, je suis aujourd’hui un prince-démon, la quintessence de la puissance ! Le choix que tu as à faire est très simple : si tu nous rejoins, non seulement tu vivras, mais en plus tu deviendras aussi fort que tu ne l’as jamais été, tu ne craindras plus la mort, et tu riras de la peur. En échange, tu devras fidélité et obéissance à tes nouveaux maîtres.
- Si je refuse ?
- Hahahahaha !!! Tu ne refuseras pas, crois-moi. Tu es condamné. Penses-tu que ce pathétique médecin te sauvera ? termina t-il en fixant Haktus, son étrange sourire indiquait son avis sur le sujet.
- Pourquoi me vouloir moi ? Qu’ai-je de si important ?
La créature ricana.
- Tu n’y es pas Haktus. Ici, tu es dans mon domaine. Tu n’es pas seul ici. Tous les élus sont ici. Et moi, je pèse leur âme. Je suis l’Inquisiteur. Je récupère celles des indignes, et je donne celles de ceux que je juge dignes à Nurgle.
- Que dois-je faire pour que mon esprit accepte la maladie ? Demanda Haktus.
- Maladie ? Bénédiction, plutôt. Mais le fait que tu poses la question est la preuve que tu l’as déjà accepté. Il te reste une dernière épreuve avant de jurer fidélité.
- En quoi consiste t-elle ?
- Tu le sauras le moment venu. Mais je te promets que ça te plaira, dit le prince-démon en gloussant. Il déploya ses ailes, et bondit pour s’élever dans les airs. A très bientôt Sil Haktus des Papy Nurgle’Sons ! » Puis il s’éloigna en riant aux éclats.


Haktus resta là, les bras ballants. Il voulait vivre. Iri’phel lui avait donné la solution pour cela. Mieux, il lui avait offert une nouvelle vie. Une vie où il pourrait devenir quelqu’un. Anton, Tonia, Poti… Ils étaient tous morts pour rien. Le choix lui appartenait. Puis il repensa aux paroles du démon : « l’Imperium t’a-t-il autant donné que ce que tu lui as donné ? L’Imperium est-il autant fidèle envers toi que tu l’es envers lui ? », « J’ai été fidèle à mon nouveau maître, et en retour, il a été fidèle envers moi. »
Lors de son entrainement dans l’armée, les officiers répétaient sans cesse que pour survivre, il fallait s’adapter en permanence. Ce serait le dernier conseil de la garde impériale qu’il suivrait.


Dernière édition par Shas'O Yeti le Mar 4 Juin - 2:33, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyJeu 11 Avr - 0:43

Salut salut Smile


Alors voilà la bestiole ! Bon je commence ma critique :

Tout d'abord, pour le début du paragraphe, tes phases de description sont tout simplement superbes.
C'est juste parfait, il n'y a rien à ajouter. (vocabulaire riche, pas dé répétitions, tournure de phrase excellente, c'est une description d'un auteur pro)

Par contre, lorsque j'ai lu le dialogue, involontairement, quelque chose m'a choqué.
Mon cerveau a trouvé ça assez étrange et improbable.
Un prince-démon, qui s'occupe de basses-œuvres, cherchant à corrompre un vulgaire garde impérial sur un vaisseau paumé, hmmm... disons que c'est assez bizarre.


Après, si on rentre plus dans le détail du dialogue, il y a certaines phrases que je trouve peu probable.
Citation :
On est donc dans un autre plan d’existence. J’admets que pour toi, cela doit te paraître assez incompréhensible.
Cette phrase fait preuve de compassion. Hors, Les princes-démons, on ne peut pas dire que ça soit un domaine ou ils excellent.

En résumé, on peut dire que ton texte est vraiment bien si on en reste à la qualité d'écriture.
(C'est très bon quoi, oui oui, vraiment très bon, tu as progressé depuis le tout premier jet de tes premiers chapitres)
Mais le problème est sur la plausibilité de cette scène.
Q'un prince-démon prenne la peine de corrompre un super space marine, je dis ok. Mais là, un pauvre humain, et la seule raison valable que l'on est c'est qu'il est "elu", je trouve ça trop léger.

Voili voilou.
Du grand travail, comme toujours ! Smile
On parlera de la scène plus en détail, en utilisant le chat.
Vivement la suite !

EDIT : j'ai oublié un truc : aère un peu plus tes textes.


Amicalement


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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyJeu 11 Avr - 0:53

Franchement ,j'aime Wink
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyJeu 11 Avr - 3:40

Haha, je savais que ce passage ferait tiquer. En fait, l'idée est justement un prince-démon qui ramène les "ouailles" chez Nurgle. Un genre de berger chargé de réunir les "élus". J'admets que je tiens beaucoup à ce côté de ce prince-démon. D'autant plus que le dieu du chaos qui fait le plus "berger" et bien, selon moi, c'est Nurgle. Peut-être faudrait-il qu'il explique un peu plus son rôle dans ce cas (et virer la phrase qui fait trop compatissante).

Je pense que c'est le côté "protecteur", un peu cajoleur du prince-démon qui t'ennuie. Mais c'est bien comme cela qu'est Iri'phel, enfin, c'est comme ça que je veux présenter son caractère. Le côté "élu" est une sorte de test. On te gaze, si tu survis y'a moyen qu'on fasse qqch de toi. 'fin bref, je sais pas si du coup mes explications permettent de mieux "comprendre" le texte.

Il faut bien comprendre que les membres des Papy Nurgle'Sons, SM comme PD (euh... vivent les abréviations^^) suivent aveuglément les ordres de Nurgle, ils ne cherchent même pas à discuter.

Je pense donc que je vais rajouter dans le dialogue quelques phrases expliquant pourquoi Iri'phel accepte ce rôle.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyVen 12 Avr - 0:40

j'Adore Very Happy . le seule truque sait que les démon du warp ne sont pas normalement caché au humain sans «valeur»?
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyVen 12 Avr - 1:18

Yeti, pour bien faire comprendre la situation, tourne peut-être la situation de cette manière :

Ton prince démon obéit à son maître (normal quoi) mais fais le nous sentir.
Et fais-nous sentir qu'il ne le fait pas par "bonté" mais que c'est un ordre très "fort" de son dieu.
Et que lui aussi, (le prince démon) ne sait pas tout à propos de cet intérêt particulier que a son maître envers Haktus.

Laisse transparaître une lueur de destin très important, dans les plans de Nurgle peut-être une bonne solution également.


Désolé pour ces idées lancées à la va-vite.


Amicalement
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyVen 12 Avr - 1:52

Je bosse dessus en ce moment même. J'ai quelques idées mais elles trop inspirées de ci de là, ça me gène un peu.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptySam 13 Avr - 23:16

J'ai modifié le texte précédent, histoire que le dialogue paraisse plus plausible.

Je ne serais pas présent à partir de lundi, et ce jusqu'à vendredi. Ensuite, j'ai pas mal de boulot pour la fac. J'essaierais de finir le chapitre II avant mi-mai, mais je ne garantis rien.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 29 Avr - 2:06

J'ADORE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Franchement bravo !continue comme ça !
(on verra les knight of Thor ?)
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 29 Avr - 12:11

cheers Bravo ! Vous êtes notre 41e visiteur ! cheers

Plus sérieusement, j'applaudis ton courage d'avoir tout lu (je pars du principe que c'est le cas). C'est pas forcément agréable de suivre une histoire mise en petits bouts sur plusieurs pages. Je suis content que ça te plaise, et c'est pourquoi je vais te répondre : oui, on verra les Knights of Thor, même s'ils ne seront pas les principaux acteurs. J'explique vite fait et sans spoiler.

Les Knights of Thor sont le chapitre de SM loyaux de mon frangin. Nos deux chapitres entretenaient de très bonnes relations avant que le mien ne se tourne vers le côté obsur de la force.
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 29 Avr - 13:43

Citation :
Les Knights of Thor sont le chapitre de SM loyaux de mon frangin. Nos deux chapitres entretenaient de très bonnes relations avant que le mien ne se tourne vers le côté obsur de la force.
Aha, pas mal l’anecdote.

!! Retrouvez dès demain, une nouvelle anecdote du terrible homme des neiges !!

Demain nous parlerons de son pelage blanc neige, camouflage parfait pour manger les Herezy trop orgueilleux pour se balader seul dans la montagne !

Edit : On veut une suite ! Mad Mad Mad
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MessageSujet: Re: Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie   Papy Nurgle'Sons - Chroniques d'une hérésie - Page 3 EmptyLun 29 Avr - 21:48

Courage d'avoir tout lu ? Pas besoin de courage quand c'est un vrai plaisir a lire !
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