Le couteau de cendre

Voilà le début d'une nouvelle que j'ai écrite durant les instants de pause de mon année de médecine. ça vaut ce que ça vaut. en espérant que ça vous plaise




Prologue

Le vétéran a cessé de parler un instant, perdu dans ses souvenirs.
« Notre groupe de chasse a été le premier a être envoyé sur place. Notre mission tenait de la simple routine : repérage de l’ennemi. Pas d’engagement direct, sauf si cela devenait absolument nécessaire, ou si une occasion en or s’offrait à nous. Nous nous sommes donc installés en position d’observation. Les cibleurs formaient la première ligne, ils observaient l’ennemi vingt-quatre heure sur vingt-quatre. Le reste du groupe de chasse restait en arrière et s’attelait a l’exploration des terres entourant la forteresse. La Shas’el qui dirigeait l’opération tenait à ce que nous connaissions déjà parfaitement le terrain lorsque le reste du groupe d’intervention serait là. Elle était dans son élément, et ça se voyait. Elle maitrisait parfaitement les arcanes du kau’yon. »
Il a but une nouvelle gorgée de soupe chaude, les yeux rivés sur moi.
« Nous avons rapidement pris contact avec certains membres des villages humains avoisinant. Des membres de la caste de l’eau étaient déjà passés sur cette planète, du temps ou elle appartenait encore a l’impérium. Nous avions donc quelques partisans, maitrisant les rudiments de la philosophie du Tau'va. Les informations qu’ils nous fournirent s’avérèrent capitales. Nous apprîmes ainsi le nom du maitre de la forteresse: Azazel le Sanglant. Il faisait régner la terreur sur tout le continent par le biais de soldats assoiffés de sang.
La plupart d’entre eux étaient des mutants ayant pris part à la révolution qui avait jeté à bas le gouvernement planétaire. Dans chaque village, des individus secrètement acquis a sa cause surveillaient étroitement les faits et geste du reste de la population, rendant futile tout acte de rébellion clandestine. Un culte religieux vénérant quatre divinité barbare avait été mis en place partout ou c’était possible. Les locaux haïssaient ce culte, qui incluait fréquemment le sacrifice d’humains, mais ils étaient trop terrorisés pour prendre les armes. »
J’ai froncé les sourcils. Cette histoire de déité barbare…Ce n’est pas la première fois que j’entends parler de cette croyance incluant quatre dieux monstrueux, friands de massacres. Il faudra que je mène une enquête plus poussé là-dessus, un de ces jours.
« La shas’el a émis l’idée que nous pourrions peut être nous servir des autochtones, les armer et les pousser à la révolte. Le haut-commandement a repoussé l’idée. Ils craignaient que les locaux, une fois armés, n'échappent à tout contrôle. Nous nous sommes donc remis en planque, et nous avons attendus l’arrivée du reste du groupe d’intervention, qui seul possédait la puissance de feu nécessaire pour abattre les murs de la forteresse. Mais avant qu’il ne soit arrivé, il y a eut un… incident. »
Il a soupiré.
« Une nuit, un groupe d’une trentaines de soldat est sorti de la base ennemi, pour effectuer une série de manœuvre dans la foret ou nos cibleurs était planqués. Nous avons dut battre en retraite précipitamment. Sauf que l’une de nos unités – des XV25- était à ce moment-là en mission d’infiltration dans la base ennemi. Les renseignements fournis par les autochtones s’étaient avérés très utiles, comme je l’ai déjà dit. Comme de bien entendu, leurs communicateurs étaient coupés, ils n’ont donc pas put être mis au courant de l’évolution des évènements. Lorsqu’ils sont rentrés de mission, ils ont foncé droit sur la foret, sans se poser de question, et ils sont tombés nez à nez avec la troupe ennemi . Par chance, nos tirailleurs kroot étaient sur le coup, et nous avons  put brouiller leurs communications avant qu’ils n’envoient un appel à l’aide. Mais le mal était fait. L’ennemi était sur place un quart d’heure après, attiré par le bruit des combats. Ils ont fouillé les environs de fond en comble. Ils auraient sans doute finit par nous débusquer, et la Shas’el était sur le point de lancer l’ordre d’évacuation quand la chance a brusquement tourné en notre faveur. Ils ont mis la main sur un groupe de rebelles qui passait par là, et en ont rapidement déduit que l’attaque avait été causé par une importante force de résistant. Le lendemain matin, les forces ennemies abandonnaient les recherches et partaient en direction de la ville natale des rebelles capturés. Ils ont rapidement été rejoints par d’autres troupes venus de la forteresse, menés par Azazel en personne. Il correspondait exactement a la description qu’on nous en avait faite : un colosse de près de deux mètres cinquante, dépassant tout les autres humains de très loin, et engoncé dans une armure semblable a celle utilisé par les troupes d’élite de l’imperium, ces spaces marines. Il amenait avec lui sa garde du corps, des mutants presque aussi colossaux que lui. Je crois qu’on appelle ces choses des Ogryn. En outre, il s’était adjoint un petit contingent d’alien cornus, entièrement nus, utilisant au combat des sortes d’épée embrasés aux propriétés étranges. Des mercenaires, je suppose. Quoi qu’il en soit, l’ennemi a foncé sans d’arrêter sur Orliek, une ville situé a une quarantaine de kilomètre de là. C’était l’occasion en or attendait la shas’el.  Hors de sa forteresse, Azazel devenait une cible facile pour un commandeur aussi expérimenté qu’elle. Après avoir obtenu le feu vert du haut commandement, elle s’est mise à préparer son piège. Le kauyon, c’était son dada, et avec tout les renseignements qu’il avait obtenu sur sa proie, elle était sur qu’elle ne le raterait pas.
Lorsque l’ennemi est arrivé à Orliek, Azazel n’a pas perdu son temps. Il a immédiatement donné le signal de la charge, et ses troupes se sont déversées dans les rues et les ruelles de la ville, massacrant tout sur leur passage.
Quand le shas’el a donné le signal, nous avons pris pied dans un pan de la ville facilement défendable et en avons chassé les pillards. L’appât était en place, il ne nous restait plus qu’a attendre que la proie morde dedans. Ça n’a pas trainé. Dès qu’Azazel a été informé de l’existence d’une poche de résistance, lui et sa garde personnelle, accompagné de sa phalange d’alien, ont foncés droit sur nous, sans se poser de question.
Un déluge de feu les a accueillis. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ils se sont retrouvés encerclé, leurs retraites coupés par nos unités mobiles d’exo-armure. Le temps qu’ils se remettent de leur surprise, un tiers de leurs forces avait déjà disparu, et le deuxième tiers avait cédé à la panique. Seul, Azazel et la phalange  d’alien étaient encore opérationnels. Ils ont chargé un bâtiment ou s’était retranchée l’une de nos escouades de guerrier de feu. La seconde vague de tir a sérieusement diminué l’unité, mais il restait encore une dizaine d’alien  en vie quand ils  ont atteint la porte du bâtiment- ces bestioles ne payaient peut être pas de mine, mais elles étaient très résistantes. Et puis Azazel était toujours debout. »
Un tic nerveux a agité l’œil droit du vétéran.
« C’était une escouade de jeunot qui se trouvait là-dedans. C’était leur baptême du feu. Un coup de malchance. Lorsque la shas’el leur a intimé l’ordre de battre en retraite, ils ont mis un instant a réagir-environ trois secondes. Trois secondes que des vétérans n’auraient pas perdu. La différence entre la vie et la mort. Les carnivores kroots se sont précipités pour les aider, tout en sachant pertinemment que c’était trop tard. Et c’est là que ça devient intéressant. »
J’ai plissé les sourcils. Enfin, on y arrive. Ce n’est pas trop tôt.
« Lorsque les kroots ont pénétré dans la pièce, ils s’attendaient à devoir mener une combat acharné, mais ils ont été surpris de constater que les aliens avaient disparu. Et je ne veux pas dire mort, mais bien disparu, envolé, comme s’ils n’avaient jamais été là. Un seul membre de l’escouade était encore en vie, et il affrontait Azazel seul. Il tenait dans ses mains une sorte de couteau de combat, qu’il avait arraché a son adversaire- c’est ce qu’il a déclaré après coup. Il avait même réussit à le blesser avec cette arme blanche rudimentaire. Si j’en crois ce que m’en ont raconté les kroots, il se battait avec la rage d’un dément, et il hurlait des paroles incompréhensibles, un vrai possédé. Les kroots ont chargé pour lui venir en aide, mais avant qu’ils aient put l’atteindre, il y a eu un grand éclair rouge dans la pièce, et Azazel a disparu. »
Je me suis redressé brusquement, le cœur battant la chamade.
« Ce guerrier de feu…C’était lui ? »
Il a hoché la tête, l’air sombre.
« Oui. Shas’la Tiaras. Pourquoi vous croyez que je vous parlerais de tout ça si ce n’était pas lui, Aun’ui ? »
« Que lui est-il arrivé ensuite ? »
« Ensuite ? Je ne sais pas. Les kroots m’en ont parlé rapidement, et tout ça commence  a dater. Je sais qu’il s’est fait remarquer à ce moment-là. Au cours des campagnes suivante, plus d’un ont noté que c’était un excellent tireur. L’un des meilleurs du groupe de chasse. Au bout de cinq ans de service, il a passé sa première épreuve, est devenu un shas’ui. Il a refusé de porter l’exo-armure, préférant s’orienter sur la direction de jeunes escouades. C’était un excellent chef, mais il a fini par se faire mal voir par le shas’el. Lui et son escouade se sont souvent retrouvé engagé dans des corps à corps-trop souvent au gout de certains. »
J’ai hoché la tête, silencieuse. Oui, c’est vrai. Il a toujours eut, d’après les rapports, des relations difficiles avec les hauts gradés de sa caste.
« Les kroots qui ont assistés au combat contre ce…Azazel. Ils étaient de quelle parenté ? »
Le vétéran a haussé les épaules.
« C’était il y a longtemps. Désolé. »
Ah. Zut
« Et a titre personnel ? Que pensiez-vous de lui ? »
« Pas grand-chose…Au départ, avant son baptême du feu, je le trouvais un peut…gamin, si vous voyiez ce que je veut dire. Timide Pas la carrure d’un grand Tau. Après, c’est vrai qu’il est remonté dans mon estime. Il a beaucoup changé après cette bataille. ça ne m’a pas beaucoup étonné, du reste. Un baptême du feu, ça change forcément un Tau. Quand le groupe de chasse a été dissous, nous nous sommes perdus de vue. Voilà, c’est tout ce que je sais. »
J’ai hoché la tête. Le témoignage le plus intéressant que j’ai entendu depuis le début de mon enquête.
Alors comme ça, son histoire d’héritage familial au sujet du couteau, c’était du flan…Voilà un point intéressant.
Très intéressant.
« Merci beaucoup, Shas’el Tior. Vous pouvez disposer. Je vous rappellerais peut être plus tard, si j’ai besoin d’informations supplémentaires."

Et voilà la suite:)
Avec le recul, je me rends compte que ce n'est pas-et de loin-ma meilleure nouvelle, mais bon, je me suis juré de la livrer telle quelle, sans la modifier, et je tiendrais parole!



Chapitre I

Un rayon de soleil a réussi a percer la masse nuageuse, illuminant brièvement  les jardins verdoyants du temple Céleste, le centre spirituel du Sept Tior’O.
En temps normal, les allées des jardins du temple grouillent de monde : c’est là que les membres des autres castes viennent pour demander conseil à leurs frères éthérés.
Pas aujourd’hui. Les rares membres de la caste Céleste errant dans les jardins sont encadrés par de solides escortes de guerriers du feu lourdement armés, aux aguets.
Au loin, des coups de feu retentissent. Ils proviennent d’une ville de la caste de la terre et, selon toute probabilité, lorsque  la caste du feu en aura finit avec elle, il n’en restera plus grand-chose.
En fait, il ne restera probablement plus grand-chose de la caste de la terre lorsque l’infection genestealers aura été éradiquée.
J’ai pris une profonde inspiration avant d’entrer dans le bureau de l’Aun’vre Anatar.
Tout devrait bien se passer. Je ramène de mauvaises nouvelles, certes mais je n’y suis pas pour grand-chose.
L’aun’vre, plongé dans la contemplation du paysage, n’a pas daigné tourner la tete lorsque je suis entrée.
« Asseyez-vous. »
Je me suis exécutée sans lâcher des yeux mon supérieur.
La caste du feu s’est vu dans l’obligation d’éliminer près de la moitié des éthérés de Tior’O suite a la détection de l’infection genestealers.
Malgré son rang relativement peut élevé dans la hiérarchie Céleste, l’éthéré Aun’vre Tior’O Anatar est devenu, faute de supérieur encore en vie, le leader de la planète
En théorie, du moins, parce que dans les faits, c’est la caste du feu qui mène la danse depuis la déclaration d’état d’alerte
« Alors, Inis, comment se passe votre enquête ? »
Je me suis raclée la gorge, embarrassée.
« Eh bien…Comment dire…J’ai appris beaucoup de chose sur shas’el… »
« Shas’O. Il est commandeur, maintenant  »
J’ai écarquillé les yeux.
« Mais…Aun’vre. Vous m’avez nommé pour déterminer  s’il était apte, psychologiquement parlant, a devenir commandeur ! »
Ses larges épaules musclés se sont contractés
« Exact. Mais entre temps, j’ai pris conscience de la vanité de la manœuvre. Les autres membres de sa caste le considèrent déjà comme tel, et répondent sans discuter a ses ordres. Ce n’est clairement pas le moment de venir semer le trouble dans la seule caste encore en état de marche. »
« Quoi ? Mais…C’est impossible ! Aun’vre, j’ai mené l’enquête comme vous me l’aviez demandé sur le Shas’O Tirias, et ce que j’ai découvert est au minimum inquiétant. Il est fou, Aun’vre ! Il souffre manifestement d’un…dédoublement de personnalité. En temps normal, c’est quelqu’un de respectable, un fidèle serviteur du Tau’va, mais il est victime de crises de démences sanguinaires qui le rendent incontrôlable dès lors qu’il se retrouve engagé dans un combat trop intense. J’ai des dossiers qui… »
Anatar a fait volte-face. Ses yeux aux iris argentés constellés de pépites dorées se sont plantés dans les miens, ce qui m’a coupé net dans mon élan.
« Montrez les moi. »
J’ai battu des paupières, encore sous le choc, puis je me suis exécutée. Il a saisit la liasse de papier et les a parcouru brièvement.
« C’est bien ce que je craignais. Malheureusement, pour l’heure, nous n’y pouvons pas grand-chose. Notre Sept traverse une crise sans précédent, Inis. Si nous n’éliminons pas rapidement cette infestation, c’est tout une flotte ruche qui risque de nous tomber sur le coin du nez. »
« Alors vous allez le laisser prendre les commandes ? Après ce qui est arrivé à Farsight ? Vous seriez prêt a prendre ce risque ? »
Il m’a jeté un regard noir, et j’ai immédiatement compris que j’aurais mieux fait de me taire.
« Non. Loin de moi cette idée. Je compte bien garder un œil attentif sur lui. Et d’ailleurs, puisque  vous semblez si volontaire, j’ai une bonne nouvelle a vous annoncer : vous serez cet œil. »
J’ai déglutit. Oui, j’aurais définitivement mieux fait de la boucler.
« Mais, Aun’vre… »
« Vous prendrez contact avec  le capitaine de la garde du temple et lui expliquerez votre cas dès le prochain rotaa. Vous pouvez disposer. »

Salut a toi !

Déjà, sache que tu as une bon niveau d'écriture. Sa se lit facilement, c'est clair, cohérent (a part un gros truc ou deux) bref un bon début.

Citation :

En outre, il s’était adjoint un petit contingent d’alien cornus, entièrement nus, utilisant au combat des sortes d’épée embrasés aux propriétés étranges. Des mercenaires, je suppose.

Je suppose que tu parles de Sanguinaires. Le problème c'est que si ma supposition est juste, un mortel (même un Tau) ne peut regarder un démon sans que ce ne lui fasse un effet.

Ce que je veux dire, c'est que dans les Fantômes de Gaunt, des péons GI voient la jambe d'un prince démon. Une jambe. Juste une jambe. Mais la seule vue d'une jambe d'un être du Warp sur des gardes a rendre fou le peloton, dont la plupart des membres se sont suicidés juste ensuite.

Aussi dans Ciaphan Cain je crois, la seule vue des enfants du Chaos est douloureuse, alors les affronter ou même s'approcher d'eux doit être un calvaire pour la santé mentale !

Donc la ce point me semble pas très cohérent.

Aussi pour les éthérés infectés, je pense que les Aun sains auraient préféré les emprisonner dans une geôle spéciale au lieu de les faire exécuter.

Enfin bref, continue !

Salut a tous et merçi pour ta réponse, shas'o shien:)
Concernant les deux remarques que tu m'as faites, il ne s'agit pas d'incohérence, mais de point d'intrigues qui seront expliqués plus tard dans le récit.

Sans plus attendre, la suite!

Chapitre II

Je suis ressortie du bureau d’Anatar tremblante.
Il m’envoie au front. Et pire encore, il m’envoie assister un psychotique potentiel dans ses manœuvres.
Quasiment tous les membres de ma caste ayant échappé à l’infestation et à la purge qui a suivit la découverte de celle çi ont été envoyé sur la ligne de front, pour renforcer le moral vacillant de la caste du feu et pallier au manque d’officier compétent.
J’avais crut y échapper en accomplissant cette mission pour l’Aun’vre mais…
« Tout va bien, Aun’ui ? »
J’ai dévisagé mon interlocutrice, une colossale guerrière de feu au regard de braise et au visage couturé de dizaines de cicatrices, toutes étant manifestement très récente.
J’ai entendu parler d’elle. Il s’agit de la Shas’vre Uam, la capitaine de la garde du temple. Au cours de la "purge", elle a vidé son chargeur dans la tête d’un éthéré étant tombé sous l’emprise de la ruche. Cet acte l’a fait plonger dans la folie pendant trois jours complet, au cours desquels elle a essayé de se suicider a près de trente-six reprises. Un membre d’une autre caste ne s’en serait probablement jamais remis, mais les soldats de la caste du feu sont fait d’une autre trempe. Toutefois, le shas’el Tirias a estimé qu’il était trop dangereux de la laisser retourner se battre, il l’a donc affecté içi, a la garde des éthérés.
Tous les soldats qui assurent la sécurité du temple sont dans son cas. Il est loin, le temps ou être affilié a la garde du temple était considéré comme un grand honneur.
« Oui. Tout va bien, ne vous inquiétez pas. »
« Vous êtes sure ? Vous semblez pale. Peut-être que vous devriez aller faire un tour à l’infirmerie.
J’ai eu un mouvement de recul.
Non.
Tout sauf l’infirmerie.
L’infirmerie est situé à deux pas du Jardin de l’Elévation. Autrefois, c’était le lieu le plus spirituel du temple, l’endroit où les membres de la Coalition Planétaire se rassemblaient pour décider du destin de Tior’O.
Tirias y a parqué tous les éthérés infectés qu’il a pu capturer dans l’espoir que les derniers scientifiques de la caste de la terre encore en vie trouvent un remède à leur mal.
Même si ma vie en dépendait, je ne mettrais pas les pieds à l’infirmerie. Plus il y a de distance entre moi et mes anciens confrères, mieux je me porte.
« Non, vraiment ce n’est rien, juste un malaise passager. »
Uam m’a dévisagé d’un air soucieux.
« Si vous le dites, Aun’ui. S’il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour vous… »
« Oui, vous pouvez. Je…Je viens d’être nommée assistante personnelle du shas’el Tirias. Je suis censée le rejoindre le plus vite possible. J’aurais besoin que vous me prépariez un transport. Sa base d’opération est loin d’ici ? »
« A une centaine de kilomètres, aux dernières nouvelles du moins. Concernant le transport, il faudra vous passer de manta, j’en ai bien peur. Les genestealers contrôlent la plus grande partie de l’armement antiaérien de la planète. Le voyage devra se faire en devilfish. Vous n’avez rien contre les voyages mouvementés ? »
« Non. »
« Tant mieux. »
Une formidable détonation, semblable a un coup de tonnerre, a retentit dans les airs. Le sol a légèrement tremblé sous mes pieds, me forçant a battre des bras pour ne pas tomber au sol
« Qu’est ce que c’était? »
Uam a sourie, les yeux rivés vers le ciel.
« La caste de l’Air passe à l’action. Enfin. »
Elle a reporté son attention sur moi.
« Je vais vous mener à votre Devilfish. En nous dépêchant, vous aurez peut-être une chance de rejoindre notre Shas’O avant que la bataille n’ait commencé. Suivez-moi. »
J’ai observé la shas’vre, dubitative.
Elle l’a appelé "notre shas’O".
Pourtant, sa montée en grade n’a pas encore été rendue officielle.
Anatar avait donc raison, les membres de sa caste le traitent déjà comme s’il était leur commandeur.
J’ai pressé le pas pour me mettre à son niveau.
« C’est une bonne nouvelle que la caste de l’Air se mette a vous soutenir, non ? »
Elle a hoché la tête tout en m’entrainant en direction du Jardin de l’Eveil.
« Oui. Bénit soient-ils ! C’est eux qui ont pris conscience de l’infection et qui ont donné l’alerte. Sans eux, nos chances de victoire seraient nulles. »
Elle a soupiré, soudainement plus sombre.
« Et même avec eux, le combat risque d’être difficile. Le temps joue contre nous. »
J’ai hoché la tête en silence.
C’est vrai, le temps joue contre nous. Sans l’appui logistique des castes de l’Eau et de la Terre, nous sommes vulnérables. Si le combat s’éternise, nous risquons de nous retrouver a cours de tout.
« …Mais je ne m’inquiète pas trop. S’il y a quelqu’un qui peut nous tirer de cette merde, c’est bien Tirias ! Tant qu’il est aux commandes, tout ira bien. Ce Tau est un véritable génie militaire, et je sais de quoi je parle. Il rentrera dans les livres d’histoires militaires, c’est moi qui vous le dit. Le coup de Mont’ka qu’il a porté aux genestealers dès le début des hostilités relevait du pur coup de maitre. Il a désorganisé l’armée ennemi tout en réussissant a sauver la partie encore saine de votre caste. Je serais vraiment étonné si… »
J’ai ouvert la bouche pour l’interrompre, puis je me suis ravisé en repensant aux paroles d’Anatar
« Ce n’est clairement pas le moment de venir semer le trouble dans la seule caste encore en état de marche. »
C’est vrai. Il a raison, même si ça me fait mal de l’admettre. Même la caste de l’air a payé très chèrement son héroïsme. Si je révèle ce que je sais sur lui aux membres de sa caste, cela sapera son autorité et menacera la seule lueur d’espoir qui nous reste.
Le Bien Suprême passe par la survie de ses serviteurs.
Je ne dirais rien. Ce sera une affaire entre lui et moi.

Et hop, la suite!

Chapitre 3


L’odeur suffocante de la chair carbonisé régnant a l’intérieur du devilfish m’a fait reculer J’ai interrogé du regard Uam, qui s’est contenté de hausser les épaules.
« Coup de lance-flamme. On n’a pas encore eut le temps de remettre l’intérieur a neuf. »
Le pilote du devilfish a eu un sourire moqueur et il a ouvert la bouche pour faire une remarque, mais son regard a croisé le mien et il s’est ravisé.
J’ai reporté mon attention sur l’intérieur du devilfish.
Le sol du véhicule est recouvert d’une épaisse couche de cendre. Des marques, à certains endroits, semblent clairement indiquer qu’il n’y a encore pas si longtemps, des squelettes calcinés gisaient ça et là dans l’habitacle. Uam les as sans doute fait enlever  en prévision de mon arrivée.
Les traces de griffes présentes partout sur les parois suffisent amplement a démontrer la nature de ceux qui se sont fait griller.
Un frisson de répulsion m’a parcouru l’échine.
Je ne m’y ferais probablement jamais.
Mon travail d’avant consistait à organiser la coexistence entre entre les colons Tau et les autochtones humains dans une ville située très au nord d’içi. Les Tau dont j’avais la charge étaient des membres de la caste de la terre et de l’eau, principalement.
Mon premier contact avec la caste du feu remonte au commencement de la purge.
Un jour que je n’oublierais jamais.
Je dormais aux cotés de mon époux. Nous étions exténués car le dernier-né s’était montré réticent à s’endormir. Il devait être une heure du matin quand un groupe de guerrier de feu a défoncé la porte de notre maison.
En moins d’une minute, tout mon univers s’est effondré.  Trois des soldats nous ont mis en joue tandis qu’un quatrième nous passait au scanner. On m’a redressé de force. Des bruits d’explosions assourdissantes retentissaient partout à l’extérieur. D’autres soldats ont tirés nos quatres enfants de leurs lits et leur ont fait passer le même examen qu’à nous-tout en gardant leurs fusils braqués sur eux.
J’ai été la première à me reprendre. J’ai demandé des explications, mais les membres de l’escouade n’ont même pas parut m’entendre. On nous a attrapé et entrainé de force à l’extérieur.
Toute la ville était en flamme, noyé sous un épais nuage de fumée d’incendie. Un humain a jaillit d’une maison voisine. Je le connaissais de vue.
Il s’appelait Alex, c’était le secrétaire de l’un de mes collaborateur. Il s’est tourné vers nous, une lueur de démence brillant au fond de son regard. Il tenait un cisailleur à neutron dans sa main droite, et il était couvert de sang.
Le Tau qui m’avait passé au scanner l’a repéré en même temps que moi.  Il a tiré-une seule fois. Le tir a touché Alex à la jambe, lui en arrachant la moitié.
Il n’a même pas pris la peine de l’achever. Le temps qu’il tombe au sol, nous étions partis.
Il est probablement mort là-bas, en se vidant lentement de son sang sur le parvis de la porte de mes anciens voisins.
J’ai frissonné derechef. Il ne faut pas que je repense à tout ça.
« On part dans cinq minute, Aun’Ui. Votre escorte ne devrait plus tarder. »
« Oui…D’accord. »
J’ai pris place sur l’un des sièges du devilfish, morose, la tête pleine de souvenirs atroces.
Depuis le début de la purge, il ne s’est pas passé une seule journée sans que j’ai été confronté à la mort et à la violence. Pour mener à bien mon enquête sur Tirias, il m’a fallu prendre contact avec des guerriers de feu en mission d’un bout à l’autre de la planète.
Des cadavres, des blessures, des agonisants…J’ai eu plus que ma part de tout cela.
Les autres éthérés se sont vites adaptés. Pas moi. Encore aujourd’hui, après tout ce temps, je n’arrive pas à me faire a cette atmosphère de guerre, de violence. C’est pour ça qu’Anatar m’a confié cette mission au lieu de m’envoyer au front.
J’ai baillé.
Depuis combien de temps n’ai-je pas dormi, au juste ?
Je ne sais pas. Tous ces longs voyages ont complètement chamboulé mon rythme du sommeil.
L’escorte ne devrait plus tarder maintenant…
L’escorte…

Trois…
Deux…
Un…
Clic.
Les charges ont toutes explosé simultanément, arrachant de ses gongs la lourde porte métallique barrant l’entrée du terminal. Avant même que la poussière soulevé par l’onde de choc ait finit de retomber, les escouades de guerriers de feu ont abandonné leurs couverts pour se précipiter en direction de la brèche faite dans le mur d’enceinte de l’ancienne usine.
Les deux gardiens en charge de la porte-des hybrides humains-genestealers très massif-ont jaillit de leur local en hurlant, armes au poing. Le premier est tombé au sol presque immédiatement, cisaillé au niveau du torax par un tir de fusil rail. L’autre a crié quelque chose tout en pointant le canon de son arme en direction de l’escouade fonçant sur lui, et il a pressé la détente.
Rien ne s’est passé. J’ai étouffé un rire moqueur. Ça se voit d’ici qu’il a oublié d’enlever la sécurité.
Un tir de canon à impulsion lui a arraché les avant-bras, et il est tombé au sol. En passant devant lui, un drone d’attaque lui a tiré dans la nuque, mettant fin à sa brève carrière de combattant.
Des hurlements ont retentis dans toutes l’usine tandis que les escouades de drone reprogrammés par l’ennemi se réactivaient les unes après l’autre pour fondre sur les assaillants.
Un icone rouge s’est allumé sur un coin de ma visière, mettant en évidence la présence d’un trio de drone sniper perchés sur un conteneur métallique.
Mon garde d’honneur a tourné son lance-missile dans leur direction et, un instant plus tard, le conteneur volait en éclat dans un hurlement de métal fondu.
L’alarme de l’usine s’est mise a hurler sur un ton lancinant. Un cibleur situé a quelques pas de moi a pointé son désignateur laser en direction d’un boitier métallique a peine plus gros que mon point, faisant naitre tard un nouveau point rouge dans mon viseur.
Un missile a guidage laser a jaillit du ciel, perforant la masse nuageuse a une vitesse ahurissante avant d’aller s’abattre sur le boitier désigné par le cibleur, qui a été pulvérisé en même temps que le morceau de mur auquel il était accroché.
L’alarme s’est tue, et mon analyseur géotactique m’a brièvement signalé que les systèmes de sécurité de l’usine venaient d’être désactivés.
« Joli tir, shas’la ! A tous les shas’vre, la sécurité est coupé dans l’usine. Vous avez quatre minute pour désactiver le terminal et mettre fin a l’attaque des drones. Je répète : quatre minute, et on décroche.»
J’ai fait signe a mon garde d’honneur de me suivre tout en enclenchant mon chronomètre.
Il vaut mieux dégager d’ici. Si les genestealers ont intercepté ma communication, ils savent maintenant ou je me trouve.
Pourquoi…
CRIIIIII
J’ai tourné ta tête juste à temps pour voir un devifish foncer sur moi a vitesse maximale.
Mes réflexes ont parlé à ma place.
Le coup d’éclateur à fusion à perforé le blindage avant du véhicule aussi facilement que si c’était du papier, et le lourd véhicule de transport s’est écrasé a trois mètre de moi.
Tout s’est passé comme dans un rêve.
J’ai dégainé mon couteau de cendre, puis j’ai commencé a faire le tour de l’épave fumante.
Lorsque je suis arrivée devant l’écoutille droite, un genestealer l’avait déjà a moitié découpé a l’aide de ses griffes acérés. Des hurlements venant de derrière lui m’ont indiqué qu’il n’était pas seul et que, si je ne me dépêchais pas, une meute de monstres assoiffés de sang déferlerait sur moi et me taillerais en pièce.
J’ai tendu mon couteau de cendre en direction de l’ouverture faite par l’ennemi. La lame effilé s’est mise a briller d’une intense lueur blanche.
« Pour le Bien Supreme. »
Un torrent de flamme argenté, strié d’éclair bleuté, a jaillit de la pointe du couteau de cendre pour aller s’enfoncer à l’intérieur de la carcasse du devilfish. J’ai fermé les yeux, aveuglé par l’intense luminosité de l’arme.
Quand je les ais rouvert, tout était finit.
« Shas’O Tirias, içi l’escouade Mont’. On a désactivé le terminal. Demande autorisation de décrocher. »
J’ai consulté le chronomètre.
Une minutes trente. Pas mal du tout.
« Autorisation accordé. On décroche. Bien joué les gars. »

Pas mal du tout ! Personnellement j'attends la suite.

Et voilà la suite!
désolé pour le retard, les études touça touça^^

CHAPITRE 4
« Elle ne dort plus. »
Cahot. Bruit. Secousse. Le devilfish tangue dangereusement. Seul le système de sécurité m’empêche d’etre projeté contre la paroi située en face de moi.
« Bien sûr que si. Regarde sa respiration. Si elle était réveillée… »
Nouvelle secousse.
« Ses yeux sont révulsés. C’est une transe. Elle est parfaitement réveillée. Elle médite, c’est tout. »
« Comment tu peux savoir ça, toi ? »
« J’ai servi sous les ordres d’un éthéré une fois. »
« Ah. D’accord. »
Silence.
« Je ne sais pas comment elle a pu réussir à s’endormir dans ce devilfish. Moi, je n’arriverais jamais à fermer l’oeil dans un endroit pareil. J’aurais trop peur des cauchemars. »
« Qu’est-ce que tu racontes ? »
« Tu n’as pas entendu ce qu’a dit le pilote au sujet de ce véhicule ? Il parait que Tirias s’est servi de son couteau de cendre pour… »
« Stop. Je t’ais déjà dit qu’elle ne dormait pas. Elle nous entend parfaitement. »
« Et alors ? Même qui c’était le cas, qu’est-ce que ça changerait qu’elle nous entende ou pas ? C’est une éthérée, non ? »
« Tu ne te souviens pas de ce qu’a dit le shas’O ? Les scanners ne sont efficaces qu’a soixante-dix pour cent sur les genestealers de quatrième génération. On ne peut pas se fier aux éthérés dans ces conditions. Leur caste a été trop profondément touché pour qu’on puisse miser sur le fait de les avoir tous eut. »
« Je n’aime pas ça. C’est aux éthérés de nous guider vers le Bien Suprême. Si on cesse de leur faire confiance... »
Soupir agaçé
« Le Bien Suprême implique que l’individu sacrifie son intérêt au bien-être collectif. Les éthérés ne font pas exception à cette règle. »
« Mais c’est ridicule ! Si trente pour cent des genestealers nous ont vraiment échappé, alors pourquoi continuons-nous à faire confiance aux membres de la caste du feu ? Si ça se trouve, il y a aussi des infectés parmi nous. »
« Parce que les genestealers ignorent nos plans. S’il y avait des infiltrés dans nos rangs, ils arriveraient très facilement à anticiper nos attaques. Mais ce n’est pas le cas. Les seules fois où ils y sont arrivés, c’était quand nous avons fait confiance aux éthérés. »
« Alors toi, tu approuve ce que fais Tirias ? »
« Tirias fait ce qui doit être fait. C’est un commandeur sage et avisé, qui fait au mieux selon les moyens dont il dispose pour nous mener vers la victoire »
« Le code du Feu dit pourtant que les moyens employés pour atteindre à la victoire ont autant d’importance que la victoire elle-même. Je…désolé d’avoir à le dire aussi crument, mais Tirias n’aurait jamais dut d’élever aussi haut dans la hiérarchie. Il emploie des méthodes qui s’éloignent sur beaucoup de point de celles prescrites par les éthérés. »
Rire moqueur.
« Il y a beaucoup de voie qui mènent a l’accomplissement du Bien Suprême, et aucune d’entre elle n’est linéaire, petiot. Retient bien cette leçon, parce que sinon la vie se chargera de te l’enfoncer dans le crane. »
J’ai battu des paupières, désorientée.
Les néons accrochés au plafond diffusent une faible lumière rouge qui suffit à peine a éclairer le compartiment d’une vague lueur sanguinolente.
Et il fait froid. Terriblement froid.
Trois guerriers de feu armés de pied en cape m’observent. Les autres discutent à voix basse. Une dizaine, en tout.
« On va bientôt arriver à destination. Le commandeur a été prévenu de son arrivée ? »
« Oui. Mais il n’a pas encore répondu. Je…Ah…attends, je crois que c’est lui, sur la ligne 4. Commandeur ? Oui… Oui. Bien sûr…Comment ? Vous êtes sur ? Bien. Je vais faire ça. »
« Qu’est ce qui se passe ? »
Le plus imposant des trois guerriers a haussé les épaules tout en dégrafant de sa ceinture un objet métallique ovoïde ornés de deux petites tiges ondulées.
« Les ingénieurs de la caste de la terre ont remis à jour le réseau des scanners ce matin même. Il tient à ce que nous fassions passer un nouveau test à l’éthérée avant son arrivée. Simple routine de sécurité. Vous deux, gardez là en joue. »
Les deux shas’la se sont exécutés sans l’ombre d’une hésitation
Un frisson m’a parcourue l’échine.
J’ai un mauvais pressentiment.
Le guerrier de feu a pointé les antennes du scanner vers moi, l’air détendu.
Serein.
Puis le résultat de l’analyse s’est affiché sur l’écran du scanner et ses yeux se sont agrandis sous le coup de la stupéfaction.
« Non. » ais-je murmuré tout bas.
Le guerrier du feu a poussé un juron et s’est jeté en arrière tout en hurlant quelque chose.
« NON !!!! »
BANG BANG
Le mur a explosé sous l’impact. Je me suis redressé en titubant, un gout de sang dans la bouche.
Mon fusil. Ou est mon…
« GROOOOOARRRR !!! »
J’ai fait volte-face, juste à temps pour voir émerger du nuage de poussière une montagne de muscle verdâtre au visage bestial déformé par une expression de rage sanguinaire.
J’ai raffermit ma prise sur le couteau de cendre. Trop tard pour s’inquiéter au sujet du fusil.
Le couteau de cendre a vibré dans ma main sous le coup de l’excitation.
Le monstre a plissé les yeux, manifestement surpris que je ne tente pas de m’échapper. J’ai souri, légèrement amusé.
« Eh ouai, l’ork, moi aussi je commence à en avoir marre de courir et de me cacher en attendant les renforts. Alors, qu’est-ce que tu attends ? »
L’ork a grogné puis s’est jeté sur moi en brandissant son kikoup au-dessus de sa tête.
Le couteau de cendre a pris le contrôle de mon bras et paré le coup à ma place avant de riposter avec une vivacité telle que l’ork n’a rien eu le temps de voir venir.
Le hurlement du couteau lorsque sa pointe effilée s’est enfoncée dans les parties molles de l’abdomen de l’ork m’a transpercé vrillé le crane, me faisant perdre tout contrôle sur mon organisme.
Mon corps à bondit en arrière et s’est replacé en position de garde. Dans ma main, le couteau s’est mis à chantonner l’une de ses chansons préférées.
C’que t’es belle quand tu hurle
Que t’a mal, que ça te brule
Quand tu cris de douleur
C’que t’est belle quand t’a peur.
L’ork a hurlé de rage tout en se lançant de nouveau à l’assaut, la bouche écumante.
Mon corps a paré.
Une fois.
Deux fois.
Au troisième choc, j’ai clairement entendus l’os de mon avant-bras tenant le couteau se briser sous la violence de l’impact, mais ça n’a pas paru inquiéter plus que ça celui çi, qui s’est contenté de changer de bras tout en continuant a chantonner de sa voix doucereuse.
T’est belle quand tu cours
Dans le bois des amours
Mon fusil est chargé
C’que t’est belle en gibier
Dans la brume du matin
C’que t’es belle mon lapin.
Mon corps a sauté en l’air et est retombé derrière l’ork. Le couteau de cendre a de nouveau hurlé dans ma tête lorsqu’il s’est enfoncé dans la chair du monstre. Sous le coup de la douleur, celui-ci est tombé au sol, et mon corps s’est jeté sur lui pour l’achever.
C’que t’es belle sans ta peau.
Sans tes yeux, sans tes os.
C’que t’es belle sans tes reins
Sans tes hanches, sans tes seins.
Lorsque j’ai repris le contrôle de moi-même, tout était finit.